Avec la maternité et surtout depuis je suis devenue maman, est arrivé quelque chose que je n’avais jamais ressenti avec autant de puissance : la culpabilité. Les débuts avec Mademoiselle Loulou ont été très difficiles pour la simple et bonne raison qu’elle pleurait beaucoup, et que quand elle ne dormait pas (elle dormait par tranches de 20 minutes 3 ou 4 fois dans le journée) ou qu’elle ne pleurait pas il fallait tout le temps la promener. J’étais exténuée mais je culpabilisais comme jamais de ne pas pouvoir donner autant que ce qu’elle demandait.
Gérer les crises de pleurs de son bébé est quelque chose d’extrêmement difficile pour une maman. On est complètement désemparée, et comme personne n’en parle on se dit que si on n’y arrive pas c’est qu’on doit forcément être une mauvaise mère : mais pourquoi mon bébé à moi pleure ? on m’a dit « un bébé ça mange ça dort« , qu’est ce que je fais de mal ? pourquoi il ne se calme pas alors que pourtant tout va bien ? il doit forcément y avoir un problème ? mais tout le monde me dit que comme je suis sa maman « je sais« , mais je sais rien moi, je ne le comprends pas mon bébé : je suis une mauvaise maman. Bonjour madame la culpabilité. S’ajoutent à cela tous les conseils de l’entourage et la célèbre bataille : il faut laisser pleurer bébé vs il ne faut jamais laisser pleurer bébé, l’ultime combat où tout le monde a un avis sur la question mais ne se préoccupe jamais de ce que tu ressens. Je crois que depuis que Mademoiselle Loulou est née, je n’ai jamais cessé de culpabiliser, même si aujourd’hui elle ne pleure presque plus (seulement quand elle est fatiguée ou énervée) j’ai souvent l’impression de ne pas en faire assez. Alors bien sûr, c’est beaucoup moins puissant qu’au début mais je crois que l’amour d’une maman pour son enfant est tellement fort et irrationnel qu’on se dit toujours que c’est de notre faute si tout ne va pas bien ou si on n’arrive pas à calmer les pleurs de bébé.
Pleurs de bébé : sortir de cette culpabilité
Un bébé pleure, c’est quelque chose de tout à fait normal. Et si parfois c’est pour une raison physique (faim, soif…), d’autres fois c’est émotionnel : pour se décharger, évacuer un stress ou une frustration, ou tout simplement de fatigue. Et c’est là que l’on devrait arrêter de culpabiliser : on n’y peut rien ! Cette boule au niveau de l’estomac qui nous ronge ne devrait pas nous pourrir la vie. Mais non, on ne cesse de culpabiliser car on voudrait apaiser son enfant : mais pourquoi je n’y arrive pas ? Et puis on ne va pas se mentir c’est énervant au bout d’un moment. Et là on culpabilise de trouver notre bébé énervant, mais c’est plus fort que nous. C’est là qu’on risque le pétage de plomb. Pendant ma grossesse, j’ai eu de la chance de rencontrer grâce à l’aquagym d’autres futures mamans. Nous avions toutes à peu près le même terme et avec le temps nous sommes devenues amies. Il y a quelques semaines lors de l’une de nos petites réunions « café/dunes blanches », Louise était insupportable. Elle voulait marcher, puis s’énervait et se tortillait dans tous les sens, quand je la prenais dans les bras elle me poussait… bref je ne savais plus quoi faire et je me sentais hyper mal. Tous les bébés autour étaient super calmes mais elle, me faisait péter un plomb. Alors au bout d’un moment, totalement impuissante et au bord de la crise de nerf, je suis montée la coucher (je ne savais pas si elle voulait dormir ou si c’était juste une crise d’énervement). J’ai essayé de la bercer dans mes bras mais elle hurlait encore plus, s’énervait, se tendait… alors je l’ai mise dans son berceau et je lui ai dis « là je n’en peux plus ma chérie, je vais te laisser te calmer 5 minutes et je reviens« . Je suis redescendue en pleurs rejoindre ma copine Laurence, je culpabilisais à mort de laisser Louise, je me demandais si Laurence allait penser que j’étais une mauvaise maman de faire cela etc… Me voyant dans cet état elle me dit « viens on sort 5 minutes prendre l’air« , de la chambre on entendait Louise et il n’a pas fallu 2 minutes pour qu’elle s’endorme. Au moment de la mettre dans son berceau je ne savais pas si c’était bonne solution, ok elle a l’habitude de s’endormir seule mais sans pleurer, mais là nerveusement, je n’en pouvais plus et voilà la culpabilité quand tu laisses ton enfant seul en pleine crise, même si ça s’avère être la bonne solution finalement. Alors avec Laurence, nous avons abordé ce sujet : la culpabilité quand bébé pleure et face à notre impuissance, elle m’a répété une phrase de son pédiatre : « la meilleure des manières ne sera pas forcément la bonne« . On a parlé de ce qu’on pensait de « laisser pleurer bébé vs ne pas le faire« , de la difficulté d’arriver à le faire ou au contraire de ne pas pouvoir, et de tout ce qu’on culpabilisait quand on prenait l’une de ces décisions.
