Il y a quelques temps, Miss Chocolat était venue nous parler du sujet tabou de la sécheresse intime. Aujourd’hui, elle revient nous parler de ses essais bébé, qui n’avancent pas comme elle le voudrait, ce qui la rend profondément triste. Voici son témoignage.

{Témoignage} Quand les essais bébé dure et minent le moral
Bonjour à toutes et merci pour ce blog.
J’avais témoigné il y a quelques temps sur la sécheresse intime. Aujourd’hui, je viens vous parler de nos essais bébés qui n’aboutissent pas.
J’ai la trentaine, je suis mariée depuis plusieurs année. Concernant la contraception, je portais un anneau contraceptif que j’ai enlevé en mars.
Les essais bébé sont lancés
Contrôle annuel chez mon gynéco en août : je lui précise que mes cycles menstruels sont de plus en plus longs, irréguliers.
Il me dit d’être patiente.
En septembre, je décide de changer de gynécologue pour une spécialiste en fertilité que je rencontre le mois suivant et le diagnostic tombe : SOPK.
Je vous passe les commentaires de personnes bien intentionnées, du style « mais c’est un moindre mal le SOPK ! Ça n’empêche pas du tout de tomber enceinte ! » Grrr.
La spécialiste en fertilité demande à mon mari de faire un spermogramme. Lui aussi a quelques soucis mais rien d’insurmontable : Tératospermie modérée.
Suite des examens (dont une hystéro pour moi qui a juste été horrible) et puis enfin en février c’est parti : nous démarrons les IAC. J’habite en Suisse, ici nous avons le droit à 3 essais.
IAC 1: échec.
IAC 2 : en attente du résultat.
Si IAC 3 ne marche pas, on fera une IAC 4 à nos frais (près de 1500 euros) puis des FIV (qui ne sont pas prises en charge en Suisse).
J’ai conscience que cela peut être « court » par rapport à certains autres témoignages de PMA.
Cela ne fait qu’un an que nous sommes en essais bébé.
Mais j’ai l’impression de sombrer.
Il y a eu 2 accouchements dans mon entourage en mars.
Je savais que ça serait dur à vivre mais pas à ce point-là.
Des copines qui décident de tomber enceintes et qui dans les 1-2 mois le sont.
Je ressens un profond sentiment d’injustice.
Je vois des photos avec leurs bébés, des nouvelles qui m’informent qu’ils grandissent bien et moi je n’ai qu’une envie : pleurer à chaudes larmes.
Je m’accroche, comme toute personne en PMA, je me dis que ce sera bientôt mon tour.
Mais je ne peux pas m’empêcher de faire ce constat :
certaines ont commencé les essais bébés après moi et ont déjà accouché alors que je ne suis même pas encore enceinte.
Cela devient intenable, insupportable.
De devoir continuer à fonctionner au quotidien.
J’ai l’impression d’avancer dans le brouillard.
Je lis souvent qu’il faut être la plus détendue possible pour que ça fonctionne.
Or, vu mon état psychologique en ce moment.
Et le fait de devoir faire attention à mon poids en ce moment (j’étais mince, j’ai grossi à cause des traitements) c’est compliqué car souvent quand je n’ai pas le moral, je grignote…
Aidez-moi svp
Tout témoignage positif pourra m’aider. 🙂
Merci infiniment
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Bonjour,
Je présente vite fait mon cas : je ne prenais plus la pilule depuis des années quand nous avons commencé les essais en janvier 2021, je suis tombée enceinte en décembre 2021. À mi chemin nous avons consulté un gynécologue qui nous a prescrit des examens en vu de chercher une éventuelle infertilité. Tout est normal sauf le spermogramme qui se présente comme compliqué mais pas impossible. Toutefois suffisant compliqué pour nous envoyer en PMA. Finalement, je suis tombée enceinte naturellement peu après avoir rencontré la spécialiste PMA.
J’ai appris la bonne nouvelle au moment où nous nous y attendons le moins ! Dans nos têtes, c’était clair : on aurait pas d’enfant sans coup de pouce médical.
J’ai une amie qui est tombée enceinte naturellement après une pause de 2 ans dans son parcours PMA. Une autre, qui a eu son enfant naturellement après un long parcours PMA au bout duquel elle a pu avoir son premier enfant.
On vous dit : « faut pas y penser ! » Et ça agace quand on sait qu’il est impossible pour une femme en PMA de ne pas y penser, tant il y a de chose à surveiller.
Malheureusement, je pense que ce « faut pas y penser ! » est véridique. Peut être devriez-vous faire une pause, arrêter les traitements et vous détendre ! Vous seule vous connaissez et vous seule savez ce qui a de mieux pour vous. Le corps est parfois sadique, il fait l’inverse de ce qu’on attend de lui car il ne se reconnaît plus, sous pression, il se retrouve d’un coup bourré d’hormones. Détendre son esprit, c’est détendre son corps. Cela fait un an que vous essayez, pour un couple de trentenaire sans problème d’infertilité particulier, un an cela reste normal.
Vous souffrez du SOPK, ce n’est pas une bonne nouvelle mais pas impossible ! Quant au résultat de spermogramme, dites vous que ce n’est que la réalité à un instant T ! Un petit malin finira par passé, vous l’aurez votre petite graine que ce soit naturellement ou avec un coup de pouce médical 😊
Bonjour,
Je comprend tellement ce que vous ressentez.
Je suis SOPK et suis passée par 3 IAC , 1 FIV avec trois transferts ( 5 embryons en tout) . Ce parcours a duré 5 ans et demi.
