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Cela fait 19 ans que J. est avec son chéri et ils ont deux beaux enfants. J. pensait pouvoir dire Oui un jour mais son conjoint refuse le mariage, purement et simplement. La jeune femme est extrêmement peinée et ne sait plus comment réagir. Voici son témoignage.
{Témoignage} Son refus de se marier me blesse profondément
Bonjour à toutes les lectrices du blog,
Je me lance pour la première fois à oser parler d’un sujet qui me ronge et qui me fait du mal. Je ne sais pas si c’est la honte, l’incompréhension ou le « pourquoi pas moi ? » qui me pousse à me murer dans le silence sur ce sujet qui est pour moi tabou. J’ai 38 ans, mon conjoint 43 ans et cela fait 19 ans que nous sommes ensemble.
Nous avons 2 merveilleux enfants, une vie plutôt accomplie dans l’ensemble mais il y a un sujet qui ne nous met pas d’accord et dont nous n’arrivons pas à parler ouvertement : celui du mariage. Je rêve de porter le même nom que lui, le même nom de famille que nos enfants, mais il refuse que l’on s’unisse, de quelque manière que ce soit.
Même si nous n’avons jamais abordé le sujet du mariage frontalement ou directement avec lui, mon conjoint m’a bien fait comprendre que jamais il ne se marierait avec moi.
C’est dingue, j’en pleure en vous écrivant ceci.
Pour lui il n’y pas de raison particulière a ce refus de se marier, c’est juste qu’il se sent bien comme ça, sans l’engagement du mariage et il me dit qu’il n’a pas besoin de plus. Il ne ce pose pas la question de comment je le vis moi.
Même se pacser est pour lui hors de question. Je ne comprends pas ce refus, alors que nous avons déjà deux enfants et que c’est tout autant un engagement. Je me sens mise à l’écart et rejetée, j’ai le sentiment qu’il ne veut pas s’engager avec moi, cette impression qu’il veut garder cette petite part de liberté qu’il lui reste.
C’est peut-être con mais c’est ce que je ressens. Je n’arrive pas à bien gérer ce refus de se marier. Je le vis mal et je ne lui en parle pas car je n’ai aucune envie de le déranger avec cela, et surtout je n’ai aucune envie qu’il me dise une fois de plus qu’il ne se mariera jamais avec moi.
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Je suis d’accord avec vous sur le fait que mariage et /ou enfants n’ont rien d’obligatoire mais par contre je vous trouve défaitiste sur le reste. Non on est pas obligée en tant que femme de se retrouver à faire toutes les tâches ménagères en se faisant arnaquer financièrement sous prétexte qu’on a envie d’être en couple et d’être maman. Un couple n’est pas une statistique même s’il est prudent d’avoir les stat en tête quand on fait des choix. L’essentiel est surtout de bien choisir son conjoint et de discuter tout au long de la relation.
Dans le témoignage de toute façon la personne est déjà en couple avec enfants.
Mon com précédent était en réponse à Audrey, je ne sais pas pourquoi ça n’a pas été publié au bon endroit.
Bien sur on peut être parfaitement bien en couple, avec des enfants sans se faire arnaquer et heureusement ! mais comme vous dites pour ca il faut avoir un bon partenaire, et quand je vois tant de femmes autour de moi gâcher leur vie avec des mecs qui les respectent même pas mais qui font quand même des enfants avec ces derniers, c’est plutot les enfants que je plains ! et c’est surement à cause de ca que je suis plutôt « défaitiste » ! si j’avais grandi dans un environnement ou tout le monde est beau, j’aurais peut être eu une autre vision de la vie, mais je me serais peut être faite avoir !
Mais heureusement cela ne m’a pas empêché de me mettre en couple, car on ne contrôle pas ses sentiments, mais il faut garder les pieds sur terre!
et quand je vois tout ca, bin je me rend compte que j’ai un super conjoint, même si on s’aime, cela ne m’empêche pas de penser à mes arrières en cas de séparation, voire même de décès, et pour cela je tiens a garder mon indépendance professionnelle, financière tant que je le peux !
Coucou s il refuse en bloc toute idée d engagement, a t il dans sa famille des exemples qui le freine? Parents divorcés etc?
De plus en plus d’hommes hétéros hésitent en effet à se marier, sauf si de profondes valeurs spirituelles religieuses lient les deux partenaires. Dans ce cas, la question du mariage se voit soutenue par d’autres considérations en plus des sentiments et du plan matériel (régime fiscal, achat immobilier, projet d’enfant, etc.).
