Clémentine doit, comme beaucoup de femmes, « patienter » avant de tomber enceinte. Mais c’est loin d’être facile. Voici son témoignage.
{Témoignage} Quand les médecins nous disent d’être patiente
Avant d’écrire cette note, je n’avais jamais vraiment réfléchi au sens du mot « patient » en ce qui concerne les médecins. Mais mon expérience de ces derniers mois m’aura montré que la sémantique a bien de l’humour ! Déjà 7 mois que nous essayons de devenir parents. 7 mois c’est beaucoup trop, et ce n’est rien du tout. Ça pourrait être bientôt la fin d’une petite attente, ou le début d’une longue bataille vers une conception difficile. Comment savoir ?? 7 mois que j’essaie de tomber enceinte. Que le succès de mes amies me fait pleurer de joie et de honte. Tant de femmes qui tombent enceintes si vite. Et moi ? Est ce vraiment une histoire de loterie ? De statistiques ? Ou mon corps cache-t-il une défaillance que les médecins ne savent pas trouver ? Je suis allée leur demander, rapidement à bout de nerfs et d’inquiétude. La première réponse a été froide ; il ne s’agissait même pas trouver. Ils ne voulaient simplement pas chercher.
Pourquoi les médecins considèrent-ils qu’avant un an, aucune démarche n’est justifiée ? L’attente fait partie de la vie, « les statistiques le prouvent ». Mais comment le monde médical peut-il imposer une telle attente avant de savoir si tout va vraiment bien ? Pourquoi rassurer ne fait-il pas partie de l’accompagnement lorsque les premiers mois s’allongent vers une première année d’échec ? En ce qui me concerne, je suis assez vite passée du « on verra ce que décide dame nature » à « voyons voir quels sont les conseils pour mettre toutes les chances de notre côté ». J’ai appris comment calculer, quels signes guetter, quelles habitudes prendre… Me voilà donc. Des cycles réguliers (tout va bien), des test d’ovulation positifs tous les mois (tout va su-per bien), des projets plein la tête (ne pas obséder sur le bébé), une vie bien remplie (ne pas se mettre la pression) mais pas trop remplie (ne pas être surmenée ), du sport à moyenne dose (prendre soin de soi) , une alimentation équilibrée (couvrir les 2 039 834 835 vitamines indispensables à la maternité), des moments à moi (ne pas devenir une machine à bébé), une passion pour les mini pyjama avec des dinosaures dessus (pas de blocage psychologique sur la peur d’être mère), des moments magiques à deux (le couple passe avant tout, c’est notre amour qui donne du sens à ce projet), et des habits une taille au dessus conservés en cachette depuis une période de surpoids il y a quelques années (ça peut toujours servir un jour, si…) .
Mais voilà, tous les mois les mêmes cycles, les mêmes ascenseurs émotionnels épuisants.
D’abord l’assurance sereine avant ovulation que cette fois ci c’est la bonne (aaaah je vais l’acheter ce ptit pyjama diplodocus, ça y est !). Le sentiment rassurant d’être chaque fois plus « prête » que la précédente.
Puis l’attention faussement détachée aux jours du mois en milieu de cycle (on est le combien e-xac-te-ment?).
Ensuite la certitude que « j’ai pris des seins » « j’ai mal au ventre différemment » « j’ai la nausée » « j’ai tout le temps faim !! » les deux semaines qui suivent. Les tests de grossesse faits bien trop tôt « parce qu’on ne sais jamais ».
Pour finir, toujours, les règles. Imperturbables.
Et la conscience du fait que j’ai déjà tellement de chance. Ces cycles réguliers, prometteurs. L’espoir qui continue de m’animer.
Et la semaine qui suit ces jours de chagrin : internet et sa science.
Les forums, les statistiques, les nouvelles idées de vitamines, de médecine douce, les témoignages rassurants.
L’angoisse de la stérilité.
L’angoisse de la « fausse » fertilité qui met 3 ans à se décider.
