Laëtitia fait partie de ces futures mamans qui n’ont pas souhaité attendre la première échographie des 3 mois pour annoncer leur grossesse à leur entourage. Parce que cette pratique enferme la femme dans une bulle de stress et amplifie le tabou de la fausse-couche. Pour ma part je me souviens l’avoir dit très tôt aux personnes proches de notre entourage alors que nous avions attendu la première écho pour « le commun des mortel·les ». Et vous, qu’en pensez-vous ? Dîtes-nous tout en commentaire. Voici le témoignage de Laëtitia sur le sujet.
{Témoignage} Ces fameux 3 mois…. les 3 premiers d’une grossesse
Bonjour à toutes,
Je suis Laëtitia, j’ai 33 ans, je suis mariée depuis 15 jours exactement à un homme formidable (forcément !), qui lui est déjà papa de deux petits garçons. Je suis donc une belle-mère répondant au doux nom de « chouette » pour eux ! Pour couronner ce mariage et cette famille recomposée… Voilà que j’apprends 1 mois avant le Jour J que je suis enceinte…moi qui n’ai jamais voulu d’enfants, lui qui ne voulait pas se marier… voilà que notre rencontre à quelque peu modifié notre façon de voir la vie.
Avoir un enfant de lui c’est ça qui me donne envie de devenir maman ! Parce que l’amour qui nous uni est tellement fort qu’il était logique qu’on le mixe pour en faire un mini nous….
Bref je m’écarte du sujet.
Je vais donc devenir maman… le test de grossesse est positif… la prise de sang aussi …prendre un rendez-vous pour la 1ère échographie c’est également fait… et puis plus rien. Jusqu’à cette date il n’y a plus rien…. Depuis plusieurs semaines je sais qu’un petit être est là dans mon ventre… Mais rien de plus.
Je dois attendre cette fameuse échographie pour être certaine que tout va bien.
Mais entre temps je dois aussi accepter d’être malade, les nausées c’est quand même quelque chose hein ! Je dois sentir mon corps tiraillé dans le bas ventre en essayant de ne pas regarder sur Google ce que cela peux signifier… (Bonjour les résultats mentionnant la fausse-couche, les kystes aux ovaires, ou encore le cancer…)
Bref… Je dois, seule, me rassurer… bah oui ! on ne parle pas de sa grossesse avant la 1ere échographie !
Vous comprenez au cas où…voilà quoi.
Et bien foutaises ! Nous on a décidé de l’annoncer.
Et vous savez pourquoi ? Parce que c’est sûrement la période la plus dure… et que si effectivement les choses devaient mal se dérouler et bien on ne le cacherai pas. Parce qu’il faut arrêter ce tabou de la fausse-couche. Alors en plus de stresser parce que tu ne sais pas comment ça se passe vraiment et bien tu dois garder tout cela pour toi ?
Je suis terrifiée à l’idée de devenir maman et à la fois si heureuse, mais pour le moment j’ai encore ce doute parce qu’effectivement… Je ne sais pas si tout va bien… vraiment bien.
Et vous ? Comment avez-vous vécu ces 3 premiers mois de grossesse avant la première échographie ? En avez-vous parlé autour de vous ? Ou avez-vous gardé le secret ?
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Énora dit
Bonjour!
Par ici on à du le dire parce que je suis tombée enceinte deux mois avant notre mariage!
Pas de tabac ni d’alcool le jour J, ça aurait été trop suspect! Je passe les interdictions alimentaires, nausées, vertiges, demande du gynéco de rester tranquille car au début c’était une grossesse géméllaire…
Puis on voulait l’annoncer nous-même avant que nos proches ne le devine.
On l’à, à chaque fois, dit avec des pincettes.
« On va avoir un bébé! Bon, Ça fait même pas 3 mois alors on ne sait jamais, mais on voulait vous l’annoncer puis on est tellement heureux! »
On à finalement passé le cap des 3mois (pas celui des nausées…)
Et c’est après que le gyneco nous à fait une annonce atroce et nous à parlé d’IMG.
Aujourd’hui tout va bien bébé doit arriver fin février et il est en pleine forme.
Mais le pire peut arriver n’importe quand pendant la grossesse.
On devrait se sentir libre de dire ce que l’on veut et quand on le souhaite!
