Nadège a appris son diabète gestationnel après son test de glucose, et depuis, sa grossesse a pris un tout autre tournant. Elle vient témoigner sur le blog pour nous parler de son ras le bol. Elle s’accroche tant bien que mal mais elle a besoin de déposer ici sa propre réalité…
{Témoignage} Le diabète gestationnel fait de ma grossesse un enfer
Bonjour à toutes et tous,
Je suis Nadège, j’ai 33 ans et j’en suis actuellement à ma 31ème semaine de grossesse. C’est mon deuxième bébé, pour la première, j’ai eu la chance de vivre une grossesse parfaite, quelques petits aléas mais rien de bien méchant en dehors des nausées du premier trimestre et de la fatigue, mais pour cette seconde grossesse, c’est tout à fait autre chose, et j’étais très loin d’imaginer ce qui m’attendait ! J’ai pris la nouvelle avec beaucoup de joie, m’imaginant la seconde comme la première : parfaite en tout point !
Cependant, il y a quelques semaines, j’ai appris que je souffrais de diabète gestationnel.
Le diagnostic est une « surprise » inattendue et pour autant, il met en lumière tous les maux dont je souffre depuis des semaines ! Je savais que le diabète gestationnel existait, mais pas que ça m’arriverait à moi après avoir passé une première grossesse sans aucun problème. Depuis, c’est une bataille quotidienne pour garder ma glycémie sous contrôle.
Comme pour toutes les femmes enceintes (ou presque il me semble), mon gynécologue m’a prescrit le test de glycémie qui se fait en général entre la 24ème et la 28ème semaine de grossesse. Vous savez, ce fameux et horrible test ou vous devez boire ce liquide aromatisé vraiment pas bon et ensuite attendre et faire une prise de sang à intervalle régulière. Alors outre que c’est vraiment infâme, à ma grande surprise, les résultats ont en plus montrés que mon taux de sucre dans le sang était trop élevé. Diagnostic : diabète gestationnel confirmé.
Je suis dévastée en apprenant la nouvelle et plus que tout, je ne comprends pas ! J’ai toujours pris soin de ma santé, je n’ai aucun antécédent, ni moi ni ma famille au niveau diabète, alors comment est-ce possible ? Mon médecin m’a rassuré sur le sujet et m’a expliqué que malheureusement il survient généralement en fonction des hormones de grossesse qui rendent nos cellules moins sensibles à l’insuline et donc, le corps arrive plus difficilement à réguler le taux de sucre dans le sang. Mais et après ?
Les ajustements se font principalement au niveau alimentaire
Enfin, en réalité c’est un véritable bouleversement ! J’ai dû revoir entièrement mon alimentation, j’ai dû apprendre à manger différemment, à compter, à mesurer chaque portion, à surveiller constamment mon taux de sucre dans le sang. Mon gynécologue m’a également conseillé une diététicienne spécialisée dans les grossesses à risque pour m’aider et m’orienter, et surtout pour me rassurer au final !
Alors certes, j’ai un régime alimentaire strict mais équilibré. Toutefois, terminé les petites envies de sucre et de manger tout et n’importe quoi à n’importe quelle heure sous couvert de « je suis enceinte » ! Chaque repas est planifié et les portions contrôlées, et je dois avouer que j’ai énormément de mal à m’y habituer ! Et même pour aller plus loin, ça m’agace fortement tout ce contrôle. Je suis plutôt du genre à lâcher prise et advienne que pourra, et même si j’ai conscience qu’il s’agit de ma santé et de celle de mon bébé, j’en ai vraiment marre de tout ça, mais malgré tout, je continue, je tiens le coup, je teste ma glycémie plusieurs fois par jour et j’essaie que ça devienne une routine pour éviter de me poser trop de questions et éviter la frustration (bon sur ça c’est encore un échec à ce jour).
J’ai l’impression que ma grossesse est dictée par les chiffres de mon diabète gestationnel
Outre l’impact « physique », il y a aussi tout l’impact émotionnel que cela a eu su mon propre bien-être. J’ai l’impression que depuis que je sais pour ce diabète gestationnel, tous mes maux sont encore plus forts, plus prononcés qu’avant, je me sens complètement épuisée aussi bien physiquement que mentalement. Ajoutez à cela la culpabilité que je ressens, comme si j’étais responsable de cette situation, les moments où j’ai peur pour mon bébé, où je pense à toutes les séquelles que le diabète gestationnel peut engendrer…
Heureusement, je suis bien entourée, mon conjoint m’aide énormément, ma famille proche également. Je reçois énormément de soutien, tout le monde fait attention lorsque nous sommes invités à proposer des repas en adéquation pour que je me sente à l’aise, mes amies et mon conjoint me proposent différentes petites balades pour que je garde une activité physique et surtout, on me garde à l’écart de toute source de stress !