Puis au bout de quelques mois, j’ai vu des médecins. Pour parler de mes cycles qui sont un peu bouleversés depuis l’arrêt de ma nouvelle pilule, pourtant prise pendant juste quelques mois. De tous ces signes et symptômes que je n’avais jamais eu avant, dans mes cycles naturels. De ces changement drastiques dans mon corps chaque mois, qui témoignent d’hormones bien différentes d’avant cette étrange pilule. Est ce que tout est vraiment rentré dans l’ordre depuis que je l’ai arrêtée ? Parler à un médecin, pour apprendre pour comprendre. Pour avoir un peu de « vraie » science. Des blouses blanches qui sauraient faire le tri dans ce trop plein d’information qu’est le web.
Un premier médecin, pas concerné. Un peu perdu par mes questions.
Un spécialiste ensuite, et une écho, parce que mes règles me plient en deux de douleur, comme depuis toujours. Mais il n’y a rien du tout, souriez mademoiselle. Tout -va- bien. Il m’a ensuite fallu supplier pour des tests sanguins, pour vérifier mes hormones. Voir un autre médecin. Expliquer, réexpliquer. Pour que le médecin ne considère pas qu’un an d’angoisses et de désespoir, c’était le traitement normal. Enfin, les tests. Les résultats. Tout va bien là aussi.
« Je vous l’avais bien dit ».
Le soulagement qui se mélange à l’angoisse. J’avais presque envie qu’on trouve une cause, un problème, pour qu’on annonce un remède. Comme si c’était si simple.
Une pilule rose magique, un bouton à pousser, ah oui, le fil de vos ovaires était débranché madame, hop regardez c’est réglé.
Comment est ce que le besoin de trouver une solution tout de suite a-t-il pu me faire passer à côté de la joie de savoir que tout allait bien ? Pourquoi ce désespoir en apprenant que seule la patience et le temps seraient le remède ?? Les médecins m’ont reproché ma réaction.
Je suppose que c’est de voir les copines y arriver sans même avoir ouvert doctissimo une seule fois. Sans avoir jamais eu à acheter un test d’ovulation. Donc, en résumé, docteur, je vais bien, les autres femmes qui vont bien y arrivent tout de suite, mais moi je dois attendre, et vous n’avez pas d’explication, pas de cause. Et ne pas m’inquiéter. Surtout, c’est important. Pas d’inquiétude.
La science peut être frustrante parfois.
Les médecins qui ne comprennent pas cette impatience, cette culpabilité, cette honte. Les médecins qui répondent par des statistiques aux crises de larmes. Qui disent de penser à autre chose. Que c’est dans la tête. De ne pas s’inquiéter. Les médecins qui savent que le temps est le meilleur remède. Qu’un bébé, ça vient aussi quand est se sent vraiment prêt. Je leur en veux terriblement de m’avoir obligé à m’humilier ainsi pour enfin être écoutée et finalement rassurée. Mais au fond de moi je les crois. Le temps. La chance. La vie , sûrement. Ça marche ainsi. Notre monde occidental ultra-optimisé ne laisse plus la place au hasard. Nous voulons tout tout de suite, tout savoir, tout prévoir, tout maîtriser.
Récemment,1h de retard de mon avion à cause de la neige a causé une grogne parmi l’ensemble des passagers et de leur mallette ordinateur portable. J’allais grogner aussi, puis je me suis rappelé l’histoire du bébé. De dame nature, qui ne s’en laisse pas compter. Du hasard qui aime faire neiger par une belle journée de mars. Des avions qui malgré tout ne savent pas voler les ailes plombées par la glace. Des bébés qui ne viennent pas alors qu’ils pourraient. Que tout est prêt. Même le pyjama dinosaure. J’ai rangé mon ordinateur, et j’ai profité de cette heure d’attente pour enfin finir mon livre.
Voilà donc. Les médecins, c’est fini. Je suis rassurée, il faut lâcher prise à présent.
