M. a passé sa première grossesse à jalouser celle de sa cousine et rien ne s’est arrangé quand leurs enfants sont nés. Et puis, au fur et à mesure, la jeune maman s’est rendue compte qu’elle était dans l’erreur car aucune maternité ne pouvait être comparable à une autre. Voici son témoignage.
{Témoignage} Je ne cessais de comparer ma grossesse à celle de ma cousine
Bonjour La Mariée en Colère et toutes les lectrices du blog !
Mon témoignage a pour objectif de rebondir sur un post précédent, celui d’une jeune maman au passé difficile, ne pouvant s’empêcher de se comparer à sa meilleure amie.
Ce post ma énormément touchée : tout simplement car je suis passé par là.
Je comprends ses peurs, son amertume involontaire, sa tristesse, sa déprime… sachez que c’est une réelle souffrance, un vrai casse tête car d’un côté la culpabilité de devoir ressentir de tels sentiments à l’égard d’une personne qui nous est chère, alors que la logique voudrait que nous partagions son bonheur. Et d’autre part ce côté envieux parfois jaloux qui nous remet sans cesse en question, devenant incontrôlable et invivable pour nous même.
Comme cette personne je suis quelqu’un au passé compliqué bien que contrairement à elle j’ai cette grande chance de n’avoir eu aucun soucis à concevoir mes 2 enfants…. mais cela n’empêche pas un très grand manque de confiance en moi qui existait que je doive me confronter au rôle de maman.
Il y a 4 ans je suis tombée enceinte la même année qu’une de mes cousine
Et pas n’importe laquelle ! Celle dont j’ai toujours était envieuse : vie parfaite, mari attentionné qui gagne bien sa vie, belle maison, physique de rêve car pas un poil de graisse, très entourée de ses proches etc…
Quand j’ai appris sa grossesse, à ma surprise j’étais enchantée, sûrement car j’étais déjà enceinte d’un trimestre de plus. Bien que ce soit un sentiment complètement ridicule, pour une fois j’avais l’impression d’avoir de l’avance sur elle. Mais j’ai vite déchanté.
Au fil de ma grossesse je prenais des formes d’un peu partout, sur Instagram je voyais passer des photos d’elle avec un joli ventre tout rond qui la mettait bien en valeur… première frustration.
Puis elle nous annonce que c’est une petite fille, elle est aux anges…. 2ème frustration : je rêvais d’avoir une fille et j’attends un petit garçon (bien qu’avec le recul je me suis rendue compte que je suis plus épanouie avec des petits mecs 🙂 ).
Puis j’accouche, mon fils est parfait je suis une maman comblée
Ma cousine accouchera 3 mois plus tard. Elle est très satisfaite de son accouchement avec selon ses dires un post-partum sans séquelles contrairement à moi où il a été plus compliqué. 3ème frustration.
Elle perd tous ses kilos de grossesse dès l’accouchement, moi je ne ressemblais à rien. 4ème frustration.
Et toutes ces frustrations ne vont faire que s’enchaîner au fil de l’évolution de nos bébés. Tout simplement car bien que née 3 mois après mon fils, j’avais l impression que sa fille évoluait plus rapidement que lui et cela me rendait triste. J’avais l’impression de faire tout de travers alors qu’elle, très sure d’elle, travaillant à mi-temps dans la petite enfance, elle connaissait un paquet de méthodes pour accompagner les différentes phases du bébé et l’aider au mieux dans son développement… tandis que moi, aide soignante à temps plein pour des raisons financières, j avais l’impression de tout faire de travers….
Et nos enfants ont grandis, ils ont aujourd’hui 3 ans tous les deux : ils feront leurs première rentrée en septembre. Ce sont des enfants différents mais autant épanouis l’un que l’autren prêts à vivre l’expérience de l’école.
Mon fils est un petit garçon très cérébrale il retient tout, apprend très vite, il est méticuleux, imaginatif et profondément gentil. La fille de ma cousine est une petite fille très vive, elle adore bouger, sauter, n’a peur de rien, elle adore se lancer des défis… et elle est tout autant profondément gentille.
