Le témoignage d’Anna est tout simplement incroyable ! Victime de pré-éclampsie (sa tension est à 22 !), elle doit accoucher en urgence, sauf que son bébé est en siège. Malgré plusieurs tentatives de versions, elle accouchera en siège et sans péridurale. Et pourtant ? Aujourd’hui tout va bien. Voici son récit. 1000 merci de l’avoir partagé avec nous <3
{Témoignage} Une fin de grossesse mouvementée
Bonjour chère Mariée En Colère ! Ainsi que toutes les lectrices du blog.
J’ai déjà témoigné ici à propos de mon symptôme de l’imposteur lors de ma grossesse. Je viens vous raconter la fin de celle-ci.
Tout d’abord, concernant mon précédent témoignage : ma sage-femme a fait un super travail de psychologue avec moi, Chéri a beaucoup aidé également et bébé s’est mis à tellement remuer que je ne pouvais plus douter de son existence. Bref ! Pour moi, tout rentrait enfin dans l’ordre et je pensais pouvoir vivre tranquillement mon dernier trimestre de grossesse. Ah ah ah ! Ba non !
Acte 1 : l’échographie des 6 mois
Chouette on va revoir bébé ! Et bébé va très bien mais est un peu petit… « Ah et il se présente en siège, rien de grave il a encore le temps et la place de se retourner. Au cas où je vous prévois une autre écho dans 2 mois et s’il est toujours en siège on programmera une version. Merci, voici vos photos, à dans deux mois« .
Ce jour là, la sage-femme est pressée, très en retard sur son planning et la visite est un peu expédiée. Chéri et moi on ne s’en formalise pas, bébé va bien et on a des jolies photos de l’échographie. Mais, c’est quoi une version ?
Pour faire simple c’est quand le médecin tente de retourner bébé en manipulant « fermement » le ventre de la mère. J’en parle à mon médecin qui me dit que c’est « assez violent » pour la mère mais le bébé lui ne ressent rien. Oh, ça peut parfois déclencher l’accouchement. Tiens bébé est petit, je vous fais une petite prise de tension au passage. Oups c’est élevé. Hop analyses d’urine et prises de sang dans la foulée… bon allé ordonnance pour du Trandat (pour la tension) et on se revoit dans 3 jours pour contrôler tout ça.
Acte 2 : la médecine douce à la rescousse
Ma décision est rapidement prise, je ne veux pas subir de version. Je me lance alors dans tout ce qui est possible pour inciter bébé à se retourner de lui-même. L’ostéopathie ! L’acupuncture ! La moxibustion ! Le yoga !.. Avec, en parallèle, des visites chez le médecin tous les 3 jours afin de continuer de suivre ma tension et mes analyses d’urine et de sang. Bref je passe deux semaines à enchaîner les rendez-vous. Rien n’y fait, bébé reste bien installé, son postérieur en bas et sa tête en haut !
Acte 3 : La tension s’emballe
Jusqu’au jour où je commence les cours de préparation à l’accouchement, Chéri m’a accompagné. Ma sage-femme en profite pour prendre ma tension et là… je la vois se décomposer. Heu… c’est grave docteur ? Bien, je vous propose de faire un cours sur l’accouchement par le siège. Ok ! Je m’inquiète un peu mais fais confiance. Nous avons le droit à un petit cours sur l’accouchement par le siège puis sur les césariennes. La sage-femme nous ré-explique le déroulement d’une version. Oui c’est douloureux pour la mère mais non bébé lui ne sent rien. Je persiste, je ne veux surtout pas subir ça !
Viens la fin du cours. Bien je vais maintenant appeler les urgences pour les prévenir de votre arrivée ! Prenez le temps de repasser chez vous, faites votre valise, vu votre tension vous resterez sûrement là-bas jusqu’à l’accouchement. Heu… je suis à combien de tension ? 22 !
Acte 4 : 1…2…3…4 versions plus tard !
Installation en service de grossesse à risque ! Ils m’attendaient suite au coup de fil de ma sage-femme et tout était déjà prêt ! C’est parti pour dynamap (tension), analyses d’urine, prises de sang, monitoring du cœur de bébé, échographie, décompte du nombres de mouvements de bébé sur un temps donné… verdict : bébé va bien mais moi non ! Pas du tout même, mes reins ont cessé de fonctionner et mon foi est en train de lâcher ! C’est très bizarre car à part un peu de fatigue (ce qui est normal à 34 semaines de grossesse), je me sens assez bien moi !