Finalement voilà la seule chose qui me sort de cette culpabilité : en parler et voir que je ne suis pas la seule à ne pas toujours gérer parfaitement toutes les situations. Car c’est partout pareil : un bébé pleure et il n’y a aucune solution miracle. Alors il faut essayer une tactique et ne pas culpabiliser si elle ne fonctionne pas, à la place il faut reprendre ses esprits et peut-être tenter autre chose. Et puis il faut aussi prendre conscience que des fois il n’y a pas que bébé qui a besoin de pleurer et d’extérioriser sa frustration : les mamans également. Alors plutôt que de culpabiliser, faisons comme bébé : on chiale un bon coup, pour après pouvoir lui faire le plus beau des sourires.
Alexandra dit
Bonjour,
J’ai pleuré en lisant cet article, larmes de soulagement.
En effet, j’ai un bébé de 5 semaines et demi et depuis quelques jours c’est crises de larmes dès qu’elle n’est pas dans mes bras ou qu’elle ne me sens pas près d’elle et cela s’intensifie en fin de journée ou là mes bras ne suffisent plus.
À bout de fatigue, je suis obligé de la posé quelques minutes et de la laisser pleurer et là je me sens super mal.
Je me suis suffisamment documenté pour savoir que c’est une mauvaise phase à passer et que ça ne va pas durer. Mais il n’empêche que la culpabilité est là, cette impression d’être une mauvaise mère…
Je précise que je suis mère célibataire et qu’il y a que dans mes bras que ma fille accepte de ce calmer, là mamie m’a remis sa démission lol 😂
Elisa dit
Moi je me demande comment les gens faisaient avant, je veux dire, quand les femmes avaient 5 à 7 enfants, faudrait qu’on m’explique, car je trouve qu’on en demande mais alors beaucoup TROP aux parents d’aujourd’hui, qui doivent bien souvent travailler à côté parce que vie trop chère et aussi qui ont bien moins de soutien qu’avant de la part de leurs familles…
Car oui, j’ai vu, en faisant des recherches, qu’il y a une soixantaine d’années, la famille, ça servait pas à venir à la maison pour prendre des photos de bébé et lui faire risette, pour le rendre ensuite le soir crever à ses parents, mais à faire le ménage à la maison, préparer à manger et à aider les parents dans leur foyer lors des premiers mois, afin de laisser la mère récupérer de son accouchement !
Où sont donc passés ces soins et délicates attentions aujourd’hui ?
D’accord, il y a quelques visites de la sage femme à la maison…
Mais qui fait les courses, qui s’occupe de la bouffe, qui nettoie un minimum la maison ?
Hé bien les pauvres parents, à peine remis de l’épreuve physique de la grossesse et de l’accouchement pour les femmes, et de leurs émotions pour les hommes, et bien sûr, tout en assurant la reprise du travail à côté.
Donc à un moment donné, il faudrait peut-être arrêter de se foutre de notre gueule.
A toutes celles et ceux qui veulent des bébés toujours rassurés en temps et en heure par des parents infaillibles :
Prenez-vous en aux bonnes cibles : la plupart des parents font tout ce qu’ils peuvent et ce jusqu’à l’épuisement, donc ce ne sont pas les parents le problème, non, le problème, c’est la façon dont cette société est organisée :
– est-il normal que l’on ne puisse pas faire vivre correctement sa famille sans se tuer au travail ?