La leçon que j’en tire ! Je me suis rendue malheureuse toute seule : pour rien !
Car au final à sans cesse me comparer à ma cousine j’avais oublié que chaque enfant est différents comme chaque adulte, chaque parent. Je peux dire aujourd’hui que nos enfants sont à égalité bien qu’ayant grandis avec une éducation différente et un environnement différent.
Mon fils a marché à 18 mois ? Sa fille à 14 ? Aujourd’hui ils marchent et fourrent main dans la main tous les deux.
Sa fille a été propre le jour même de ses 2 ans ? Mon fils presque 3 ans ? Aujourd’hui aucune différence ils savent demander à aller aux toilettes quand ils ont envie.
Bref je regrette tellement de m’être autant pris la tête. Je suis enceinte de mon 2ème garçon… et elle aussi ! À 1 mois d’intervalle. L’expérience du 1er fait que je n’ai plus envie de me prendre la tête, me comparer. Je saurai ce qui est bon pour mon fils et ce qui ne l’est pas, même si ma cousine fait le contraire.
De plus faites attention avec Instagram : les photos parfaites de ma cousine n’étaient que paraître, j’ai appris par certains membres de notre famille qu’elle n’a pas vécu une 1ere maternité aussi parfaite qu’elle prétendait le dire ou qu’elle voulait le montrer.
Il est impossible de vivre une maternité toute rose, mais ça, seule l’expérience et les témoignages d’amies nous l’apprennent.
Et ironie du sort : elle vit très mal sa 2 ème grossesse car elle attend un garçon… et aurait préféré une petite sœur pour sa fille.
Contrairement à moi qui rayonne de bonheur avec mon 2eme petit gars bien que ce ne soit pas toujours facile de conjuguer grossesse et enfant en bas âge.
Bref juste pour dire aux mamans qui jalousent les autres qu’il faut crever l’abcès et en parler : si c est une véritable amie ou quelqu’un de proche elle vous parlera des moments de bonheur mais aussi se confiera sur ses doutes, ses questionnement voir parfois ses angoisses….
Le rôle de maman n’est simple pour personne mais c’est le plus beau du monde.
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Agnès dit
J’aime beaucoup votre témoignage ! Et je m’y retrouve en partie. ma belle soeur nous annonce qu’elle est enceinte à un Noël alors que j’attendais désespérément les résultats du test de Zika pour nous lancer dans les essais après notre mariage (merci la lune de miel au Brésil en destination surprise). En plus ça fait 5 ans que je suis avec mon mari alors qu’elle seulement 2 avec mon frère, bref, j’ai eu du mal à accepter l’annonce. Je suis tombée enceinte 3 mois plus tard et mon fils a tardé à sortir de son cocon ^^ ce qui fait que nos 2 enfants ont 7 mois d’écart. Leur fille était super en avance et quand mon fils arrivait à son âge il n’était pas capable de faire la même chose et j’ai aussi eu ces pointes d’envie de ce point de vue là. MAIS j’ai eu la vie carrément plus facile avec mon fils et c’est ce qui m’a permis de prendre du recul, nuit de 8h dès ses 6 semaines, pas de coliques, pas de régurgitation, pas de reflux, l’allaitement s’est super bien passé, les repas impeccables, tout l’inverse pour ma belle-soeur. Donc oui il a marché moins vite, parlé moins vite, était propre moins vite, su compté moins vite mais comme le dit l’autrice, aujourd’hui, ils sont au quasi même niveau.
D’autant que les filles se développent un peu plus rapidement que les garçons globalement. Et quand on a un contact rapide avec les gens, ils ont tendance à parler de tout ce qui se passe bien (encore plus avec les photos sur les réseaux). Alors que quand on approfondi la conversation, on voit les côtés plus compliqués. C’est très important de partager, de ne pas hésiter à dire nos difficultés car souvent les gens n’osent pas, avec un petit coup de pouce, on s’ouvre et on se rend compte qu’on n’est pas les seuls. Idem avec les fausse-couches ou les autres problèmes de la vie.