Lili aborde dans cet article un sujet très intéressant : celui des visites des proches à la maternité après l’accouchement. Et je suis à 200% de son avis. Voici son témoignage.
{Témoignage} J’ai refusé les visites à la maternité pour son second bébé
Chère Mariée en Colère,
Lectrice assidue de vos articles depuis de nombreuses années, je veux aujourd’hui vous écrire pour vous donner mon point de vue sur les visites à la maternité. Je suis maman de deux enfants et j’ai vécu pour le premier les visites à la maternité. Pour le second, les visites étaient interdites en raison de la Covid et j’ai adoré.
Mon premier enfant était le premier bébé de la nouvelle génération tant dans ma famille que dans celle de mon conjoint.
Je me voyais mal priver nos familles des premiers jours de notre enfant
Je ne comprenais également pas ces mamans qui refusaient les visites à la maternité. Pour moi, il était normal de recevoir les familles et amis à la maternité pour leur présenter bébé. Je n’ai pas écouté non plus les conseils des sages femmes qui déconseillaient elles aussi les visites à la maternité…. Grave erreur !
Je conserve de ce premier séjour à la maternité énormément de regrets et de rancœur à l’encontre de notre entourage.
Jeune maman, j’ai déjà du subir les nombreuses remarques et conseils soit disant avisés de nos proches :
– « Tu le portes trop, tu vas lui donner de mauvaises habitudes » (pour un nourrisson d’un jour…)
– Les remarques sur les soi disant futurs problèmes de santé de mon bébé « A mon avis, ce grain de beauté est cancérigène, il faut lui faire voir un spécialiste ». (c’est très intelligent ce genre de remarques pour une jeune maman, rien de mieux pour la faire pleurer et angoisser).
– Les remarques sur les médicaments que me donnaient le personnel soignant « Ah tu as des hémorroïdes depuis l’accouchement ! » (c’est merveilleux d’avoir des membres de sa famille dans le domaine médical…)
Il y avait également les proches qui se passent le bébé de bras en bras, tout en se prenant en photos avec, sans vous demandez votre avis, les gens que vous n’avez pas vu depuis des lustres mais qui viennent vous voir car c’est tellement beau de voir un bébé, les visites qui durent un après-midi pour profiter du bébé….
Au final après tout cela, j’étais épuisée, démoralisée par ces remarques, et avec un nourrisson qui se déchargeait lorsque nous étions seuls. Je devais également ranger la chambre d’hôpital, car après les visites, c’était le bazar.
Au final, il a été impossible pour moi de me reposer, de profiter des premiers jours de ce bébé et de me familiariser avec ce nouveau rôle de maman.
A ma sortie de la maternité, j’ai pensé enfin pouvoir souffler et profiter de nos premiers vrais moments à trois. Je n’ai pas pu non plus. Ma belle-famille avait squatté notre maison et ils sont imposés deux jours supplémentaires sous prétexte de nous aider sans nous demander notre avis. J’ai passé ce retour à ranger et nettoyer derrière eux.
Toute cette situation m’a provoqué un important épuisement, la sensation d’être nulle comme maman, et une très grosse déprime. J’ai eu énormément de mal à récupérer moralement et physiquement.
Bref, je garde encore aujourd’hui énormément de rancœur envers nos proches qui ont fait passer leurs envies avant les nôtres et qui n’ont absolument pas pensé à l’état physique post accouchement de la jeune maman que j’étais.
Pour ma seconde grossesse, il était hors de question de revivre ce cauchemar.
Nous avons décidé qu’il n’y aurait pas de visites des proches à la maternité pour notre second enfant
J’ai déjà été aidée par la crise de la covid. Depuis la covid, les visites à la maternité sont autorisées uniquement pour le papa et les enfants.
J’ai aussi parlé franchement à nos proches de la rancœur que je conservais à leur égard depuis le premier accouchement. Ils ont tous respecté notre choix et ont attendu notre feu vert pour rencontrer bébé n°2.
Je garde un très bon souvenir de ce second séjour à la maternité.
J’ai trouvé le personnel soignant beaucoup moins stressé et plus attentif à la maman et à son enfant. Une puéricultrice m’a expliqué que l’absence de visite facilitait leur travail.
J’ai pu réellement profité de mon bébé et le câliner sans avoir de remarques à ce sujet.
Si j’avais envie de me faire une sieste l’après midi, je pouvais, puisque je n’avais pas de visite.
Si j’étais prise d’une fringale ou que je voulais bouquiner, je pouvais, puisque je n’avais pas de visite.
Je pouvais porter des chemises de nuit la journée, changer mes protections hygiéniques comme je le souhaitais dans la journée, sans risquer d’être dérangée. Ce sont pleins de petits détails, mais ils font toute la différence.
Bref, ce second séjour maternité s’est merveilleusement bien passé. J’ai pu me rétablir bien plus rapidement sur le plan physique (il s’agissait de grossesse similaire).
Sur le plan moral, je n’ai pas subi de baby-blues ou de dépression post partum, ce qui n’était pas le cas pour la première grossesse.
J’attribue très sincèrement ce rétablissement plus rapide à l’absence de visite à la maternité. Ce n’est bien sur que mon ressenti, et chaque maman aura son opinion à ce sujet.
Mais, je conseille aux futures jeunes mamans d’interdire, ou de réduire le nombre de visite à la maternité pour gagner en sérénité.
