Joséphine ne pensait pas que la question du contrat de mariage poserait autant de soucis… Voici son témoignage.
{Témoignage} Ma belle-famille pense que je suis intéressée
Quand Thibaut m’a demandée en mariage, cela faisait 5 ans que l’on vivait ensemble. Par chance, je m’entendais à merveille avec ses parents. La préparation du mariage allait être un jeu d’enfant. Mais 4 mois avant la date fatidique, tout a basculé. J’aurais du me méfier. En regardant d’un peu plus près, j’aurais pu voir leur vraie nature avant.
Le jour où Thibaut annonçait notre mariage à ses parents, sa mère est venue me voir discrètement, et m’a tout de suite mise en garde : « Joséphine, le contrat de mariage c’est très important. Surtout pour vos professions« . Manque de bol pour elle, mon papa est notaire et je connais les rouages des contrats de mariage depuis que j’ai 5 ans, donc il ne fallait pas me la faire à l’envers. Au moment de choisir notre contrat, j’ai expliqué à Thibaut que le contrat de participation aux acquêts était ce qui convenait le mieux à nos professions, et surtout, ce qui protégerait le plus celui qui resterait en cas de décès de l’un de nous, ou d’accident grave de la vie. Thibaut était d’accord. Mais c’était sans compter sur sa famille, qui voulait absolument faire une séparation de bien. Ils ont commencé à insinuer que c’était très bizarre que nous ne choisissions pas le contrat qu’ils nous demandaient de signer. Ils ont mis en garde Thibaut : « Méfie toi, elle doit vouloir récupérer ton argent« . Et ils se sont tous passés le mot, jusqu’à ce que l’entière belle famille soit convaincue qu’effectivement, j’étais bel et bien une fille intéressée par l’argent de mon futur époux. Je ne sais même pas comment ça leur est venu à l’esprit, car Thibaut et moi avons les même revenus, et nos familles respectives ont les même moyens… Lui niait que sa famille avait ce discours envers moi, mais je sentais qu’il commençait à douter de moi. Et là c’en était trop. Je l’ai quitté en lui disant que lui et moi, nous n’avions pas les mêmes valeurs. Pour moi, l’argent c’est bien d’en avoir suffisamment pour ne plus s’en préoccuper. Mais ce qui compte le plus, ce sont les vraies valeurs : l’amour, l’entraide, le partage. Lui était en train de s’éloigner de moi parce qu’il avait peur que j’en veuille à son argent. C’était tellement moche…
Finalement, il est revenu et m’a promis de ne plus jamais me remettre en doute. Nous nous sommes mariés quelques temps plus tard. Le jour du mariage civil, mes beaux parents sont arrivés avec 15 minutes de retard. La réception avait lieu chez mes parents. Ma belle mère ne m’a même pas saluée, et ils sont partis sans dire au revoir à personne. En écrivant ces mots, j’ai encore du mal à réaliser ce qu’il s’est passé, mais pourtant c’est bien la vérité. Le lendemain, c’était le mariage religieux. La grand mère de Thibaut que j’adorais et pour qui j’avais tellement d’affection m’a à peine saluée. Sur les photos de la cérémonie, elle a le visage figé et n’esquisse pas un sourire. Son cadeau de mariage ? Une lettre « A mon Petit Fils« , sur laquelle elle lui lègue de l’argent et son violoncelle, à lui, Thibaut. Sans même mentionner mon nom. Alors que je suis violoncelliste et qu’elle m’avait toujours dit qu’elle souhaitait me le donner. Sur les lieux de la réception, une tante de Thibaut, me demande à moi la mariée où sont les toilettes, sans même me féliciter… Et les regards désapprobateurs et tristes, de toute sa famille. Pauvre Thibaut, qui épouse une vilaine fille malsaine et intéressée par leur argent…C’est tellement absurde, je n’arrive même pas à réaliser.
Mais finalement, malgré tout ce qu’ils m’ont infligé, j’ai profité de ma journée à 300%. Je n’ai pas voulu qu’ils me gâchent toute la joie que je méritais ce jour là. Mes amis, ma famille, ils étaient tous là pour lui et moi, et je ne voulais surtout pas me priver de l’amour de tous ceux qui comptaient vraiment. Alors parfois c’est dur, parce que je ne comprends toujours pas la méfiance de ces gens. Mais c’est surtout triste pour eux, parce qu’ils ne voient pas que s’aimer avec de vraies valeurs, ça rend beaucoup plus heureux !
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Hina dit
Bonjour,
Je ne sais pas si mon commentaire va être utile car je ne me suis pas mariee et que mon entourage ne pense pas ça de moi…. En fait je suis une fille dont la maman a vécu une situation similaire à la tienne. Son époux était médecin et elle infirmière mes grands parents étaient persuadés qu’elle en avait après son fric. Puis elle est tombée enceinte de moi un peu avant le mariage et ils étaient persuadés que ma mère avait piégé mon père, à cause de moi.
Ils n’ont pas souri à leur mariage.. Mais quand je regarde leurs photos de mariage ce qu’on voit c’est à quel point mes parents sont beaux et heureux.
Ce que pense mes grands parents les ont affecté mais ils sont forts, surtout ma mère, qui est restée et qui a fondé une famille avec mon père (on est qualifié de famille nombreuse même !). Et puis devant nous mes grands parents n’ont rien dit, et c’est vrai qu’ils nous aimaient sincèrement.
Ce que je peux te dire c’est que ça fait mal, sur le coup et même encore après, mais que si ton époux est à tes côtés je suis sûre que vous aurez une merveilleuse vie. Et puisqu’on ne te l’a pas assez dit mais que c’est aussi sincère , félicitations pour ton mariage!!!!!
Marie dit
C’est tellement dommage que des parents se comportent ainsi. J’espère que le marié a aussi profité de sa journée.
J’ai connu ça dans une moindre mesure. Alors que je n’étais que depuis 4 mois avec mon futur mari, son père lui a demandé, en aparté, s’il était sûr que je n’étais pas avec lui pour leur argent. Mon futur mari lui est rentré dans le lard bien comme il faut: il lui a fait comprendre que ma famille aussi avait des biens et que s’il pensait que son fils ne pouvait pas être aimé pour ce qu’il est et non pour ce qu’il possède c’était bien triste… Mon beau-père n’en a plus jamais parlé.
Weena dit
O.o la belle famille !!!! Et c’est triste pour leur fils qu’ils aient fait la tête au mariage …
Mon mari exerce une profession libérale et moi, j’ai la chance (ou pas) de toujours chercher du boulot/ma voie/… et on a aussi choisi la séparation de bien avec participation aux acquêts (si c’est bien le même contrat, je ne m’y connais pas super bien en notariat) parce que c’est celui qui me semblait le plus sécuritaire dans les DEUX sens : si il y a un problème professionnel, ça n’impact pas les biens communs, si l’un des deux décèdes, celui qui reste est protégé aussi.
Mary Zou dit
Le plus beau c’est que ta façon d’écrire ne reflète ni haine ni rancoeur… Bravo!
Parfois je me dis que les pires reproches que l’on fait aux autres sont ceux que l’on pourrait se faire à soi-même… Ils ont peut-être des choses à se reprocher ces gens là.
Je vous souhaite beaucoup d’amour, de bonheur et de confiance mutuelle!!!