La grossesse de Tiffany n’a pas été de tout repos (émotionnellement) puisqu’un fort risque d’accouchement prématuré pesait sur ses épaules. Alors elle espérait que l’accouchement se passerait mieux. Mais cela n’a pas été le cas puisque son bébé a du être réanimé en urgence. La jeune maman est choquée. Voici son témoignage.
{Témoignage} Voir mon bébé être réanimé m’a profondément choqué
Bonjour à toutes,
Je m’appelle Tiffany, j’ai 32 ans, je suis mariée et maman de 2 garçons de 5 et 3 ans.
Mais il n’a pas été évident pour moi de devenir maman…
Pour avoir notre premier enfant, nous avons dû passer par la case PMA avec une FIV. Il nous a fallu 4 ans pour concevoir notre bébé. Et ce n’était que le début des péripéties…
Dès 5 mois de grossesse j’ai été hospitalisée pour risque de prématurité
Mon col ne tenait pas. Je suis restée une première fois 10 jours à l’hôpital puis je suis ressortie avec un suivi 2 fois par semaine à domicile d’une sage-femme, et l’obligation de rester alitée.
Après ma visite du 7ème mois je suis envoyée directement en service de Grossesse à Haut Risque (GHR). Mon col ne faisait plus qu’un centimètre et était déjà ouvert à 3.
J’y suis restée un mois et demi, et n’en suis sortie qu’après avoir passé les 33 semaines de grossesse et donc, le risque de prématurité.
Mon bébé avait tenu ! Bien au chaud ! J’étais si fière de lui !
Je me souviens être sortie un 1er décembre et avoir fait mon sapin de Noël en rentrant.
Le terme était prévu pour le 20 janvier. Et voilà que le 15 au soir, une grosse contraction suivi de saignement m’indiquent le début du travail.
Je pars sereine vers la maternité. Nous nous sommes déjà tant battus lui et moi. Il va enfin pouvoir sortir. Je vais enfin pouvoir le serrer dans mes bras…
Tout est allé très vite ! Et oui ! Mon col était déjà bien ouvert. Quand on est arrivé à la maternité, à peine auscultée, la sage-femme me dit « je vois les cheveux !«
On m’installe en salle d’accouchement et tout s’accélère…
Le pouls de bébé est en train de chuter… la sage-femme appelle en urgence la pédiatre, sort la ventouse et moi je pousse tant que je peux !
Bébé sort, on me le pose sur le ventre, et là, ma vie s’est arrêtée…
Il était complètement inerte
Mon bébé ne pleurait pas, ne bougeait pas… c’était comme si on m’avait posé un morceau de viande dans les bras. J’étais pétrifiée de le voir ainsi.
Cet instant est très rapide, tout est allé très vite. En quelques secondes ils ont coupé le cordon et sont partis en vitesse dans la salle de réanimation juste à côté.
Je m’effondre, je pleure, je crie, je hurle !! Je veux mon bébé !
Personne ne me répond, personne ne me donne de nouvelles de mon fils, personne ne me dit que tout va bien se passer…
Je ne l’entends toujours pas pleurer, je ne le vois pas revenir… Comment ai-je pu faire tout ce chemin pour en arriver là ??
Ce moment m’a paru une éternité !
J’ai su plusieurs semaines plus tard qu’en réalité, il n’avait en fait duré que 30 secondes…
Puis la sage-femme revient, on me rend enfin mon bébé en me disant « Ne vous inquiétez pas, vous savez ce genre de chose ça arrive tout le temps !«
Comme si ce que je venais de vivre était banal… Ok, ça vous arrive peut être souvent à vous, sage-femme, mais moi c’est la première fois que j’accouche, et ce « genre de chose » m’a profondément traumatisée !
Mais enfin, il est là, dans mes bras, en train de téter, et j’ai déjà oublié tout ce qui vient de se passer.
J’ai vécu un véritable ascenseur émotionnel vertigineux. Et même si j’ai été profondément marquée par cet évènement (j’ai encore pleuré en vous écrivant) j’accepte aujourd’hui qu’il fasse partie de mon histoire, de notre histoire.
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