Et voilà donc, toujours rien. Et les copines qui y arrivent toutes les unes après les autres. Les copines dont les discussions sont passées des vergetures et congés maternités aux purée faites maison et joies des premiers pas. Et moi qui parle vacances, cinéma en amoureux et weekend thalasso pour donner le change. Qui s’en plaindrait ? Il faut en profiter. De chaque instant où notre couple nous appartient, nos discussions sans fin, nos câlins coquins, nos projets sans contrainte. De chaque journée où notre intimité est à nous. Un bain interminable, un film pour se changer les idées du boulot, une recette qu’on met des heures à cuisiner, des soirées à nous, sans pleurs, sans crise, sans stress, sans purée sur les vêtements à l’heure de partir chez la nounou. Des weekend romantiques, des moments simples. Il paraît qu’après, ces moments, on les regrette.
Mais comment profiter, sans cette assurance qu’un jour, oui, ça va marcher ? Qu’on passera ce premier test de grossesse, comme un énième examen à réussir pour accéder à la vie d’adulte, de femme, de mère ? Comment réussir un test pour lequel on ne peut ni s’entraîner ni réviser ni faire de son mieux ? Ni demander aux médecins de nous aider, parce qu’avant un an d’essais, c’est comme la prépa, c’est chacun pour soi. Et peut-être enfin pouvoir dire un jour à une autre amie anxieuse, comme les miennes qui ont réussi à me rassurer : « ne t’en fais pas. moi aussi j’ai trouvé que c’était long. même un mois, ça paraît déjà long. C’est siiiiiiii long. Mais une fois que le bébé est là, on oublie tout. » Merci à Jeanne, qui a posté un billet sur la peur de ne pas tomber enceinte. ton message sans statistique, ni conseils médicaux, ni test à acheter, m’a fait un bien fou. Croisons les doigts pour nous toutes futures maman 2016 !
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? C’est ici que ça se passe.
Maria dit
Je comprends bien que quand on veut un enfant, un an d’attente ca parait long.
Mais à quel moment devrait-on commencer à demander aux femmes en attente de faire des examens complémentaires ? 6 mois ? 3 mois ? 1 mois ? (je suis sûre que certaine voudrait même faire les tests avant même d’en être aux tentatives de conception ! :-). Il ne faut pas non plus stresser inutilement les femmes et c’est dur de trouver le juste milieu.
La nature est lente et on a peu de chance de tomber enceinte à chaque fois. Si l’on est jeune, ca ne me parait pas problématique d’attendre un an (à part si l’on veut une famille très nombreuse). Si l’on est plus proche de la quarantaine, je comprends et je pense que les femmes doivent en effet réagir plus vite.
Et je vais finir sur une petite note rigolote et désespérante: j’ai dû apprendre, cette année, à un collègue (homme, francais, diplômé, 29 ans) que non, on ne tombait pas enceinte à chaque fois que l’on faisait l’amour sans pilule ni préservatif ! Où était il donc pendant les cours de bio et d’éducation sexuelle ??
En attendant ton bébé, je te souhaite beaucoup de chance et de courage pour cette attente.
Clem dit
Maria,
Mille mercis pour ton témoignage de médecin. Tu es la deuxième à commenter avec le même message de fond que je n’avais jamais compris jusque là, peut être trop perturbée par le manque de solution proposée par mon medecins. Mais je commence à réaliser que c’est normal que ça ne marche pas à chaque fois. Qu’il faut accepter que ça prend du temps.aucun medecin n’a su me l’expliquer jusque là.
Même si j’imagine que puisque ça marche du premier coup pour certaines ( parfois même à tous les coups…) c’est qu’il y a des gens qui ont de plus ou moins bonnes conditions, je comprends donc que ces conditions meritent de multiplier les essais mais pas les traitements?
J’espère juste que je ne patiente pas pour rien, à tenter ma chance à une lotterie que je n’ai peut être aucun moyen de gagner naturellement. Et forcément plus les échecs se multiplient moins on y croit..
aurelie dit
Bonjour,
Moi je voudrais juste de dire que sa va venir. Il nous a fallu 8 mois pour y parvenir, c’est long et en même temps très rapide. Mais je suis sur que toi aussi tu connaîtra la joie et le stress qui va avec la nouvelle car même si on le souhaite et que l’on attend que cela….
Clem dit
Bonjour à toutes. Merci pour vos longs commentaires si encourageants et pleins de bienveillance après cette periode si agitée.