Bien que je sois psychologue clinicien, je n’interviens ici qu’à titre personnel. Je ne parle que dis que de l’observation empirique de mon environnement direct ou sur internet (dialogue, écoute, lectures diverses) : je ne me base pas sur une étude scientifique dans mon domaine d’activité, en anthropologie ou sociologie. Toutefois, certaines façons de voir, certaines attitudes tendent à devenir une règle tacite : la crainte du désaveu conjugal (le cadre juridique autour du divorce vient amplifier la douleur de la séparation) avec l’éloignement des enfants est certainement un GROS motif de la peur voire du refus de se marier. Je vois trois raisons principales à cela :
1°) Le poids de l’idéologie néoféministe où le rôle de l’homme est globalement déprécié. Le néoféminisme en vogue depuis les années 2000 négativise le rôle masculin dans tous les domaines, non sans agressivité récurrente, dans la sphère publique. En conséquence, ce matraquage politico-médiatique a fini par produire ses effets au fil des ans : le message a été bien reçu sur le terrain. Au bout d’un moment, certains hommes font la part des choses : ils jaugent le rapport bénéfice/risques… où l’éventualité de la rupture (le + gros risque) est évidemment intégrée. Le cadre juridique du mariage plus rigide que celui d’un Pacs ou d’une union libre impose des frais supplémentaires : à côté des frais liés à la gestion patrimoniale pure, d’autres frais (avocat) liés au cadre familial conjugal (divorce au sens strict) viennent s’ajouter.
2°) C’est en lien avec le 1er point, la rupture, divorce ou pas, engage une collaboration qui se perpétue après la séparation : la question épineuse des enfants est toujours le point de discorde le plus aigu qui cristallise les rancœurs et les désillusions des deux côtés. Or, et là, je me fie à un travail scientifique mené dans le cadre de mon mémoire de fin d’études sur les violences conjugales, les faits démontrent que l’appareil judiciaire tend à entretenir l’image négative de la masculinité posée par l’idéologie ambiante. Même en cas de demande motivée des enfants à rester avec leur père, la réponse des juges est de les placer avec la mère dans l’immense majorité des cas. Je n’ai pas creusé la cause – idéologique forcément – derrière ce fait récurrent car ce n’était pas mon sujet d’étude mais ça remontait nettement du terrain. Là aussi, à force, les hommes ont fini par intégrer le message avec le temps. Beaucoup se sont même résignés, je l’ai vu… et entendu de vive voix. Se marier amplifie la souffrance autour de la séparation mais aussi de la répartition de la garde des enfants : les règlements de compte les plus violents interviennent lors de cette étape de la séparation.
3°) Le 3è point est la valeur SYMBOLIQUE du mariage. Que l’on veuille ou non, le oui conjugal conserve toujours son poids ancestral de transmission et de support majeur du vœu d’amour. C’est de la psycho-anthropologie et de l’histoire sociale : le oui dans le cadre d’un mariage garde encore une aura collective même si elle est très dénigrée par les idéologies en cours. Une forme de solennité est induite : rompre le pacte du oui conjugal mutuel renvoie au niveau d’éthique personnel ou à la crainte de ne pouvoir tenir une promesse qu’on juge trop élevée pour soi à tenir.
Je ne pense pas qu’il faille tout considérer de votre propre point de vue. Tout être humain baigne dans un contexte socioculturel et sociopolitique donné : ça modèle son psychisme, donc sa personnalité et sa conduite générale. Il est fort probable qu’il aurait la même attitude avec une autre femme. Après, pour en avoir le cœur net, vous pouvez lui demander au cours d’une discussion s’il y a un motif plus individualisé à ce refus : vous êtes en droit de le savoir pour le coup. A lui d’être courageux alors pour le dire et argumenter. Mais à mon avis, je pense plus à une attitude générale, impersonnelle, de défiance vis-à-vis du mariage.
Par ailleurs, on ne peut écarter non plus l’histoire familiale autour du mariage et de la vie à deux en général lorsque votre partenaire était enfant et ado. Qu’a-t-il observé, entendu, reçu, intégré, que ce soit strictement familial ou plus global ? Que refuse-t-il de répéter avec vous ? Peut-être cherche-t-il à se protéger de quelque chose ? Moi-même qui suis gay qui voulais me marier étant jeune, maintenant que la loi me permet de la faire, je n’en veux plus : le mode de vie homosexuel masculin en général me semble inadapté. Si un partenaire venait à me demander de l’épouser, ma réponse serait non d’emblée, même avec confiance. Je préférerais un Pacs où la rupture légale est plus facile et rapide.
Cependant, en vous relisant, la possibilité d’un esprit authentiquement égoïste n’est pas à écarter. En effet, le refus de contracter même un Pacs, sachant le côté allégé de ce contrat légal, interroge.
Voilà un long commentaire que j’ai essayé de garder le plus en lien avec le terrain, sans parti pris. Je pose simplement des pistes de réflexion. Votre vie et celle de votre partenaire ont leurs propres réponses.
