Qu’est-ce que ça fait de devenir maman ? Comment se passe la première année de bébé ? Pour Lou ça n’a pas été de tout repos et elle a souhaité nous le raconter. Voici son témoignage. Comment se passe la première année de bébé : le témoignage de Lou Bonjour à toutes, J’ai témoigné plusieurs fois sur le blog lorsque je me questionnais sur le
Bébé RGO : mon témoignage de maman face à cet enfer
Notre bébé souffrait d'un RGO et on ne savais pas du tout ce qu'il se passait. Des semaines et des semaines ont été nécessaires pour poser une diagnostic sur ces pleurs incessants. Si Florence Foresti pense que l'omerta concerne l'accouchement, pour ma part c'est l'étape "retour à la maison avec bébé" qui à mon avis est bien trop enjolivée. Parce que franchement, je ne sais pas quelle est la face de pine d'huître qui a inventé l'expression "dormir comme un bébé" mais ce léthargique des esgourdes n'a jamais du avoir de nourrisson à charge. Et pour moi ça a franchement été la douche froide, car n'ayant jamais eu de petit bébé à m'occuper, ni de petit frère ou sœur, je faisais partie de ces joyeux utopistes qui pensaient qu'un bébé, entre les biberons et le changement de couche, ça dormait et ça souriait...
Alors quand j'ai découvert coliques, RGO, oesophagite, hurlements à chaque biberon et nuit aux urgences car Mademoiselle Loulou refuse de s'alimenter... J'ai pris un tsunami dans la tronche.
Le RGO m'a plongée dans une dépression post-partum sans précédent
"On nous apprend à accoucher, pas à devenir mère"
Voilà ma première réflexion quelques jours après l'arrivée de bébé à la maison.
J'avais eu plus de 8 heures pour apprendre ce qui allait se passer à mon accouchement, comment bébé allait passer dans le bassin, comment il fallait souffler etc, mais rien ne me préparait à l'après. Et c'est complètement con, parce que finalement le jour J tu te laisses porter, les sages femmes te réexpliquent comment faire donc sur les huit heures de prépa à l'accouchement, pas la moitié ne m'ont été utiles.
L'enfer de la dépression post-partum
Alors qu'à la place, j'aurais voulu savoir, j'aurais voulu qu'on me prévienne. Que ce que pouvait être une dépression post-partum.
Qu'on me dise que bébé pouvait hurler, sans s'arrêter, à m'en faire pleurer. Qu'on me dise que ces cris allaient me prendre aux tripes et me laisser complètement désarmée.
Qu'on me dise que certains jours je serai tellement fatiguée que je craquerai, que mes larmes couleraient, parfois de colère, parfois de tristesse, parfois de lassitude.
J'aurais voulu que l'on me prévienne de tout cela et que l'on m'explique que ce serait normal, que bébé était normal, que je n'étais pas une mauvaise maman parce que je n'arrivais pas à la consoler et que des fois il y avait des crises, que ça arrivait et qu'il fallait juste laisser passer. Et qu'est ce qu'on te file à la maternité ? Une putain de brochure sur les bébés secoués ? Bordel mais parlez-en au lieu de refourguer un bout de papier !!! Ce phénomène est une réalité (au moins 200 cas par an), quelle maman n'a pas été à bout de nerf une nuit où bébé ne s’arrêtait pas ?
Au lieu de distribuer un prospectus à la con, dédiez une heure de celles de préparation à l'accouchement pour nous expliquer comment réagir si on est à bout, pour ma part cette nuit-là, heureusement que je me suis souvenue : "poser bébé dans son berceau et sortir de la pièce pour s'aérer 5 minutes et reprendre ses esprits".
Et c'est ce que j'ai fait, les larmes plein les yeux, calmement, je l'ai posée et lui ai même expliqué : "Maman va sortir 5 minutes car là ça devient trop dur ma chérie" parce que sinon je ne sais pas comment ça se serait passé. J'aime ma fille plus que tout au monde, et je pense être incapable de lui faire le moindre mal, mais vient un moment où l'incompréhension est trop forte et la fatigue trop oppressante, en plus à ce moment là, je ne savais pas qu'elle avait tous ces problèmes de coliques, reflux etc... J'ai déjà entendu plusieurs fois des mamans dire qu'elles avaient jeté leur enfant dans le berceau de colère. Elles étaient passées à l'acte, et ce sont des personnes "normales" et saines d'esprit, juste des mamans qui un jour étaient à bout (les enfants vont très bien je vous rassure) ! Alors je ne comprends pas. Il y a donc un réel problème, un manque d'information et de communication sur le sujet.
