Les pires conseils reçus en tant que Maman 

Il y a quelques semaines, je posais la question sur notre page Facebook de savoir quels étaient les pires conseils que vous aviez reçus en tant que Maman… Eh bien, je ne suis pas déçue d’avoir eu l’idée de cet article parce qu’il y a encore un sacré travail à faire pour déconstruire les nombreuses croyances autour de la maternité et en arriver à une réelle sororité entre femmes, toutes les générations confondues ! Vous allez vite comprendre en lisant cet article ! 

{Témoignages} Les pires conseils : quand l’entourage bienveillant devient étouffant

Déjà que devenir et être mère sont loin d’être un long fleuve tranquille mais plutôt un parcours du combattant, autant vous dire qu’on se passerait bien des conseils (et avis) non sollicités ! Qu’ils viennent de la famille, des amis, des collègues et même parfois de parfaits inconnus (alors eux, on les adore encore plus n’est-ce pas, ceux qui veulent t’apprendre à être mère à cause des pleurs de bébé qui est dans tes bras et qu’ils sont à la table d’à côté), ces « bons conseils » deviennent rapidement les pires conseils et font plus de mal que de bien ! Sous couvert d’expérience, de traditions, certains propos culpabilisent, infantilisent ou angoissent inutilement les jeunes mamans qui tentent déjà de faire de leur mieux ! Allaitement, sommeil, éducation, alimentation, maternage… tous les sujets sont bons pour déclencher l’avalanche des pires conseils et remarques ! Les mamans du blog nous partagent un florilège de ce qu’elles ont pu entendre !

Allaitement, tétine, et tout ce qu’on ne vous a pas demandé ! 

Mel : Premier jour de tentative de tirage de lait dans les toilettes du boulot (bébé avait 2 mois), j’avais suivi tous les « conseils » : photos de Chaminours, body avec son odeur, je fredonnais « notre » chanson d’allaitement … Rien rien RIEN n’y fait. Je sors des toilettes pour la 3e fois dans un état de frustration intense, en larmes et croise une collègue jeune maman qui comprend et m’explique à voix basse que pour elle, une seule chose marchait : elle devait téléphoner à son mari et qu’il lui provoque une « émotion sensuelle » en lui disant des trucs cochons. En désespoir de cause, j’ai essayé. Et ça a marché. Pire meilleur conseil de ma vie !! 

Nariela : Moi ce ne sont pas vraiment des conseils mais des réflexions…Pour ma fille aînée, alors qu’elle n’avait que 4 mois et que je l’allaitais (encore!!!! Hou la la!): mais tu es sûre qu’elle a assez ? (mais non maintenant que tu me le dis ! Elle est joufflue comme pas possible mais bon). Ou mais quand est-ce que tu vas lui donner enfin vraiment à manger ? (sous-entendu le biberon). Ah si j’ai quand même eu l’auxiliaire puéricultrice à la maternité qui voulait m’obliger à donner le biberon parce que ma montée de lait n’était pas encore faite, et quand j’ai refusé, elle me sort « on verra cette nuit quand elle pleurera si vous n’allez pas lui donner »… Ce à quoi j’ai répondu « quoi ? Parce qu’en plus elle va pleurer cette nuit ? » ! 

Aurélie : Donnez-lui la tétine elle est trop accrochée au sein; Passez au lait artificiel on est en France pas en Afrique il y a d’autres moyens de nourrir un bébé passé 6 mois; Donnez-lui un bain pour faire baisser la température résultat convulsions violentes ! … Et j’ai pleins d’autres exemples encore… !

Maryvonne : Ha beurk ! Les femmes qui allaitent se prennent pour des vaches ou quoi ! Ben non l’allaitement c’est une chose naturelle très agréable et bon pour la relation maman/bébé !!!

Éducation, discipline et jugements à l’ancienne : les pires conseils 

Sophie : « À mon époque, on ne les laissait pas faire des crises comme ça, tu devrais la passer sous la douche froide, ça la calmerait ». Ma fille n’avait même pas deux ans, sortait d’une gastro et hurlait pour avoir son biberon du matin.

Willow : Laisses-la pleurer, ça lui fera les poumons… (un classique !) 