– est-il normal que le travail que nous faisons soit si épuisant et nous laisse si peu de temps pour notre famille ?
– est-il normal que tout le monde soit toujours occupé autour de nous à courir partout et donc, ne puisse pas nous venir régulièrement en aide ?
– est-il normal qu’il n’y ait plus ni aide ni transmission dans les familles ?
Vous l’aurez compris, le problème est en réalité POLITIQUE et ECONOMIQUE.
Un pays fait le choix en amont de privilégier ou non la natalité et la famille, et le nôtre ne fait clairement pas ce choix.
Alors arrêtez maintenant de taper sur ceux tout en bas, qui font déjà tout ce qu’ils peuvent, et allez plutôt parler à tous ces messieurs (et dames) au-dessus de nous qui décident des règles avec lesquelles nous devons vivre, de ces mêmes règles qui précisément nous rendent justement la vie si compliquée. Parce que dire sur internet faites ci ou faites ça ça ne change pas le quotidien des gens, ça ne l’améliore pas, les mots c’est bien beau, mais les actions c’est mieux, et aussi, c’est indispensable quand on veut réellement des résultats, je veux dire, quand on souhaite vraiment que les parents puissent donner le meilleur à leurs gosses, et non pas quand on est juste là à ramener sa fraise pour se faire mousser, en se faisant passer pour le parent qui a toujours les bons réflexes, les bonnes pensées et les bonnes réactions. Quand vous faites ça, c’est votre égo que vous aidez, pas les autres.
Agnès dit
Et bien quand ma mère était enfant dans les années 50, ses grand-parents habitaient la maison à côté et s’occuper d’élever les enfants et de la maison. Seulement maintenant on est aussi bien content de ne pas vivre avec ses parents à côté tout le temps qui font de l’ingérence dans le ménage ou de les avoir tout le temps sur le dos. Car c’est cool pour les enfants mais chaque parent a aussi envie de ne pas être juger au quotidien. Personnellement, j’adore mes parents mais je ne pourrais plus vivre avec eux sur une longue période.
Et puis aussi, on ne vivait pas avec le même confort. Et le confort, ça coûte de l’argent. Ma mère n’avait pas de chauffage à part le poêle de la cuisine et chauffait son lit avec des briques. Elle n’avait pas l’eau courante non plus ou au moins pas chauffée. Pas de frigo non plus. Et les vacances c’était dans la famille jusqu’à ce que son père dégotte un boulot dans une entreprise qui proposait des colos pour les enfants. C’est seulement quand elle a déménagé en HLM qu’elle a eu ce confort et ça a un coût.
Ce n’est pas à l’état de gérer nos caprices. Si on veut e l’aide à la maison, on emménage avec ses parents. Si on veut moins travailler, on le fait mais on dépense moins aussi en conséquence.
Vous parlez d’il y a 60 ans mais je ne crois pas que l’état était plus impliqué dans notre vie, bien au contraire. Ce sont nos choix qui modèlent la vie qu’on a.
nathalie dit
Tout cela me fait penser à une conversation avec une collègue il y a quelques semaines. Elle me demande si mon fils de 5 mois et demi fait enfin ses nuits. Moi « Oui, plus ou moins … Cette nuit par exemple après un premier réveil à 4h du mat’ il ne se rendormait pas, alors on a fini par le laisser pleurer ». Là, regard de travers, petite moue et un glacial « Ah. Moi je ne suis pas pour ça. S’il pleure, c’est qu’il a besoin de toi. » J’ai super mal vécu cette réponse, culpabilité immédiate, sentiment d’être une mauvaise mère, questionnement du genre « mais comment fait-elle cette maman pour être tellement top qu’elle ne laisse jamais pleurer son bébé ? ». La réponse était facile : ses bébés n’ont presque jamais pleuré. Moi non plus je ne voulais pas le laisser. Mais quand il a eu 4 mois, j’ai repris le boulot. Cela faisait 4 mois que je ne dormais pas plus de 4 heures par nuit et que les quelques micro siestes de la journée me permettaient de tenir le coup. Devant mes élèves, c’était plus compliqué de rattraper mon sommeil. J’ai tenu une semaine et j’ai compris que ce n’était pas possible. J’ai écouté mon pédiatre et surtout mon mari et on a laissé pleuré le bébé la nuit, tout en allant le voir toutes les 10, 15 minutes mais sans le prendre dans les bras. Une semaine plus tard, il faisait quasiment ses nuits. Et moi j’ai survécu à ma reprise.