Heureusement, j'ai de la chance que mon mari soit là, qu'on puisse l'un et l'autre prendre le relais quand ça devient trop compliqué mais pourquoi est ce qu'on n'en parle pas aux futures mamans avant ?
Devenir maman : un vrai challenge ! Surtout avec un bébé RGO
A la maternité on nous avait parlé de la nuit JAVA et puisque Mademoiselle Loulou n'avait pas fait semblant de la faire, je me suis dit que c'était terminé, que maintenant elle allait roupiller entre ses bib. RE-LOL. Au début, Mademoiselle Loulou ne voulait être que dans nos bras, elle ne supportait pas qu'on la pose, on passait des heures et des heures à marcher avec elle pour qu'à la seconde où on la posait, elle se réveille en hurlant.
Au mieux, elle tenait 20 minutes à roupiller, et il fallait repartir déambuler avec elle dans les bras sinon elle hurlait. Bien évidemment au bout de quelques jours, même en se relayant avec mon mari, nous étions totalement épuisés ! J'avais fait une nuit blanche la veille de l'accouchement, une autre la nuit de l'accouchement et la maternité ne m'avait pas DU TOUT aidée à récupérer... Alors c'était de plus en plus difficile d'arriver à supporter ses crises et ses pleurs, notre fille ne nous laissait pas dormir et pour moi c'était le pire des sévices. Son RGO était une torture pour elle, et pour nous.
Comme en plus j'étais en train de plonger dans la dépression post-partum, que je ne me sentais capable de rien, ajoutez à cela la fatigue : c'était le drame, je passais des journées entières à pleurer, on était bien loin retour à la maison idéal dont j'avais rêvé... Et puis il y a toutes ces coliques, si désarmantes. Pourquoi n'en parle t'on pas avant ? Pourquoi ne dit on pas aux futures mamans "attention, certains jours ça va être très difficile, si votre bébé a des coliques ou un reflux vous le verrez se tordre dans tous les sens, avant, pendant, après le biberon il pleurera, il hurlera... ça vous prendra aux tripes mais il faudra garder votre calme, ne pas stresser, ne pas paniquer". Je me suis personnellement retrouvée devant le fait accompli, complètement désarmée devant la douleur de ma petite chérie, sns savoir que faire...
"Quand tu seras maman, tu sauras ce qu'il faut faire"
Voilà la pire phrase que j'ai entendue quand j'ai accouché et qui ne fonctionne pas du tout quand notre bébé souffre d'un RGO. Non au début je ne savais pas quoi faire, non je ne me sentais pas encore "maman", non je n'avais pas l'impression d'avoir cet instinct dont tout le monde parlait tant ! Alors en plus je culpabilisais : j'étais donc une mauvaise maman puisque je ne savais pas comment soulager ma fille ? J'ai parlé de ces crises à un pédiatre, et à un médecin, les deux me disaient que Louise faisait des caprices pour être dans nos bras. Cette période était vraiment la pire de ma vie, j'étais heureuse d'avoir ma fille mais tellement malheureuse de cette situation, je pleurais presque chaque jour rien qu'à l'idée de la voir se tordre de douleur au prochain biberon.
Sortir de ma dépression post-partum
Ma belle-maman <3 .
Je savais déjà que c'était un amour, mais là elle m'a aidée comme personne !
Présente mais pas oppressante, pleine de bons conseils, quand mon mari a repris le travail (et moi aussi puisqu'en tant qu'entrepreneure tu n'as que 45 jours d'arrêt pré et post accouchement compris) elle venait la semaine pour m'aider à m'occuper de la petite, cherchait des solutions avec nous pour la soulager. Elle me voyait craquer, m'effondrer en larmes dans ses bras (je ne sais pas à cette époque qui de ma fille ou de moi pleurait le plus), et elle me consolait...
Une vraie maman quoi !