Je suis heureuse que nous ayons annoncé bébé si tôt. Quand nous avons eu besoin de soutiens cela faisait déjà 2 mois que nos proches étaient au courant! Si ils avaient appris la grossesse seulement une semaine avant sans doute que certains.es auraient moins bien compris nos inquiétudes et notre tristesse….
Un joyeux début d’hiver et une belle fin d’année à vous toutes et tous!
Cline dit
Bonjour Laetitia,
Je comprends ta réflexion, c’est vrai que le fait de ne rien dire avant les fameux 3 mois est de plus en plus requestionné…
Pour ma part j’ai gardé le secret (avec le papa bien sûr! ;)) pour mes 2 grossesses les 3 premiers mois. J’ai aimé ce petit côté secret où ça ne nous appartenait qu’à nous, et aussi les petites techniques déployées pour éviter de se faire pincer en soirée avec les amis, ça m’amusait… mais ceci-dit je ne sais pas si je ferai ce choix si j’avais une 3ème grossesse, car le côté tabou « ne surtout pas le dire à cause du risque de fausse couche » ne me convient pas non plus..
Bref tout ça pour dire que chacune devrait être libre de faire comme elle le souhaite sans ressentir de jugement sur son choix.
Banane dit
1ère grossesse, grosses galères dès le début (décollement placentaire, suspicion de non évolutivité, etc…) donc on ne l’a annoncé qu’après l’écho des 3 mois, une fois qu’on était rassuré. Sauf à mon frère qui nous a aidé à déménager et à qui je n’avais pas envie de mentir sur le « pourquoi je ne portais rien ».
Pour la 2ème, je l’ai dit à mes parents dès le jour du test. Ils avaient un peu boudé que mon frère soit au courant et pas eux la 1ère fois. Et s’il y avait eu des galères ils voulaient aussi pouvoir aider/soutenir. Les autres ont attendu.
Pour la 3ème on ne l’a dit à personne avant l’écho car on voulait que les aînés soient les premiers au courant et on ne voulait pas gérer une éventuelle fausse couche avec eux (c’était déjà compliqué pour eux l’idée du bébé qui arrive dans longtemps)
Donc 3 grossesses, 3 histoires différentes avec des choix en conséquence. 🙂
Nina dit
Ici première grossesse, nous en avons parlé avant la 1ere échographie. Tout s’est bien passé. Alors pour la 2 eme on a fait pareil, en fait je n avais pas une seconde peur de la fausse couche, malheureusement a 12sa tout a basculé et la il faut appeler les proches, puis encaisser les phrases toutes faites qu ils pensent bienveillantes. En consoler même certains. Alors pour ma 3eme grossesse je n’ai rien dit, mais la du coup j ai du annoncer la fausse couche avant même la grossesse et ça n’est pas plus évident. Puis ma 4ème grossesse je l ai annoncé à ma meilleure amie parce que j’étais effrayée et que seule elle savait m’écouter sans me sortir des banalités, m’écouter VRAIMENT ainsi que mon mari bien sur. Puis la 3 fc est arrivée. Et j’avais mon amie sur qui compter. Avec l’expérience je sais qui sont les bonnes personnes à qui le dire tot ou non. Ce n’est pas une question de tabou mais c’est plus pour me protéger moi. Car s il arrive malheur on se sent parfois bien plus seule quand les autres le savent que l’inverse.
Ce n’est que mon avis. Je pense que chacun doit faire comme il le sent. Et vivre pleinement sa grossesse peu importe le temps qu’elle dure.
Agnès dit
Moi je l’ai annoncé à mes parents à 6 semaines juste avant un rdv d’écho car j’avais besoin de partager le chamboulement. Je sais que mes parents sont pragmatiques et qu’ils sauraient bien réagir avec moi si ça n’allait pas. Et quand le gynéco a confirmé qu’un petit coeur battait on l’a dit à ma famille et à la famille de mon mari. Dans ma famille tout le monde avait des enfants donc ils connaissent les risques de fausse couche. Dans la famille de mon mari, c’était le premier petit-enfant donc on leur a dit la nouvelle et surtout qu’ils ne s’emballent pas trop, au cas où.
C’était quand même très pratique qu’ils sachent car on les voit souvent et pour la nourriture et l’alcool c’était plus simple.