Pré-éclampsie me dit un médecin ! On va essayer de « vous faire tenir le plus longtemps possible » ! Concrètement ça signifie qu’on va me refaire des analyses toutes les 4 heures jusqu’à ce que mon corps ne puisse vraiment plus tenir, alors on déclenchera l’accouchement ! Ah mais zut bébé est en siège ?
On ne va pas vous mentir, vu votre tension l’anesthésie est risquée. Donc on va tout faire pour éviter la césarienne, bref il faut retourner ce bébé (là, dans ma tête le seul truc qui tourne c’est « aaaarg je vais devoir accoucher sans péridurale« ). On va devoir effectuer une version. Ok, j’aime vraiment pas cette idée, je le dis mais je fais confiance au médecin. C’est pour ma santé !
Un quart d’heure après je suis déjà en salle d’accouchement pour cette fameuse version. Le médecin s’installe, me ré-explique la procédure et c’est partie !
Première tentative ! J’ai mal… Bébé ne bouge absolument pas.
Deuxième tentative ! J’ai vraiment très mal. Bébé ne bouge toujours pas.
Troisième tentative ! Le médecin est allé chercher de l’aide, ils sont maintenant à deux sur mon ventre. Je pleure j’ai un énorme bleu sur le bas du ventre. bébé bouge je le sens… youhou !.. Et non, sitôt que le médecin relâche, bébé remet son postérieur en bas.
Quatrième tentative ! Je suis en larmes, j’ai trop mal, j’ai des bleus sur le ventre et je me mets à supplier le médecin d’arrêter.
Nouvelle échographie pour préparer la naissance par le siège. Bébé est petit et « bien positionné » (pour un siège j’entends). Bref « ça passe ». Le problème c’est surtout l’anesthésie.
Acte 5 : Déclenchement et dernière ligne droite
Trois jours après mon arrivée aux urgences, les médecins décident de me déclencher. Je suis moi-même épuisée, je suis gonflée d’œdème (coucou les 25kg pris en 35 semaines de grossesse), ma tension joue les yoyos, j’ai le cou bloqué à cause de l’œdème qui appuie sur un nerf et psychologiquement je commence à craquer.
Déclenchement par médicaments (ocytocine). A partir de là, tout se passera très vite. J’ai eu mes premières contractions, 3 heures après mon col s’est ouvert. J’avais mal, j’étais épuisée… l’anesthésiste a donc accepté de me faire une très légère péridurale. En gros je ressentais très bien toutes mes contractions, mais j’arrivais à gérer la douleur par des techniques de respiration. Puis la perte des eaux et je sens bébé qui descend tout seul le passage du col. Quinze minutes et trois poussées plus tard on posait bébé sur mon ventre. Pas d’épisiotomie, pas de dégâts sur mon périnée. Oui j’ai tout senti, oui j’ai eu mal, mais ça a été rapide et ça n’aurait pas pu « mieux » se passer.
Épilogue : comme dans un dessin animé Disney
Tout est bien qui fini parfaitement. Bébé a très vite été emmené sous couveuse et respirateur. Il n’y restera que 5 heures et reviendra ensuite avec nous en berceau chauffant. Il est en pleine forme malgré son poids crevette. On restera 8 jours à la maternité, le temps que ma tension retombe.
Deux mois plus tard, je vais bien. Je n’ai plus aucun médicament et ma tension est redevenue normale. Mes reins et mon foi s’en sont remis également. Bébé a très rapidement rattrapé les courbes de poids de son âge et se développe très bien au plus grand bonheur de ses deux parents.
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Pinguet dit
Bjr….
Parfois j ai l impression que les médecins attendent la dernière minute pour déclencher le travail.
2 pre eclampsie pour moi….mon dernier cela s est soldé par des soucis post partum… une grossesse médicalisée ++ mais on me fait accouché à cazi 40SA malgré les hospitalisations.. allez comprendre…
Bref….ici les enfants vont bien….jai malgré tout vécu des supers accouchements….