Et merci à la mariée en colère pour avoir publié ma note,car pour tout vous dire depuis le mois dernier où je l’ai écrite j’ai fait du chemin. Passer quelques heures à taper ces mots, les relire , réfléchir à ce qui me pesait vraiment, tourner la page de certaines inquiétudes , reformuler des angoisses irrationnelles, m’a fait un bien fou. J’ai décidé ensuite avec mon ami de laisser les choses au repose jusqu’à cet été. Plus de test dovulation, plus de medecin, plus de croix dans le calendrier. Nous avons fait d’autres projets, en nous y engageant vraiment et pas simplement comme un plan b si toujours pas de bébé. Et quel zenitude après ces 8 mois d’angoisse et de culpabilité! Cette semaine pour la première fois j’ai pu voir arriver mes règles sans peine ni larme. Place à l’optimisme. Peut être que par hasard ça fonctionnera d’ici là.
Il sera bien temps de s’occuper des nuages noirs cet été si toujours rien n’arrive. notemment pour le papa,comme vous le dites dans vos commentaires.
Peut être qu’il faut passer par ces phases de deuil d’une maternité « tout de suite » ,quand on pense, en voyant ses amies tomber enceinte si vite , que ce sera pareilpour nous. ( je vois que je suis loin d’être la seule dans ce cas!).
Et un deuil prend du temps: deni;colère; acceptation. .. les phases bien connues, mais tout aussi douloureuses!
Et qui recommenceront si un jour j’apprends qu’il y a un vrai problème .mais là aussi , tant de témoignages encourageants sur ce blog sur les solutions qui existent et le bonnheur de surmonter enfin ces obtacles!
Mae dit
J’aurais pu écrire cette note il y a 2 ou 3 ans moi aussi, au mot près. J’ai eu la chance de faire appel à un gyneco très très bien (sélectionné au hasard dans une nouvelle maison médicale qui venait d’ouvrir près de chez moi, et le hasard a bien fait les choses). Cela au bout de 6 mois environ. Et il m’a dit que j’avais bien fait, qu’il pouvait nous faire faire un bilan complet, à tous les deux, pour voir : si le bilan ne donnait rien on attendait encore 6 mois de plus pour lancer IAC ou FIV (bref traitements poussés) et si problème on s’y attaquait tout de suite. Comme ça on ne restait pas dans l’expectative pour rien. Il a nous a dit aussi qu’il fallait qu’on fasse les tests tous les 2, que ça avait aucun sens sinon.
Et donc on a fait ça, petits soucis pour moi (1 ovaire OPK), et petits soucis pour lui (mobilité pas top top). 2 handicaps cumulés qui auraient pu nous faire attendre sûrement bien longtemps si on avait « attendu », si on avait essayé de lâcher prise, ou de trouver des causes psychologiques. Notre doc m’a proposé qq mois de traitement qui n’ont pas marché, puis il y a eu 2 mois d’été, puis on est passés à une IAC qui a marché direct. Notre petit gars va avoir 2 ans en juin, c’est une merveille…
A te lire, j’ai donc envie de te conseiller de trouver un docteur qui vous fasse un bilan à tous les deux, ton homme aussi donc (tu n’en parles pas j’en ai dc déduit qu’il en a pas encore fait ?), pour être surs.
On peut aussi en parler en PV si tu le souhaites. Bref, bon courage et plein de bonnes choses, je suis sûre que votre moment arrivera.
Charlize dit
Mae j’ai le même problème que toi et mon conjoint avait aussi des problèmes.
IAC prévue pour mi-mai normalement.
On a hâte…
J’appréhende quand même les piqûres car j’en ai une peur folle !!!
Nous attendons l’appel de la sage-femme là et puis on se dit que cela va vite passer !
Dame nature est parfois pas très cool ^^
Bonne continuation !
Clem dit
Merci à toutes les deux pour votre témoignage. Ça me rassure sur le fait que je n’ai pas eu tort d’insister pour avoit des tests préliminaires. A vous lire je pense que je vais vraiment reprendre les démarches cet été si toujours rien.Charlize, je te souhaite du courage pour les piqûres. C’est pour la bonne cause 🙂
Charlize dit
Merci 😉
J’ai eu mon appel de la sage femme aujourd’hui !
