Voici un témoignage qui devrait rassurer toutes les primipares, qui ont peur de l’accouchement. Pour la naissance de sa fille, Marina ne voulait pas de péridurale. Elle a accouché en douceur, dans la sérénité et la quiétude. Voici son témoignage.
{Témoignage} Un premier accouchement physiologique, rapide et serein
Bonjours à toutes,
Je m’appelle Marina, j’ai 28 ans et je suis l’immensément heureuse maman d’Hortense, 6 semaines.
Je n’ai pas pour habitude de publier ce qu’il m’arrive sur internet. Je suis de celles qui restent dans leur coin mais n’hésite pas à débattre du sujet avec des proches dans « la vraie vie ».
Aujourd’hui, pourtant, j’ai décidé de partager avec vous mon récit d’accouchement qui … a fait le tour du service maternité ce jour-là.
Rassurez-vous, tout s’est très (trop ?) bien passé
Nous étions fin octobre début novembre. J’avais, depuis le début de mon 9ème mois de grossesse, des épisodes de contractions régulières de deux heures environ. C’était plus que frustrant. J’étais en fin de grossesse, mon ventre pas si gros, me le paraissait pourtant. Je savais maintenant ce que c’était d’être un T-rex quant j’étais aux toilettes ou dans toute autre situation demandant l’usage des bras. La fatigue était présente, très présente, … Bref, une fin de grossesse classique (quant tout va bien).
C’était donc frustrant ces « fausses alertes » et source de tension. Je n’ai donc pas pu vraiment profiter de la fin de ma grossesse et le regrette un peu, mais c’est un autre sujet.
Nous étions donc, le 5 novembre et le début du week-end s’est annoncé avec … une série de contractions plutôt fortes, toutes les 5 minutes durant 1 heure. On patiente un peu, on appelle ma mère, puis… au bout de 3 heures, plus rien. On patiente encore, on mène notre vie, mais je fulminais. Nous nous rendons à la maternité pour voir si l’accouchement ne serait quand même pas un peu en route (avec l’espoir que ce soit le cas).
A la maternité on m’ausculte et on me dit que ce n’est pas encore LE moment. Mon col est ouvert à 2 doigts à peine et j’ai des contractions … qui ne sont pas encore des « vraies » contractions. Déception. Nous devons repartir à la maison.
Le dimanche, j’ai des contractions toute la journée à 15 minutes d’intervalle mais rien ne s’enclenche. La frustration est ma veilleuse.
Lundi 3h du matin, ma main droite sert le matelas avec force tandis que l’autre tient ma frange (ça devait sûrement m’aider pour la douleur …?), ce sont des contractions beaucoup plus fortes qui m’ont réveillées. Il aurait peut être fallut les surveiller mais je me disais que ce n’étaient pas des vraies contractions… Je décide donc de prendre sur moi, me répétant qu’il faut attendre le bon moment pour partir à la maternité.
Il est 6h40, entre temps j’ai tenté de me rendormir, en vain. Je vais pour faire pipi mais je remarque que celui-ci n’en finit pas et le liquide qui sort, ce n’est pas par le trou du pipi… Tiens, une fantaisie de mon anatomie ?
Je suis en train de perdre les eaux mais on ne s’affole pas. Nous voilà en préparation plus que détendue (45 minutes, un café, un thé et la fin des valises et des blagues foireuses) pour nous rendre à la maternité qui est à 2 minutes en voiture de la maison.
Arrivée à l’interphone j’annonce que je viens pour accoucher. Mais je pense que j’ai eu un ton trop enjoué. La sage-femme a du penser que j’étais trop joviale pour que ça soit vrai vu le temps qu’elle a mit pour arriver.
Bref, 1 heure et demi plus tard, on m’installe en salle « nature » et on me fait couler un bain
J’adore les bains, celui-ci a été salvateur dans le travail d’accouchement. J’avais fais le choix de ne rien avoir comme anti-douleur dont la péridurale. Un choix conscient et souhaité vivement.
Si j’étais totalement détendue, et mon conjoint aussi, au début du travail malgré la force des contractions, plus le travail avançait, plus je perdais la notion du temps et de moi-même pour ensuite totalement disparaître dans un mélange de douleur, d’hormones, de douceur et d’amour. Tout est dans le souffle ! Je pensais que si je criais, cela ferait peur à ma fille alors je n’ai pas crié ni hurlé ni chanté.
Rapidement, après qu’on m’ait sortie du bain, la poussée s’est faite ressentir. J’entends qu’on me demande d’aller sur la table d’accouchement. Non, ça sera au sol à quatre pattes.