Par contre avec les amis on a attendu les 12 semaines sauf avec ceux qui ont déjà vécu des fausses couches et nous l’avait dit, on savait qu’ils ne sauraient pas trop insistant sur les préparatifs. Mais on a des amis un peu harceleurs qui demandaient tout le temps quand est-ce qu’on aurait un enfant, eux, on a tout fait pour ne pas avoir à leur dire…
Au boulot, j’en ai parlé à un ami car il ne veut pas d’enfant et je savais qu’il serait discret et tranquille. Ca faisait du bien de pouvoir dire que j’étais crevée ou que j’avais des nausées, de ne pas paraître comme si tout allait bien tout le temps. Et j’en ai parlé à ma hiérarchie à 2.5 mois car ils proposaient un nouveau gros projet et que le timing était potentiellement mauvais. Je ne voulais pas que ça leur porte préjudice. J’ai bien fait car ma boîte est vraiment bien pour ça. J’ai pris un congé parental de 11 mois et à mon retour j’avais mon poste et mes responsabilité et j’ai même eu une promotion dans les 2 mois après mon retour. C’est agréable.
Amaranth dit
Ici, je ne l’ai annoncé qu’à trois mois pour les deux premiers, un tout petit peu plus tôt pour le dernier car je ne pouvais plus le cacher et que nous avons eu deux grandes fêtes de famille 10 jours avant l’écho.
Et puis je suis à nouveau tombée enceinte, mon mari s’est dit qu’il allait le dire à son boulot pour simplifier les choses et paf, j’ai fait une fausse couche. Ça m’a rendue très mal à l’aise que des gens peu proches de moi le sachent. Je ne l’ai pas dit à mes enfants non plus car ils sont très jeunes et l’auraient répété à la terre entière (comme ils nous ont répété pendant des mois que notre chat était mort). Je l’avais dit à ma mère qui a ensuite été maladroite et intrusive, et qui guette depuis les signes d’une éventuelle nouvelle grossesse.
Là je suis enceinte, mon échographie est proche. Nous ne l’avons dit à personne. Je suis contente de vivre ces premiers mois dans l’intimité, dans le secret avec mon mari malgré les « petits » maux de grossesse. Si quelque chose se passe mal, je partagerai ma souffrance avec quelques personnes très proches qui ne nous jugeront pas. Je sais que la nouvelle ne sera pas bien accueillie dans ma belle-famille (deux enfants, un garçon et une fille c’est largement suffisant). Dans ma famille, elle sera (trop) bien accueillie, ma mère ne s’intéresse à ses filles que quand elles sont enceintes ou qu’elles ont un très jeune bébé et j’ai du mal à gérer ce changement de statut. Dans notre cercle amical, la nouvelle sera bien accueillie mais un peu moquée quand même (quatre mouflets en si peu de temps… Poule pondeuse va !).
Bref, je profite de ces moments où je n’ai pas à subir le jugement des autres. Le calme avant la tempête en somme. Et si quelque chose se passe mal, je n’aurai pas à subir des commentaires maladroits. Une fois que nous serons sûrs que la grossesse se déroule bien, que le risque de fausse couche sera globalement écarté, nous l’annoncerons. Et les gens pourront dire ce qu’ils voudront, il sera là, il sera concret. 😁
Emily dit
Quelle décision!
Nous avons décidé d’attendre Noël 2020 pour annoncer notre grossesse nous avions annoncé notre mariage à Noël 2018 et c’était pire nous comme un symbole.
On a fait cette fameuse 1ère écho 3 jours avant de l’annoncer: le timing était parfait.
Pour nous, le choix de ne pas le dire dès le début n’était pas tant pour le risque de fausse couche mais je ne voulais pas de harcèlement au « alors, comment ça va? ».
Nous l’avions su tout de suite car nous étions en parcours d’infertilité. Les nausées et autres évanouissements aussi sont arrivés tout de suite! Mais nous n’avions pas de famille autour de nous alors l’annoncer ou pas n’aurait pas changé grand chose. Et puis il y a eu les confinements, couvre-feu et interdiction de dépasser les 100kms…c’était réglé. Le plus difficile était au travail. Mes collègues étaient très insistants, des paroles déplacées, des questions qui ne les regardaient pas. C’est fou comme quand on vient de se marier, les gens ne peuvent s’empêcher de vous demander « c’est pour quand? » 😡.
Et puis, on a aimé être dans notre secret de couplé et vivre ce début de grossesse seulement à 2. On savait qu’après, nous deviendrions avec bébé, personnages publiques!!!