Alors non on ne me peut pas échapper à la culpabilité, mais il ne faut pas non plus faire trop de cas de ce que tous les gens nous disent … On fait ce qu’on peut. On n’est pas des mères parfaites, on n’est des « mères suffisamment bonnes » comme dirait un certain Winnicot …
Laura dit
la seule chose dont je suis sûre c’est que si on sent qu’on a envie de bazarder le bb par la fenêtre parce qu’on a tout essayé et qu’il pleure toujours (on a les nerfs à fleur de peau quand on est jeune parent) le mieux c’est de le poser dans son lit en sécurité et de déléguer à quelqu’un d’autre si possible (même la voisine)
connaitre ses limites est une preuve de sagesse…
Sophie dit
Mme Culpabilité m’a rendue visite aussi après la naissance de mon fils. Il ne faisait que des micro-siestes, je n’avais le temps de rien et j’étais épuisée.
Quand je l’allaitais, je faisais des recherches sur la tablette du style « est-ce dangereux de laisser son bébé ? » et tout ce que je pouvais lire me culpabilisait encore plus d’avoir seulement l’idée de le laisser pleurer un peu, parfois.
Toutes ces mamans qui disaient ne jamais laisser pleurer leur bébé … Genre JAMAIS ? Il n’y avait aucune nuance dans leurs propos. C’était juste JAMAIS !!! Même pas 5 minutes pour qu’il s’endorme dans son lit ???? Même pas 5 minutes s’il se réveille alors que je suis sous la douche ???? Non, non, jamais, au risque d’en faire un enfant sans aucune confiance en lui ….
Il y a eu trois moments clé qui m’ont aidé à prendre confiance en mes capacités de maman :
– D’abord la sage femme qui est venue plusieurs fois à la maison après la sortie de la maternité. Mon fils s’endormait sans cesse au sein, se réveillait dès qu’on le posait dans le lit et je n’arrivais pas à le calmer sans le remettre au sein (vous voyez le cercle vicieux là !!!) Elle m’a conseillé de le laisser pleurer quelques minutes, tout en allant le voir régulièrement pour lui chanter une chanson, lui remettre sa suce… J’ai eu l’impression d’avoir la permission de le laisser pleurer, par quelqu’un qui s’y connaissait vraiment, et ça m’a fait un bien fou. Cette femme m’a sortie de mon baby blues et je ne la remercierais jamais assez pour ça. En plus elle avait raison, ça a marché !
– Ensuite, j’ai demandé à ma mère si elle me laissait pleurer quand j’étais bébé. Elle m’a dit que je dormais peu comme mon fils et que oui elle me laissait pleurer. Et je n’ai pas l’impression de manquer de confiance en moi ou d’avoir manqué d’amour.
– Et puis il y a eu cette fois où mon fils s’est mis à pleurer alors que j’étais au téléphone. Impossible d’abréger la conversation, mais en moins de 10 minutes il s’était rendormi tout seul. Je me suis dit que je ne lui rendais pas service à accourir sans cesse, qu’il fallait que je le laisse retrouver son sommeil entre deux cycles.
Je voudrais dire aux mamans de s’écouter (même si ce n’est pas facile) et de laisser les oiseaux de mauvais augures à la porte (un ostéo m’a dit que ce n’était pas normal que mon fils fasse des nuits de 12h à 2 mois, que probablement il se réfugiait dans le sommeil et qu’il devait y avoir un problème à la maison !!!!! j’aurais voulu lui péter les dents mais j’ai laissé cette remarque glisser sur moi ; je SAIS que mon fils va bien et est heureux)
Et surtout on apprend vite à reconnaître les pleurs de son enfant. Ceux qui nous font accourir très très vite parce qu’il y a un problème, ceux de la faim qui se résolvent très très vite, ceux qui nous indiquent qu’il est l’heure de la sieste, ou ceux dans le lit qui vont durer à peine 5 minutes et qui vont aller en diminuant parce que ça aurait été tellement plus sympa de rester jouer avec maman mais que le sommeil arrive.
