Avant son opération Emmanuelle était déjà venue sur le blog pour nous parler de son endométriose et de son choix de pratiquer une hystérectomie pour la stopper. Deux ans après, elle revient faire le point sur cette opération, les conséquences sur sa vie de femme et où elle en est aujourd’hui…
Hello à toutes lectrices du blog !
Il y a un peu plus de deux ans, j’ai choisi de témoigner sur le blog de La Mariée en Colère pour partager mon parcours de découverte de l’endométriose profonde, une maladie dont je souffrais depuis quelques mois. Dans cet article, je partageai avec vous ma décision de subir une opération chirurgicale : l’hystérectomie afin de retirer mon utérus ainsi que mon ovaire droit, les nodules et les cellules d’endométriose qui s’étaient dispersées un peu partout dans mon corps. Une décision mûrement réfléchie.
Aujourd’hui, deux ans après, me voilà de retour pour vous parler de ma vie post-opération.
Il y a quelques jours, j’ai fêté les deux ans de ma stérilité due à mon hystérectomie
Dit comme ça, cela peut paraître peu réjouissant, mais je le dis avec toute ma joie et toute la liberté que j’ai pu retrouver grâce à choix, parce que pour être honnête, cette opération a véritablement changé ma vie !
Il faut savoir que j’avais 42 ans au moment de l’opération, trois enfants, et surtout, plus aucune envie d’en avoir à nouveau. C’est un critère important, même essentiel, qui a largement pesé dans ma décision de devenir stérile.
Cependant, ne plus vouloir d’enfant et ne plus pouvoir en avoir, ce n’est pas tout à fait la même chose, il y a même une différence de taille selon moi ! C’était un des points que j’avais le plus préparé émotionnellement et psychologiquement avant l’opération, car j’avais lu de nombreux témoignages de femmes qui l’avaient mal vécu.
Après quelques semaines de récupération post-opératoire, j’ai retrouvé ma liberté de mouvement, de sexualité, et d’action. Je n’avais plus aucune douleur post-opération et surtout, plus aucune douleur liée à l’endométriose. Vraiment un kiffe après tant de mois de souffrances !!!
Pour rappel, avant l’opération, la maladie se manifestait par :
• des vomissements
• la fatigue chronique
• des douleurs pendant et après les rapports sexuels
• l’endo-belly (ventre qui gonfle)
• des douleurs aigües dans les ovaires
• un cycle court de seulement 23 jours
• des phases de constipation suivies de phases de diarrhées
• des crampes de l’utérus jusqu’aux jambes qui m’empêchaient de marcher certains jours
Vous le constaterez par vous-même, que des choses très agréables !
Évidemment, je me suis bien renseignée sur cette maladie avant de choisir l’hystérectomie, et je savais que, même sans utérus et donc sans règles, en gardant un ovaire et un cycle hormonal normal et sans artifice, l’endométriose pouvait toujours être présente. Pour faire attention et toujours avec ce dernier point en tête, j’ai continué à suivre une alimentation anti-inflammatoire pour éviter de provoquer des inflammations dans mon corps. Pendant un an et demi, j’ai été super tranquille…
Mais suite à un choc émotionnel, les douleurs sont doucement revenues malgré l’hystérectomie
Des douleurs lors de l’ovulation, au point où je me retrouve à utiliser une bouillotte, comme au début de mon endométriose il y a quelques années, pour gérer la douleur. Des troubles digestifs réapparaissent malgré mon alimentation anti-inflammatoire, des douleurs pendant les rapports avec mon mari et des douleurs lombaires à gauche (du côté où j’ai gardé mon ovaire) surviennent lors de la phase où je suis censée avoir mes règles, ainsi que du spotting. Pourtant, je n’ai plus de règles, vu que je n’ai plus d’utérus suite à l’hystérectomie !
Tout cela est certes, bien moins intense qu’avant l’opération, mais c’est là quand même ! J’ai donc décidé, il y a quelques semaines, de refaire des examens.
Sans surprise, l’endométriose est toujours présente.
Et elle s’est même développée là où elle n’était pas il y a deux ans : dans mon col de l’utérus et mon ovaire gauche.
Le gynécologue me propose dont comme solutions : soit un traitement hormonal auquel je suis opposée (je ne prenais pas la pilule quand j’étais fertile, hors de question d’en prendre maintenant que je suis stérile), soit des séances de kiné pour soulager les adhérences, sauf que pour le moment, je ne trouve pas de kiné pratiquant cela autour de chez moi (d’ailleurs si vous en connaissez dans le Var, autour de Toulon, je suis preneuse), et enfin, si la douleur devient trop intense, une des solutions sera alors une opération pour retirer les lésions au laser.
Et puis… c’est tout ! J’ai bien vu la tête désolée du gynécologue en me disant ça, en cherchant une solution réelle, sauf que la vérité, c’est qu’il n’y en a pas.
L’hystérectomie est une vraie solution pour soulager et ralentir la maladie chez les femmes qui ne veulent pas ou plus d’enfants, cependant elle ne guérit pas cette maladie. La réalité des choses, c’est que personne ne comprend véritablement comment fonctionne l’endométriose, comment elle évolue, et encore moins, comment l’arrêter.
J’ai eu ce rendez-vous il y a presque un mois, et pour le moment, ma décision est de trouver un kiné et de renforcer les soins naturels pour mon corps. Être encore plus stricte sur mon alimentation, reprendre le sport dans quelques semaines, réduire au maximum le contact avec toutes les substances nocives des aliments transformés, des produits ménagers, du plastique… bref, la seule solution qui me semble pérenne, c’est d’être intransigeante avec ce que mon corps rencontre et mon bien-être.
Il y a aussi toute la partie émotionnelle. J’ai pu observer que le stress, la colère, l’anxiété enflamment mon corps. Alors, peut-être que je vais partir dans un temple bouddhiste ! Plus sérieusement, je continue à mieux me connaître, à lâcher prise, à poser mes limites et à m’écouter pour ne pas en rajouter plus que ce que mon corps ne peut gérer.
Mon parcours avec l’endométriose m’a appris que, malgré les avancées médicales, cette maladie reste complexe et imprévisible. L’hystérectomie a été une étape cruciale qui m’a permis de retrouver une certaine qualité de vie, mais elle n’a pas éradiqué la maladie. Mon chemin est loin d’être terminé, et je dois continuer à m’adapter, à rechercher des solutions alternatives, et à prendre soin de mon bien-être global.
Je souhaite à toutes celles qui traversent cette épreuve de trouver la force de persévérer et de découvrir ce qui fonctionne le mieux pour elles. Chaque expérience est unique, et ensemble, en partageant nos histoires, nous pouvons trouver du soutien et de l’inspiration. Mon combat continue, avec la volonté de vivre pleinement, malgré l’endométriose !
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Agnès dit
J’imagine votre déception de revoir la maladie à votre porte après une opération aussi lourde. J’espère de tout coeur que vous trouverez une solution pour vous soulager. Je ne connais pas bien cette maladie et surtout cette forme aussi sévère. Vu que c’est l’ovulation qui a l’air de déclencher les douleurs les plus importante, est-ce que la ménopause sera une libération ? Merci pour votre réponse.