Bien à vous
Je rejoins Agnès. Et je serai également très peinée à votre place. Un couple se forme à 2 et l’engagement il l’a déjà envers ses enfants… Pour moi, c’est de l’égoïsme purement masculin. Il est bien comme cela donc pourquoi changer?… L’important dans une relation c’est que chacun y trouve son compte !C’est très dérangeant de ne pas porter le nom de ses enfants entant que maman (je suis dans ce cas) et le père de mon enfant ne voulait pas se marier. Aujourd’hui, il est parti avec une autre…
pardon mais en quoi c’est égoïste de ne pas vouloir se marier? nous ne connaissons pas vraiment les raisons de ce monsieur, de plus j’ai l’impression que vous jugez d’après votre expérience! de plus quand on se marie, bin en cas de divorce, souvent il y en a un qui perd tout, souvent c’est monsieur, donc il vaut mieux bien réfléchir avant!
je suis une femme et pas sure de vouloir me marier un jour, déjà quand je vois autour de moi des femmes mariées qui dès qu’il faut faire une démarche administrative, on leur demande la pièce d’identité du mari (pour moi c’est un peu comme si on lui demandait l’autorisation), et l’idée ne me convient pas trop !!
Quant au fait de porter le même nom que ses enfants, il y a la possibilité de leur faire porter les deux noms!!
Je suie suis mariée depuis 9 ans et je n ai jamais eu à fournir la pièce d identité pour quoi que ce soit…
tant mieux alors, car pour ma tante j’avais fait une demande d’aide sociale, et quand je cochais la case « mariée » on me demandait la copie de la pièce d’identité du Mari, alors qu’elle était en instance de divorce, du coup ca a bloqué le processus, et j’avoue que ca m’a un peu coupé l’envie de me marier!
Ce qui veut dire que l’inverse est pareil, si ça avait été son mari qui avait fait la démarche, il aurait eu besoin de la carte de sa femme
Bonjour Madame,
il est normal que vous ne comprenez pas sa réaction car vous n’êtes pas un homme. Rien ne prouve à votre mari que vous ne demanderez pas le divorce demain. En cas de divorce que j’ai vu, l’homme peut perdre la garde de ses enfants, sa maison et même son patrimoine s’il ne s’est pas protégé contre le divorce. Il est à noter que 75 % des divorces sont demandés par une femme. Mettez vous à la place de votre mari et discutez en avec lui, vous pouvez peut être lui proposer de faire un contrat de mariage chez le notaire. Je suis un homme et j’aime ma liberté.
Même sans mariage, la garde de l’enfant et la pension alimentaire sont décidés par un juge. Concernant le divorce avec le contrat de mariage par défaut, tiré d’un site du gouvernement : lors d’un divorce, chaque époux reprend ses biens propres. Les biens communs doivent être partagés entre époux par moitié. Pour partager, il faut faire la liquidation, c’est-à-dire chiffrer le patrimoine (dettes comprises) des époux afin de déterminer la valeur de la part devant revenir à chacun d’eux. Bref pas si différent d’une séparation sans mariage.
je suis une femme mais je suis tellement d’accord avec vous!!
autour de moi des couples divorcent, et bien sur madame demande presque la totalité des biens, de l’argent acquis par monsieur, ce qui me dépasse un peu!!
vivre en couple, oui, mais chacun ses biens, et les vaches seront bien gardées!!
Par curiosité, connaissez-vous la répartition des tâches entre les 2 et la quantité de travail gratuit fourni par ces femmes avant le divorce? Statistiquement dans les couples hétéro les femmes sont nettement perdantes financièrement et pendant le couple et à la séparation. Bien sûr il y en a toujours quelques unes qui s’en sortent très bien et ce sont toujours elles qui sont montrées. Il ne faut pas s’y tromper ce sont des exceptions pas la règle générale.
justement bien réfléchir avant de se mettre en couple, et surtout si on vit ensemble, ce qui n’est pas obligatoire, tout comme faire des enfants, ce n’est vraiment pas obligatoire, le mariage non plus!!
Donc si on suit le schéma « mariage, enfants, maison », en 2023 on est censée savoir qu’en tant que femme on risque d’être perdante financièrement, et qu’ une bonne partie de la charge mentale du ménage et des enfants sera pour madame, faut pas se leurrer !
et en parlant de répartition des tâches, certains hommes en font tout autant que leur femme, mais malheureusement souvent ca change quand un enfant vient compléter le couple, souvent monsieur ne fait plus rien suite à une naissance, mais dans certains couples, d’autres enfants voient le jour malgré ce fait, et la on s’enfonce encore plus !
Votre vision des choses est très réductrice et biaisée
réponse à leati : je dirais plutot « blasée » de voir encore et toujours le même schéma !!