Aujourd’hui à presque 5 mois, de nouveaux pleurs arrivent, ceux d’ennuis, parce qu’il en a marre de jouer dans son transat pendant que je cuisine ou plie le linge. Et là on se force à ne pas le prendre dans les bras, à continuer nos activités tout en continuant à lui parler, à jouer avec lui … Dur l’apprentissage de la patience !!!
Opalinia dit
Poser un enfant dans son lit en sécurité quand il a tout ce qu’il faut et qu’il pleure toujours, C’EST TOUJOURS UNE BONNE IDÉE!!! C’est le premier conseil donné pour prévenir les bébés secoués car même de bon parents ont ce geste malheureux.
Julie dit
Loulette a 2 mois et je me sens régulièrement dépassée alors qu’elle est plutôt très facile à vivre… Et je culpabilise souvent par peur de ne pas en faire assez ou de ne pas réussir à tout gerer. Ça fait du bien d’entendre un autre son de cloche que les super womans mamans qui gèrent tout et sont en plus maquillées et tirées à 4 épingles tout le temps…
Merci
Mathilde dit
Selon moi, Il faut tout de même toujours garder à l’esprit qu’un bébé n’a pas la maturité émotionnelle de gérer ses émotions seuls. Un bébé ou un enfant n’est pas un adulte en miniature, mais un adulte en devenir. Et que donc en temps de crise (et dieu sait si elles sont nombreuses!!) nous, les adultes, nous sentons dépassés par nos émotions, mais alors que dire du bébé ou de l’enfant qui lui aussi est en crise, et n’a aucun moyen (emotionnel) de la gérer!
Il me semble que c’est dans un livre d’isabelle filiozat que je lisais que l’enfant ressentait toutes les émotions puissance 10, il n’a pas juste un peu peur, il est complètement terrorisé, il n’est pas un peu en colère mais complètement terassé par son sentiment etc…
Tout ça pour dire qu’un enfant, et qui plus est un nourrisson, ne pleure que pour manifester un besoin ou une émotion. Et tout comme on ne le laisse pas mourir de faim, nous pouvons l’accompagner et le legitimer dans ses émotions- ce qui est à mon (humble) avis tout aussi important que de le nourrir !
Toute cette réflexion m’aide personnellement à gérer les crises de mes deux enfants (nourrisson déjà, puis maintenant bambin et petit enfant). Oui il y a des pleurs, mais ce n’est pas à cause de moi. Le mieux que j’ai à faire et d’aider mon enfant et à lui apprendre petit à petit à gérer seul ses émotions!
Ps: la vie dans ma famille n’est pas rose, et il y a parfois des crises que je n’arrive pas à gérer aussi bien que je le voudrai ?mais point de culpabilité, mais une analyse de ce que j’ai « mal » fait pour pouvoir m’améliorer !
Popie dit
Je ne crois pas que le message était de laisser pleurer. Après chacun fait ses propres choix et surtout fait ce qu’il peut. Mon fils a pleuré tous les soirs pendant 2 à 4 h chaque soir jusqu’à presque 4 mois et pendant au moins 30 minutes à chaque sieste et à certains moments on ne peut plus. Ni physiquement ni psychiquement. On fait le maximum mais on a pas tous les mêmes bébés non plus. J’ai une copine qui ne laisse jamais sa fille pleurer car elle pleure peu. Moi je l’ai laissé pleuré 2 fois car je n’en pouvais plus même si je n’ai pas aimé ça. On fait ce qu’on peut.
En tout cas cet article est top ! Ça fait du bine à entendre. Justement à cause de ces pleurs du soir je me suis sentie tellement coupable !!!! Alors que mon fils est super zen le reste du temps, super souriant, qu’il adore manger et rire. Mais à cause des pleurs j’avais la sensation (et je l’ai toujours parfois) d’être nulle en tant que mère. Que s’il pleurait c’était ma faute, que je n’étais pas assez bien parce que sinon il pleurerait pas. Mon fils a juste du mal à s’endormir, il cherche le sommeil et ça le stresse. Mais ça on nous le dit pas. On est abreuvé de truc du genre « si la maman est zen le bébé aussi » et autre. C’est culpabilisant. Je pense qu’ils ressentent tout mais ils ressentent aussi des choses qui leur sont propres et ne sont pas notre fait
Mathilde dit
Je suis tout à fait d’accord avec vous, on entend tout un tas de messages culpabilisants. Et justement ce que je pense c’est que les pleurs, et même les pleurs du soir ne sont pas de notre faute! les enfants ne pleurent pas car on fait quelque chose de mal ou que « nous ne sommes pas zen donc notre bébé non plus »(évidement que les premiers mois de la vie d’un enfant nous ne sommes pas zen!)