La société semble l’oublier, mais accoucher ce n’est pas rien et il faut laisser du temps à la maman de se rétablir. En bref, prenez soin de vous, il faut penser à soi en priorité, car une jeune maman heureuse c’est un bébé heureux.
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Nathalie dit
Pour mon cas, j’ai préféré 1000x recevoir à la maternité. Effectivement, c’est un peu un marathon : un maximum de personne dans le peu de temps qu’on reste à la clinique. Car j’ai eu de la chance : j’ai accouché un lundi. Les visites se sont donc faites exclusivement en fin d’après-midi. Et j’ai tout de même pu avoir de beaux moments privilégiés avec mes puces
Mais quelle chance de ne pas voir la famille s’attarder dans la chambre car c’était l’heure des soins.
Quelle bonheur de ne pas jouer à l’hôtesse en servant boissons et gâteaux comme je l’aurais fait à domicile et profiter plutôt de la situation inverse. J’avais prévu une pancarte « maman allaite » à mettre sur la porte, pour faire patienter si besoin. Et ne surtout pas hésiter à mettre le personnel soignant dans la confidence pour faire écourter les visites
A la maison, enfin seule en famille et libre pour toutes mes journées, soirées et week-end exclusivement pour mes filles et moi. Sans personne qui s’attarde, sans être bloquée par une visite. Sans regret, les visites à la maternité, j’ai préféré !
Boucle rouge dit
Je suis d’accord avec ce qui a été dit, la façon dont on reçoit les visites dépend de la personnalité des parents. Mais j’ajoute ça dépend aussi des personnes qui viennent, la témoignante n’a clairement pas eu de chance avec toutes ses réflexions de la part de son entourage qui n’a pas l’air très bienveillant !
Par contre il y a autre chose qui m’a choqué dans le témoignage : « JE devais ranger la chambre d’hôpital », « ma belle-famille avait squatté… J’AI passé ce retour à ranger et nettoyer ». Euh pardon??? Il faisait quoi son conjoint? Comment a t’il pu laisser la mère de son enfant faire tout ça alors qu’une femme qui vient d’accoucher est censée se reposer et ne rien gérer à part bébé pendant au moins 2 semaines ? Alors qu’en plus c’est sa famille à lui qui a posé problème !
Maëlle S dit
Pour mes deux enfants (avant covid) j’ai fais le choix également de limiter ++ les visites. Seule 1 personne est passée 1h pour le premier. La famille habitant trop loin, il aurait fallu les héberger, hors de questions.
C’est tellement rapide un séjour en mater, où nous n’avons ni ménage ni repas à préparer, il faut en profiter un max.
J’étais ravie de me concentrer sur notée nouvelle famille. Les invités sont arrivés +tardivement et ont pu nous aider à la maison.
Mais le passage de bras en bras …
Par contre, la visite des aînés paraît indispensable pour que la rencontre et les liens se crée…
Laura dit
D’accord avec Lilas, laissons le choix aux parents !
J’ai adoré les visites que j’ai eu à la maternité de mes parents et beaux parents. J’aurais bien aimé avoir mes frères et soeurs mais ils n’étaient pas dans le bon pays.
Après, il me parait logique de ne rendre visite qu’aux parents qui le souhaitent et de fermer ma bouche sauf si on me pose une question.
Je pense que si on sait se faire respecter avant la grossesse, ca aide beaucoup car les gens osent moins.
BB2 est arrivé pendant le COvid et je regretterait toujours de ne pas avoir pu avoir autant de visites et surtout celle de mon premier.
Agnès dit
Ma mère m’a déconseillé les visites à la maternité ainsi que mes belles-sœurs qui avaient déjà 1 bébé chacune et je pense que ce n’est pas mon tempérament non plus donc j’étais prête à suivre ce conseil^^ J’ai tout de même permis à ma belle-famille de venir car c’était leur premier, mes beaux parents et mon beau-frère et comme ils sont supers respectueux, ils n’ont pas fait durer la visite. C’était effectivement inconfortable, déjà il a fallu que je m’habille et vu l’état de mon corps, autant en haut qu’en bas, j’étais en culotte le reste de la journée. Et j’avais mal partout. C’était quand même plus cool de recevoir à la maison, la famille les 1ères semaines et les amis à partir du premier mois (j’avais encore du mal à me lever donc gérer des visites…)
Lilas dit
Bonjour,
Moi, je trouve très dommage que l’on ne laisse pas le choix justement. Je pense que ceux qui ne veulent pas de visite à la maternité pourraient tout à fait affirmer le choix. C’est d’ailleurs ce qu’avait fait une amie avant même le Covid. Mais pour ma part, j’estime que j’ai été privée de visite (accouchement en novembre 2021). Nous n’aurions pas voulu avoir un défilé dans notre chambre bien sûr, mais nous aurions au moins voulu pouvoir présenter notre asticot à nos parents et frères et soeurs. Nous en étions très impatients et nous avons été extrêmement frustrés de ne pas pouvoir le faire. En plus, notre fille a été facile à vivre dès le début, donc clairement, dès le lendemain de sa naissance, on s’ennuyait littéralement dans cette chambre de maternité… Je trouve dommage que pour quelques personnes qui ne respectent pas le travail des soignants, ni les souhaits des jeunes parents, on prive tout le monde de visites.