Le regret maternel n’est pas forcément lié au post-partum et cela ne concerne en aucun cas l’amour porté à l’enfant, mais bien le rôle de mère à proprement parlé. Et c’est exactement ce dont C. témoigne. Elle aime ses 2 enfants par dessus tout mais déteste toute la charge mentale liée à son rôle de Maman. Elle partage son histoire et son regret maternel sur le blog…
{Témoignage} Vivre le regret maternel tout en aimant ses enfants pr dessus tout
Bonjour à tous et à toutes,
Je lis régulièrement les articles de ce blog et aujourd’hui j’ai décidé de venir témoigner de ce que je vis.
Je suis C. mariée, 2 enfants, un chien, une maison : en bref, le cliché de la famille « parfaite » aux yeux de beaucoup. J’ai une fille de 2 ans et un garçon de 2 mois. J’ai voulu mes enfants rapprochés bien qu’au départ, la maternité n’était pas une évidence pour moi, et justement, aujourd’hui je viens ici pour parler du regret maternel.
Le regret maternel, c’est lorsqu’une maman se sent accablée par toute la charge mentale et sociétale qu’implique le rôle de mère. Evidemment je ne regrette en rien mes enfants que j’aime plus que tout mais par contre je regrette tout ce qui va avec : la gestion du quotidien, les pleurs, les remises en questions incessantes, les doutes, la culpabilité, etc… J’en viens même à regretter ma vie d’avant, cette vie où je pouvais faire ce que je voulais, quand je voulais : les voyages, les sorties dans les bars, les repas avec les amis… Tout à changé dans mon quotidien et parfois, je ne m’y retrouve plus.
Tout devient organisation, gestion…
Il faut penser à tout, ne rien oublier et quand ça ne se passe pas comme prévu, j’ai beaucoup de mal à le gérer et je me sens vite nulle. J’ai beaucoup de difficultés à prendre du recul et à me dire que ça passera. Un enfant c’est à vie et il faut l’assumer. Je l’assumerai sans problème et j’apporterai tout ce qu’il faut à mes enfants mais j’ai l’impression que ce sera toujours au détriment de mes propres besoins à moi.
Je pense que chaque femme vit cela, à plus ou moins grande échelle, et surtout, plus ou moins consciemment ou non… Mais en réalité, on se sacrifie pour l’autre. Un exemple très parlant : quand mon bébé pleure la nuit, je me lève et je vais le voir direct. Mon mari, lui, se lève, va d’abord aux toilettes (son besoin à lui) et ensuite seulement va voir notre bébé qui pleure. Je vois bien ici la différence où je fais passer les besoins des autres avant les miens et cela est encore plus visible quand on parle des enfants. Je n’incrimine pas les hommes, je fais juste le constat qu’on a pas la même vision de la parentalité selon moi. Là où je ressens énormément de culpabilité quand quelque chose se passe « mal » ou en tout cas pas comme prévu, mon mari va me dire que ce n’est pas grave (et dans un sens il a raison), pour autant, ça ne lève pas cette culpabilité que je ressens vis à vis de « l’échec » vécu.
Néanmoins, je n’ai pas honte de dire que je vis ce regret maternel et je suis sûre que d’autres mamans vivent la même chose que moi, alors je souhaite bon courage à toutes les femmes qui ressentent des émotions négatives en devenant maman. Ne vous culpabilisez pas, je pense que c’est tout à fait humain, même si j’ai conscience que c’est bien plus facile à dire qu’à faire !
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Coucou,
je te comprends totalement.
Je n’aime pas être maman même si je ferai n’importe quoi pour que mes enfants soient heureux et en bonne santé. Quel fatigue ce sentiment de reponsabilité.
J’ai beaucoup de mal à accepter de ne plus être maîtresse de ma vie, de passer en dernier et de ne plus pouvoir faire ce que je veux.
Maintenant que mes enfants sont en maternelle, ca s’arrange un tout petit peu car leurs jeux sont plus interessants pour moi donc c’est moins dur de ne pas pouvoir faire ce que je veux.
J’aime mes enfants á la folie mais si je pouvais recommencer ma vie, je n’aurais pas d’enfants.