Celle que je veux être pour ma fille : le parfait exemple ! Au bout de plusieurs semaines on a pris les choses en main, on a cherché nous même les solutions puisque les médecins n'écoutaient pas on allait écouter les symptômes de notre bébé.
Traiter ce soucis de Reflux gastro-oesophagien
On a changé de lait, de biberons, essayé l'homéopathie, l'ostéopathie, divers remèdes à base de plantes... Et la situation a fini par s'apaiser... jusqu'à l'œsophagite qui nous a amenée aux urgences. Et là le pédiatre a commencé à prendre en considération ce qu'on lui disait, il nous a écouté, on a -je crois l'avenir nous le dira- enfin trouvé le moyen de soulager notre petite... Il a posé des mots : c'est un RGO.
Ces médecins (car on en a vu plusieurs) qui nous disaient que notre fille faisait des caprices pour être dans nos bras avaient eu la preuve que ce n'était pas vrai, que ce n'était pas du cinéma (elle avait un reflux interne). Mais aujourd'hui j'en veux à ces médecins qui ne nous ont pas écouté, j'en veux aux sages femmes qui font la prépa accouchement, j'en veux à tous ceux qui nous laissent rêver pendant la grossesse pour mieux nous laisser prendre une douche froide après : les futures mamans devraient être prévenues de ce que l'arrivée de bébé à la maison implique.
Pour s'y préparer, pour ne pas paniquer et surtout parce que personnellement j'ai l'impression que les premières semaines avec mon bébé ont été gâchées. Si on me l'avait dit, si on m'avait dit quelles solutions essayer, si on m'avait dit quelles situations sont normales ou pas plutôt que de me le laisser découvrir en passant mes nuits à fouiller sur Internet (merci les forums), peut-être que j'aurais su relativiser et apprécier entre deux crises le présent plutôt que de me focaliser en stressant sur ce qui allait se passer après.
Note : A ses deux mois, notre fille a été mise sous Inexium et depuis tout va mieux. C'est un bébé qui joue, qui sourit, qui s'émerveille et qui n'est plus en mode "deux fonctions pleurs ou dodo", bref, un vrai bonheur ! Et vous, comment s'est passé le retour à la maison avec bébé ?
Publiez votre témoignage sur le RGO
Vous aussi vous avez vécu cet enfer ? Vous pouvez partager avec nous votre vécu et envoyer votre témoignage ici. Il sera ensuite corrigé puis partagé ici, dans cette rubrique du blog.
Dépression post-partum, RGO et traitement médicamenteux
Hospitalisée pour une pneumonie deux mois après son accouchement, les médecins se sont rendus compte que C faisait également une dépression post-partum très sévère. Le RGO de son bébé, détecté tardivement, n’a pas aidé la jeune maman à prendre le temps de se poser et elle a dû prendre une traitement médicamenteux pour pouvoir remonter la pente. Voici son témoignage. {Témoignage} 2 mois après mon
Bébé RGO, intolérant au lait de vache, et se sentir incompris
Le RGO, Reflux Gastro-Œsophagien, est une pathologie qui touche de nombreux nouveau-nés et qui laisse les jeunes parents dans une détresse totale. Souvent pas diagnostiqué par les pédiatres, on en sait pas quoi faire. Bébé pleure, hurle à chaque biberon, dort mal… et on dit aux parents que c’est normal parce qu’un bébé ça pleure. Non, il n’y a pas que ça et on le
{Témoignage} RGO mon bébé souffre je ne sais pas quoi faire
Des fois, ce qui fait juste du bien c’est de savoir que l’on n’est pas seule. Comme j’ai été soulagée de trouver sur les forums ou d’autres blogs des témoignages de mamans confrontées au RGO de leur enfant, Marylin l’a elle aussi mieux vécu quand j’en ai parlé sur le blog (ici). Alors aujourd’hui elle a décidé elle aussi de partager son expérience, peut-être que
Quand faire dormir son bébé sur le ventre devient la seule solution
Dans cet article, je vous explique pourquoi et comment, quand notre bébé est né, nous en sommes venus à la faire dormir sur le ventre. Il va de soi que ce n’est aucunement pour vous inciter à faire pareil si votre pédiatre ou médecin vous conseille le contraire. Nous n’avons pas eu le choix, puisque c’était la seule solution pour notre bébé d’être soulagé. Voici