Toutes mes copines sont tombées enceintes pendant cette période, ont eu 1 voire 2 enfants. Il y a eu 11 naissances dans mes amies proches.
Plus le temps avançait , plus c’était dur . Pour moi , le plus c’était toute la période de grossesse de mes connaissances . Une fois l’enfant né, c’était un peu moins dur… jusqu’à la prochaine annonce de grossesse.
Mon entourage était au courant de nos soucis , notre parcours et nous ont soutenu même si ce n’était pas un sujet que l’on abordait régulièrement.
De notre côté ce qui nous a fait tenir ce sont les voyages et le sport. Deux passions qui nous ont rapproché avec mon mari.
J’ai du perdre du poids pour la PMA alors j’ai commencé a beaucoup nager, courir et faire du vélo. J’ai fait quelques trails et puis un triathlon. Je me disais « je n’arrive pas à faire d’enfant mais au mois j’arrive à faire des épreuves sportives » .
On programmait un voyage à l’étranger par an .
Au début je calais ma vie par rapport à la PMA et puis j’ai lâché l’affaire. Si je partais en vacances je faisais une pause entre deux protocoles, je programmais des courses sur les pauses PMA et puis lors du dernier transfert j’ai continué à vivre normalement .
J’ai fait 60 km de vélo deux jours après le transfert , et j’étais enceinte. J’ai enchainé avec un weekend de vélo.
Je ne sais pas pourquoi cette fois ci a été la bonne mais elle est arrivée.
Dis toi que tout ce que tu ressens est normal, que tu as le droit de t’isoler pour prendre soin de toi mais que les amis permettent aussi de tenir le coup. Dis toi que tu es une guerrière et que tu as un courage énorme pour cette épreuve . Dis toi que nous avons toutes ressenti les mêmes choses que toi . Fais toi plaisir !
Aujourd’hui, je me dis que la PMA m’a forgé un caractère de fonçeuse , que je peux aller au bout des choses et puis cela m’a permis de faire des choses que je n’aurais probablement pas faites en ayant un enfant plus tot .
Courage !!!
je compatis à votre peine ! pour moi trois ans d’arret pillule et toujours pas de bébé, sauf que je n’ai pas le courage de faire des examens, a chaque fois je reporte !
J’ai des couples d’amis qui ont eu des enfants que je n’ai jamais vu, j’ai préféré m’éloigner pour me protéger, j’étais dégouté quand des femmes plus jeunes que moi tombaient enceinte rapidement, et qui se plaignent que c’est arrivé trop vite, j’ai eu droit aussi au fameux « c’est dans ta tete » de la part des femmes qui sont tombés enceinte facilement bien sur lool!
je m’étais privé de voyager au cas ou si je tombais enceinte, mais cette année avec mon conjoint on s’est mis d’accord pour partir a la réunion en décembre, les billets sont même achetés, manquerait plus que je tombe enceinte maintenant lool!
Je suis beaucoup moins en colère à ce jour, disons que j’ai accepté que je ne serais pas maman naturellement, ou peut être jamais, et vu ce qui se passe actuellement je me demande si cela vaut le coup de se battre pour devenir parent, car quel avenir pour cet enfant si on y arrive ?
Mais si un jour ce bébé miracle arrivait, on en serait ravis et on fera tout pour qu’il ait un avenir serein,
je vous souhaite que votre colère et votre tristesse s’apaisent et que vous ayez bien sur un bébé, voir plusieurs car la nature peut faire des choses incroyable et quand on ne s’y attend pas!
Coucou, ton témoignage m’a beaucoup touché, j’habite aussi en Suisse et lorsque nous avons connu des difficultés pour concevoir notre 2ème bébé avec mon mari, les essais limités et les frais liés aux FIV m’ont fait froid dans le dos.
Sans oublier le don d’ovocyte, solution qui m’avait été proposée alors qu’elle est illégale dans notre pays, il aurait donc fallu aller à l’étranger, entièrement à notre charge. On ne peut donc pas vraiment dire que nous sommes aidées à ce niveau.
Tout de même, j’aimerai t’encourager à ne pas perdre espoir. Et je ne vais pas te dire de ne pas y penser, ou de te détendre pour que ça marche (ces petits conseils bien intentionnés donnent des envies de meurtre, non?)
Il existe plein d’alternatives pour « booster » ta fertilité. Pour ma part, j’ai fais du yoga, de l’acupuncture, je me suis aussi inscrite à un Fertility Club (Si tu es sur instagram, il faut chercher le compte « Emancipées ») qui a été plus que bénéfique, que ce soit pour apprendre à mieux connaitre mon corps, à lui donner des coups de pouces naturels en fonction de mes pathologies, et aussi pour le soutien moral, en faisant partie d’une communauté réellement bienveillante.
Car oui, c’est normal d’être triste, frustrée et même envieuse lors des annonces de grossesse de nos copines.
Tu as le droit de ressentir toutes ces émotions, c’est Ok.
C’est une phase de nos vies qui peut être plus ou moins longue et les clés pour rendre cette phase la plus supportable possible sont entre nos mains.
Pour finir sur une note extra positive, saches que je suis finalement tombée enceinte naturellement, alors que j’étais un cas désespéré aux yeux des médecins (atteinte d’hypothyroidie et d’insuffisance ovarienne précoce avec une AMH à 0.20!). J’attend notre 2ème miracle pour le mois de Novembre.
Ai confiance en ton corps. La nature fait parfois des miracles! Je te souhaite de bientôt acceuillir à ton tour un petit bonheur dans ton bidon. Plein de douces pensées pour toi