Malgré tout, j’ai hâte ! J’ai hâte que tout ça soit derrière moi, j’ai hâte d’avoir mon bébé dans mes bras et d’être rassurée sur le fait que lui comme moi nous sommes en pleine santé et surtout, que ce diabète gestationnel disparaisse enfin ! Plus que quelques semaines à tenir, à me concentrer sur le positif et à profiter des derniers instants à 3 avant d’agrandir notre famille !
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Cline dit
Bonjour,
Je suis passée par là pour ma 1ère grossesse (pas la seconde bizarrement). Ce qui m’a semblé le plus difficile c’est que c’est une période à laquelle on ne s’attend psychologiquement pas à être sous régime,alors ça plus les hormones c’est le combo gagnant côté émotions! 😅 Alors oui c’est certain ce n’est pas facile tous les jours..surtout quand on est en plus de nature gourmande comme c’était mon cas..
Les côtés positifs que j’ai par contre ressentis (et oui contre toute attente..) ont été :
1/ une prise de poids ultra minime (1kg pendant la grossesse et -10kg /poids de départ après l’accouchement!)
2/ ce sevrage en sucre m’a fait réalisé cette addiction insidieuse, j’ai re-découvert le goût du sucre de tous les aliments (pommes de terre par exemple,sisi!) et je suis plus vigilante aux sucres dans mon alimentation aujourd’hui
Enfin si ça peut rassurer,même à j+4 ma puce était finalement toute en longueur:53cm pour 3,6kg donc très loin d’être un bébé de +de 4kg comme j’avais pu le craindre à l époque, et mon diabète a disparu post accouchement.
Bon courage à vous, vous allez y arriver!! (et un petit plaisir à l’occasion n’est pas interdit non plus si ça peut aider au moral…j’ai eu de petits craquages aussi 😅)
Sabine dit
Bonjour les filles ! J’ai été dans le même cas que vous pour ma dernière grossesse, avec du diabète gestationnel.
Déjà, zéro culpabilité : même en ayant une alimentation et un mode de vie ‘sains » on peut être sujet au diabète gestationnel (les hormones, l’âge, etc.).
Je voulais vous faire part d’un truc qui m’a beaucoup affectée : plus la grossesse avançait et moins le diabète était régulé naturellement. Il a fallut progressivement augmenter les doses d’insuline.
J’ai beaucoup culpabilisé jusqu’à ce qu’une amie qui avait été dans ce cas et les médecins le confirment : avec l’avancée de la grossesse, les hormones sont encore plus chamboulées et la glycémie moins contrôlée.
Donc si ça vous arrive : 0 culpabilité mais simplement voir son médecin/diabétologue pour augmenter les doses !
Et si vous avez besoin de petits craquages « sucrés », certains comptes « IG bas » font des recettes vraiment chouettes, vous trouverez certainement des choses (par exemple le bowl cake).
Bon courage !!!
Sarah dit
Bonjour! Et bon courage ! Je suis dans une situation assez similaire: 2e grossesse aussi avec un diabète gestationnel, alors que la 1ere avait été parfaite. Mon seul avantage (si on puit dire), c’est que ça a été diagnostiqué dés ma première prise de sang, donc à moins de 2 mois de grossesse et sans l’horrible test de sucre…
Je commence à m’habituer au régime, et j’ai été beaucoup rassuré par l’équipe de la maternité et la diabetologue, qui m’a notamment appris comment m’autoriser les envies de gâteau (j’adore en préparer) en enlevant les autres sources de glucides du repas/ réduisant les portions/ les plaçant au bon moment de la journée, etc…
Et je me suis trouvé un péché mignon zéro glucides avec un fromage pour enfants que j’adore, alors je me lache dessus;).
Après je partage ton désarroi, ma grossesse est bien moins avancée que toi et je me demande comment je vais tenir dans la durée, surtout les fêtes de Noël….