Ca va avancer !!! =)
Lucie dit
J’ai témoigné ici il y a quelques semaines, parce que rien n’avance dans ma vie … https://lamarieeencolere.com/2016/03/temoignage-rien-navance-jamais/ et c’est toujours le cas … mais il y a quelques jours, une phrase d’une amie m’a beaucoup aidée : « tu sais, ce bébé à naître, le tien, le votre, il a une date de naissance. Alors chaque moi arrête de dire -loupé c’est pas la bonne- c’est simplement que la date de conception correspondant à sa date de naissance prévue n’est pas arrivée… »
je ne sais pas t’expliquer pourquoi, mais cette phrase m’a ouvert une porte, ou plutot une fenetre et de l’air frais entre par cette fenetre depuis … voilà je voulais te la partager 🙂
bon courage dans ce monde où les jours durent des années !
Clem dit
Merci Lucie! J’avais lu ta note.
La remarque de ton amie sonne si juste, je comprends ta réaction. Même si je ne sais pas expliquer non plus pourquoi c’est si apaisant 🙂
Pilipili dit
Bravo pour ce joli témoignage qui reste optimiste et plein de courage malgré l’attente.
C’est tellement difficile d’aller chez un médecin (des médecins) qui ne veulent même pas prendre un peu de temps pour écouter nos inquiétudes parce qu’ils sont blasés par leur métier. Peut être que pour eux c’est la routine, mais pour nous c’est une étape importante, c’est un peu comme le grand saut.
J’aimerais juste dire que dans la médecine occidentale on focalise sur la matière, mais nous sommes aussi faits d’énergie, comme l’a si bien compris la médecine orientale/alternative. Il ne faut pas opposer ces deux visions, car elles sont merveilleusement complémentaires. Le plus difficile est de trouver la bonne personne et le bon moyen (méditation, hypnose, magnétiseur, hygiénisme) qui vont pouvoir t’aider.
Bonne continuation
CLem dit
Merci Pilipili. Je suis tellement d’accord avec ton approche. Malheureusement nous manquons d’accompagnement dans ce domaine là! Quelle spécialité as tu choisie?
Claire dit
Coucou
Je te comprends tellement!!
Comme disait Flo, n’hésitez pas à regarder du côté du Papa.
j’ai été dans le même cas que toi, des mois et des mois à attendre, avec des cycles réguliers etc… et un jour je suis allée voir une sage-femme qui est aussi phytothérapeute et homéopathe. Elle m’a expliqué que les soucis pour concevoir était probablement lié à une défaillance en progesterone en deuxième partie du cycle (lié à la pillule pendant 10 ans…). Elle m’a conseillé un mélange à base de plantes à prendre en 2eme partie de cycle afin de booster tout ça.
cela m’a fait beaucoup de bien d’être enfin entendue et écoutée.
Si tu peux, n’hésite pas à en parler à une sage-femme qui pourrait t’écouter et t’aiguiller dans la conception.
bon courage en tout cas, ce ne sont pas des périodes faciles….
clem dit
Bonjour Claire,
Merci pour cet excellent conseil. Je me suis donnée quelques mois avant de reprendre des démarches, mais ce sera probablement la première chose que je ferai!
On m’avait conseillé du gatillier pour mes symptôme,s est ce que c’est ce que tu as pris?
Claire dit
Rebonjour
désolée je réponds un peu en retard.
Non c’était de l’alchenille (ou un truc dans ce style). Elle m’avait aussi parlé de micro-nutrition. En bref, une approche très naturelle qui fait du bien au corps et à la tête…
Courage en tout cas, ne baisse pas les bras et surtout, restez fort et soudés.
Clem dit
Merci!! Je vais aller en acheter je l’ai trouvé . ça a l’air très benefique quoi qu’il en soit!!
Claire dit
Je connais le côté médecin et le côté patiente. C’est vrai que 7 mois cela parait une éternité mais les statistiques sont là (mot pas sympa je le conçois) : 90% des couples arriveront à concevoir au bout d’un an d’essai, et la moitié des couples restant dans l’année suivante. Il y a des couples avec de réels problèmes d’infertilité voir de stérilité mais ils représentent une très grande minorité.