Emi : Mordre son enfant pour lui faire comprendre qu’il ne faut pas mordre les autres…

Clémence : Arrête de les garder collés à toi, Laisses-les dans leur lit, doudou c’est dans le lit uniquement… À bientôt 7 et 4 ans, elles sont des enfants câlins bisous +++ et grosses fatigues, gros chagrins hop on a des petits koalas sur nous, la tête sur la poitrine à chercher nos battements de cœur pour se ressourcer et s’apaiser. Un cauchemar, elles arrivent encore à nous chercher en frottant leur bout du nez comme les bébés et se rassurer ainsi avec notre odeur. Et un débordement d’émotion, doudou est le premier confident qui permet l’apaisement et partir à la découverte de tout ! 

Aude : Ma grand-mère maternelle… Ma fille avait à peine 1 mois et j’avais déjà droit à « tu l’as trop dans les bras ! Tu vas en faire un bébé à bras! »… C’était certes épuisant pour nous, mais que ça me manque ces moments de calinous entre elle et moi ! Même s’il y en a encore, ce n’est pas pareil que ce petit corps que l’on sent se détendre complètement, s’abandonner avec confiance…

Alexandrine : Moi c’est plutôt l’inverse des commentaires j’explique il a 6 ans et c’est des « ah mais le laisse pas tout seul jouer dans le jardin (clôturé je précise) on sait jamais » La personne en question lui tient la main quand il monte sur un muret pour marcher dessus mais il n’a pas 1 an en fait. Elle va encore avec lui dans les manèges type carrousel et quand je dis qu’il faudrait un peu le laisser « respirer » on me répond « ah mais on sait jamais !! ». Le pauvre petit étouffe !!! 

Injonctions absurdes, comparaisons, remarques déplacées

Nathalie : Il faut apprendre à bébé à dormir partout… elle n’a jamais réussi et elle a bien raison ! Moi non plus je n’aime pas dormir en pleine lumière et dans le bruit !

Audrey : Mon fils avait à peine 12 mois et on m’a dit que ce n’est pas normal qu’il ait encore des couches. Idem à 18 mois et ainsi de suite. Je l’ai donc mis sur le pot mais il ne comprenait pas. Résultat à bientôt 17 ans c’est encore difficile pour lui. Pour ma fille arrivée 4 ans après, la même personne m’a fait les mêmes remarques sauf qu’entre-temps j’ai appris plein de choses et j’ai laissé faire ma fille. Résultat elle était propre à 2 ans et demi et cela a pris 3 jours.

Solène : Donne-lui du miel il pleurera moins. Le lendemain de l’accouchement dans la chambre de la maternité où tout le monde s’est rué dans ma petite chambre et qu’il y faisait 30 degrés et un bruit pas croyable… il voulait juste du calme et du silence !

Coralie : Après avoir eu deux filles (dont nous sommes absolument satisfaits et heureux). Il faut absolument faire un troisième pour avoir un garçon ! Euh non en fait.

Alice : De me dire quand j’étais enceinte de ma dernière : ne mange pas trop tu vas encore faire un bébé de 4 kg tu ne vas pas réussir à le sortir comme à ton fils ! Elle est née à 4 kg 100 et j’étais suivie par une diététicienne le long de ma grossesse pour ne pas prendre trop de poids (j’ai pris 4 kg).

Écouter les autres, oui, mais se faire confiance, surtout et avant tout ! 

La parentalité est un chemin semé d’apprentissages et un terrain miné par les jugements aussi. Mais jour après jour, on découvre : on se découvre, on découvre ce petit être… alors même si chacun y va de son commentaire, de son avis et de sa propre réflexion, souvent sans malveillance d’ailleurs, certains effets peuvent parfois être dévastateurs sur les jeunes parents, alors je crois qu’il est essentiel de rappeler à ces personnes que chaque enfant est unique et qu’il n’existe pas de solution toute faite pour élever un enfant. Pas de bonne façon de faire outre donner de l’amour ! Et à tous les parents qui doutent, qui se sentent parfois jugées, écoutez simplement votre instinct, parce que vous êtes, sans aucun doute, la meilleure personne pour savoir ce qui est bon pour votre enfant ! 

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