Je ne pense pas non plus que le message était de laisser pleurer tout le temps… en revanche (et ça je pense que vous l’avez compris : c’est un sujet qui me tient énormément à coeur ?)il n’est pas anodin de laisser un bébé seul dans sa dêtresse.
Je pense qu’il est fondamental que les parents comprennent qu’on n est pas un mauvais parent si son enfant pleure, mais aussi que plus on accompagne un enfant dans la découverte de ses sentiments et de ses émotions, mieux il pourra les comprendre et y faire face!
Popie dit
Je suis d’accord ce n’est pas anodin. Ceci dit il y a, à mon avis laisser pleurer 10 minutes parce qu’on est plus en mesure de l’aider et qu’on craque (que vaut il mieux ? Laisser un peu bébé ou s’énerver sur lui et lui transmettre pleins de trucs négatifs ?), et laisser pleurer son enfant beaucoup et souvent. Quand je dis que j’ai laisser pleurer mon bébé c’était 10 minutes et c’est arrivé 2 fois on ni mon mari ni moi n’étions en mesure de rester calmes. Je ne l’aurais pas fait avec un bébé de 2 mois c’est sur et même plus grand je ne trouve pas que c’est idéal mais parfois c’est nécessaire.
Aude L dit
Bonjour
Un bébé de 2 mois et même plus petit peut tout à fait pleurer seul dans son lit si ses parents n’en peuvent plus. Pas des heures bien sûr mais quand c’est nécessaire.
Bises
Aude L dit
Bonjour
Je suis super d’accord (expression non validée par les académiciens ) avec Ebea et toi. Un bébé qui pleure ça peut faire péter un plomb au bout d’un moment. La mettre dans son lit a été une excellente réaction, responsable et efficace qui plus est.
La mienne pleurait et pleure encore (6 mois ) très peu donc quand elle pleurait la raison était vite trouvée. Et pourtant je perdais déjà patience. J’imagine tout le courage et la patience des mamans de bébés qui ont de gros besoins en pleurs. Vous êtes de vraies héroïnes et rien que pour ça vous méritez une médaille. Qui culpabilise de recevoir une médaille ? ???
Bises
Aude
Ebea dit
Parce qu’il y a des parents qui arrivent à tout gérer parfaitement tout le temps???
Je n’en connais pas… j’irais même jusqu’à dire que ça n’existe pas, ou alors en façade!
On t’a dit « un bébé ça mange et ça dort », je rajouterai « et ça pleure… »
A mon sens, déposer dans un endroit calme et sécurisé un bébé lors d’une crise, est une très bonne solution, et pour bébé et pour le parent. La preuve, Louise s’est endormi très rapidement et tu as soufflé, évacué quelques pleurs… Et puis il vaut mieux ça, plutôt que de carrément péter un câble et commettre l’irréparable.
Quant à la culpabilité, ce sentiment ne te lâchera jamais, il ne disparait pas avec l’âge. Un jour, tu en viendras peut-être à punir ton enfant, la priver de dessert ou de tour de manège. Sur le coup, elle l’a mérité. Puis son « grand désarroi » (ils sont doués pour ça les enfants!!!) fera réapparaitre Mme Culpabilité ! La pauvre, c’est pas tous les jours qu’il y a un manège sur la place du village… Le plus dur avec la culpabilité, c’est de ne pas perdre de vue que, peu importe la méthode que l’on aura jugée bonne à un instant T, on l’a fait avant tout pour le bien de notre enfant et si c’est pour son bien, alors rien ne sert de culpabiliser (facile à dire, je sais!)!?
La Mariée en Colère dit
facile à dire mais ça fait quand même vachement de bien à entendre 🙂 alors merci 🙂