C’est pourquoi on attend 1 an (sauf cas particuliers) pour lancer explorations et traitements qui coûtent très chers…
Après il y a manière de le dire et d’accompagner, et l’angoisse fait qu’on ne perçoit pas forcément bien des paroles qui se veulent rassurantes.
Clem dit
Bonjour Claire,
Merci pour ton témoignage de médecin. J’aimerais vraiment avoir un proche médecin, justement, pour comprendre sa vision des choses. Je n’accepte toujours pas qu’on puisse me dire à la fois que « tout va bien » et que ça prenne autant de temps.
Je comprends mieux ta version des chose. Les tests coûtent chers, c’est certain. C’est déjà une chance d’être dans un pays où nous pouvons les faire si tôt.
Donc s’il y un problème ça vaut le coup d’attendre de voir si ce n’est pas quelque chose qui peut se régler tout seul. C’est bien ça? Mais dire que tout va bien, sans expliquer pourquoi si tout va bien ça ne marche pas, je n’arrive pas à le digérer..
pitchoune dit
Je ne suis pas encore dans la phase vouloir faire des test mais au cycle 5 j’en ai déjà marre d’attendre.
Ton descriptive sur nos ressenties durant un cycle c’est tellement ça! !
Déjà blasé et énerver que chaque mois mes règles reculent et m’oblige à faire un test à chaque fois négatif!
Les copines qui tombent enceinte…ne plus être dans le coup dans leur conversation car tjr pas de grossesse et de maternité c’est compliquer aussi. Malgré elles on se sent un peu à l’écart alors qu’on voudrait partager ça avec elles c’est dur.
Les médecins javou que ce mois ci j’ai pris rdv avec ma gygy vers la période où je devrais savoir si je suis enceinte, comme ça si je le suis je vois vite un médecin.
Même je trouve qu’on laisse trop les couples en essai dans un flou total….on apprends sur internet c’est pas normal! On devrait être accompagné, mis sur le bon chemin
Liliwed dit
Courage dans cette plus grande lecon de patience que l’on puisse avoir. Parmi nos amis et les rageants couples ravis des le premier essai, il y a ceux qui sont soulagés au bout de 14 mois (les fameux 12 mois ne sont pas non plus une science exacte). La mariée en colère est aussi un exemple parlant 😉
Notre attente n’aura duré que 6 mois mais je me rappelle les cycles bizarres (plus longs, achevés par des regles bien plus douloureuses, on ne saura pas s’il sagissait de fausses couches hyper précoces) et finalement le soulagement et le quotidien qui ne nous appartient plus trop ^^.
Donc oui, profitez de cette attente, en ne vous oubliant pas, nous avons tant d’exemple de bébés qui se sont invités parmi nos amis une fois ce « lâchée prise » atteint…
Anais dit
MERCI!!! Merci pour ce témoignage qui fait un bien fou… Je me reconnais tellement dans ce que tu racontes. Nous sommes en essai bébé depuis moins longtemps et le temps écoulé depuis que nous avons pris la décision me paraît interminable. J’ai une grande lueur d’espoir au moindre retard, à la moindre sensation « de changement de mon corps » (en réalité je crois que comme tout le monde j’espère tellement et je m’invente des symptômes qui ne sont malheureusement pas là), au moindre doute je cours sur internet pour essayer de trouver des réponses à toutes mes interrogations…. Mon immense désarroi c’est de ne pas trouver les mots justes pour en parler à mon mari. J’ai peur de sa réaction, lui qui me dit toujours de ne pas m’inquiéter, de laisser les choses venir, de ne pas me mettre la pression. Difficile de garder ça pour soi…
Je te souhaite de connaître le bonheur d’une maternité bientôt.