Mon conjoint qui m’avait soutenue jusqu’ici en me donnant ses mains, m’épongeant le visage, me massant les mains et bras crispés durant le travail, s’était placé face à moi et m’accompagnait par des gestes affectueux et petits massages.
J’avais fais le choix aussi, d’être en poussées instinctives. C’est à dire, de ne rien forcer, de pousser quand mon corps me le ferait sentir. Ça prend plus de temps, mais j’ai senti que la poussée se faisait plus douce.
Le temps de la poussée m’a parue courte (alors que non) et j’étais parfaitement alerte. Consciente de ce qu’il se passait, ma fille, mon bébé venait au monde dans la joie, la douceur et le calme.
A un moment, la sage-femme m’a indiqué que l’on voyait la tête et m’a proposé de la toucher. Ce simple effleurement du sommet du crâne chevelu de mon bébé m’a donné une seconde bouffée de courage pour un ultime effort.
J’ai réceptionné ma fille qui était sortie… trop rapidement. Il était 14h.
Pour le reste, la délivrance s’est passée sans l’ombre d’un problème. De voir ce cocon rouge dans lequel à grandi ma fille était intriguant et émouvant. Avec le recul, j’aurais aimé avoir un souvenir en ayant une impression du placenta sur une feuille de dessin.
Verdict de tout ce long récit ? Un accouchement ultra-physiologique rapide (7h au total entre la perte des eaux et la sortie de ma fille) avec une équipe plus que rêvée, un projet de naissance respecté et exécuté tel une partition musicale et cerise sur le gâteau, aucune déchirure ! Bon, H. faisait 2,870kg à sa naissance…
A aucun moment je n’ai eu d’angoisse, de stress ou de sentiment négatif. J’étais joyeuse, détendue, déterminée. Je me suis senti soutenue moralement et physiquement par mon conjoint. La mise au sein s’est passée comme tout le reste, sans aucune difficulté.
Voilà, je voulais partager ce bel accouchement avec vous pour vous dire, que oui. Ce genre d’accouchement existe même pour un premier bébé. Et pas que sur le papier, en film ou en rêve !
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Agnès dit
J’aurai bien aimé un accouchement comme ça. J’ai dû être déclenchée à J+6 car bébé aimait son cocon bien chaud. Du coup contractions très douloureuses, après 2h de bain qui passent en un éclair, j’ai demandé la péridurale. Je pense que ça a beaucoup retardé le travail. Au bout de 5h, j’étais à 10 donc ça a été rapide mais on me dit d’attendre 1h que bébé descende naturellement. Lui toujours pas pressé, toujours pas là après 3h. Donc on a forcé à pousser et ça a été long… Au final il a fallu le chercher aux forceps. Il faut dire que le bougre faisait 4,15 kg… A aucun moment il a eu du stress cardiaque donc au moins j’étais sereine. Je me demande comment ça se serait passer sans péri.
Lilas dit
Bonjour,
J’ai vécu quasiment le MÊME accouchement ! Je voulais aussi un accouchement sans péridurale. A J-5 de mon terme, j’ai commencé à avoir des contractions vers 3h du matin. De peur que ce ne soit que des contractions inutiles, j’ai attendu et je n’ai réveillé mon mari qu’à 6h30. On a commencé à chronométrer les contractions et comme elles étaient régulières et rapprochées, on s’est dit qu’il fallait qu’on se prépare. On a fait ça tranquillou. Quand on est arrivés à la maternité, on ne savait pas où on devait se rendre (COVID oblige, on n’avait pas visité la maternité). Comme on était ultra détendus et que je n’avais pas un gros ventre, les sages femmes et infirmières qui nous croisaient dans les couloirs croyaient qu’on était des intrus qui se baladaient dans la maternité. Ah ah ! Finalement, on m’a installée dans une salle avec un monito pendant longtemmmmmmmps. ça me saoulait, parce que ce n’était pas du tout ce que je voulais pour mon accouchement physio. Et quand la sage-femme est revenue et m’a examinée, j’étais ouverte à 5 ! Elle s’est trop excusée en me disant qu’on avait l’air tellement détendus qu’elle pensait que ce n’était que des petites contractions inutiles. ah ah ! Finalement, notre asticot est née à 12h04 dans sa poche des eaux ! Elle faisait 2,840 kilos, donc à peu près comme la tienne. Et mon mari a été parfait pour m’accompagner aussi. J’avoue qu’on n’entend pas assez de témoignages comme ça !