Clem dit
Bonjour Anaïs
Moi aussi, ce que j’ai trouvé le plus dur dans les premiers mois d’échec, c’est les signes que j’observais dans mon corps, qui me paraissaient toujours si différents des autres cycles. Ca me créait des espoirs fous. Maintenant que plus de cycles sont passés, j’ai fini par admettre que c’étaient des signes habituels de mes cycles, simplement je n’y prêtais pas attention avant. Il faut forcément du temps pour passer cette phase je crois…
J’espère que tu vas arriver à en parler à ton mari.Je comprends ton désarroi! En ce qui me concerne, ce n’est pas toujours simple de trouver des mots pour cette angoisse terrible
J’ai compris un beau matin le sens du terme « horloge biologique » . Mais comment expliquer quelque chose d’aussi inexplicable?? un jour pour détendre l’atmosphère sur ce sujet qui devenait tendu je lui ai montré cette petite vidéo, ça peut servir 🙂
https://www.youtube.com/watch?v=f6fSrkSK4sA&list=PLpDgQsCQmFR23HsbV0y7Mf8I_S7fgGLP_&index=14
J’ai fini par lui parler de ce que je ressentais, juste en parlant de sensation, de peurs, d’envies. Au début aussi il me disait de laisser venir. comme s’il cherchait une solution. J’ai expliqué un jour que je n’attdnais pas de lui une solution, ni d’explications, juste une oreille attentive. Et un calin. Peut-être que ça pourrait t’aider?
En tous cas je te souhaite aussi une belle surprise très bientôt.
Flo dit
Bonjour,
Qu’en est il du futur papa? Comment vit-il tout ça ? Et a t-il passer aussi des examens?
Bien trop souvent on oublie que les problèmes peuvent venir aussi de leur côté.
Bon courage et je vous souhaite très vite un beau bébé.
clem dit
Bonjour Flo,
Merci pour ton petit mot. Les médecins m’ont dit aussi que les test « ça se passe à deux ». Comme j’avais quelques alertes de mon côté, j’ai voulu d’abord me rassurer sur ces choses inhabituelles.
Mais le papa, qui est très patient est très à l’écoute, parle aussi de faire des tests. Pour le moment je ne veux pas l’inquiéter, je lui ai dit ce qu’en pensaient les médecins (un an, ect).
Je ne veux pas lui imposer mes angoisse et mes dates butoir 🙂
Sophie dit
Hello,
Je crois avoir également commenté le post de Jeanne. Car oui, comme toi, je n’ai pas supporté cette attente. Au début, c’est toujours l’enthousiasme et au fur et à mesure que les mois passent celui ci s’envole petit à petit. Car oui, c’est dur de vivre d’autre projets quand on veut un bébé, quand tu entends les grossesses de ton entourage. En parler c’est bien, mais toujours un peu frustrant d’entendre que 6 mois, 7 mois d’attente « ça va encore », « tu es jeune ». Avoir un mode de vie sain et équilibré, moi qui brûlait un peu la chandelle par les deux bouts. Et un peu sanguine j’ai bien fini par « pourrir » mon mari avec mes pleurs, ma culpabilité et mes reproches. Et c’est donc à bout, à ce 7ème mois de règles, que j’ai fini par lâcher prise … Un peu fumer, un peu picoler, faire la fête, de l’amour et de la passion. Vivre … être libre et ne pas être enchaînée à cette attente. Et là … en novembre 2015 … ça y est bébé a enfin décidé de poser ses valises.
J’ai fini par comprendre celles qui disent « il ne faut pas y penser ». Je te l’accorde c’est dur, mais j’avoue que pour moi ça a été salvateur.
Tu verras bébé finira aussi par venir et te montrer que ta patience n’a pas été vaine.
Clem dit
Merci pour ton témoignage, j’espère connaître ce même lâcher prise salvateur!!!
Le 7eme mois d’échec a vraiment été un életrochoc pour moi aussi. La fin de mes espoirs d’y arriver « facilement », « sans réfléchir ». J’ai fini par (commencer à )accepter le fait que ce n’était plus pour demain. surement comme toi tu as du faire?
Premier mois aujourd’hui sans y penser vraiment. au delà de l’impatience, c’est l’inquiétude qui est dure à gérer. Mais ton témoignage montre que ça peut marcher naturellement, même si ça prend du temps. Beaucoup de personnes semblent être dans ce cas, mais c’est si dur de comprendre pourquoi pour certaines d’entre nous c’est si long!
MELISSA dit
Je me revois quelques années en arrière, nous étions prêt. Janvier 2013 j’enlève l’implant, des cycles qui duuuureeeent (3 ovulations durant cette année 2013). Je n’en peux plus d’attendre (homéopathie et autres y sont tous passée durant cette année), je vois mon gynéco en Janvier 2014 « en mai on vous opère et on vérifie de l’intérieur que tout va bien, ensuite si toujours rien on commencera les piqures en aout » Whaaaat, 8 mois à attendre ?
Non hors de question, je sors du RDV j’appel la PMA, RDV en février, homme est ok, moi OPK, on revient en avril 2014 on me propose insémination, on dit non mon conjoint commence à 6h le matin, il ne veux pas prendre congés pour venir se titiller la nouille lol, ils me prescriront un booster pour ovuler, une écho pour voir quand déclencher par piqure cette ovulation et hop 10j après test de grossesse positif. 19 mois après avoir commencer les essais, loooong.
il ne faut pas hésiter à booster un peu les médecins et à prendre les devant.
Je suis retournée chez mon gynéco qui voulais attendre pour qu’il suive ma grossesse je lui est expliquer ce que j’avais fait après son RDV il m’as dit « Vous avez bien fait » et encore aujourd’hui quand j’y retourne il me dit « J’en parle a toutes mes patientes qui n’arrivent pas à concevoir, qu’il faut pas toujours écouter les médecins ».
Moralement nous avons nos meilleures amis dans le même cas que nous, a la même PMA avec le même docteur ca a aidée, je suis tombée enceinte en mai 2014 elle en septembre 2014, 2 filles et c’est un bonheur d’avoir partager avec eux l’attente, les désillusions, la grossesse, la naissance et le reste avec eux c’était important de ne pas être seul!
Je te souhaite un beau bébé pour 2016 !!!!! Pleins de courage !!
clem dit
Merci Melissa! ton histoire est rassurante, même si le parcours a du être long.
Sophia dit
Clémentine, je te comprends du début à la fin … J’avais aussi commenté le message de Jeanne. J’ai connu l’angoisse, les pleurs, toutes les copines enceintes tout de suite (je dis bien TOUTES), les questions qui s’entassent mois après mois, tout faire pour lâcher prise, ne pas culpabiliser, chercher les bons moments à deux.
Et puis, il y a 1 semaine, après 8 mois d’attente et 9 cycles, j’ai enfin eu la chance (et je la mesure … ) de voir apparaître cette satanée 2ème barre. Tout est encore si fragile et irréel, et je n’oublie pas qu’il y a une semaine tout était encore si douloureux …
En ce qui me concerne, le mythe du « ça marche pendant les vacances » n’est pas un mythe. Je suis partie une semaine début mars à la montagne, lâcher prise total (enfin, avec dans un coin de la tête le fait que les vacances pourraient aider, on ne se refait pas …), grosses journées de ski, des apéros à n’en plus finir avec les copains …
Il y a quelques semaines, une amie m’a dit d’insister pour commencer les tests si ça m’angoissait trop, mais malgré le fait que j’avais sérieusement besoin de réponses, plusieurs choses m’ont « raisonné »:
– j’ai vu ma gynéco au bout de 7 mois pour un bilan, et voyant ma moue inquiète elle m’a dit assez fermement « je ne veux pas que l’on s’inquiète avant cet été ». Cette fermeté m’a bizarrement fait du bien et m’a rassurée. J’avais besoin qu’on me secoue. C’était quitte ou double, j’aurais aussi pu très mal vivre ce rdv.
– mon mari n’était pas inquiet, et les tests, ça se fait à 2. Je ne voulais pas lui imposer ça avant les 1 an que l’on s’était fixés. J’imagine les tests de fertilité éprouvants pour la femme comme pour l’homme, et je me disais que je pouvais attendre les 3 mois restants pour lui. D’ailleurs, c’était ma nouvelle échéance dans ma tête : plus les prochaines règles dans X semaines, mais le bilan dans 3 mois. Et ça aussi ça fait respirer : avoir une échéance en tête un peu plus longue que 28 jours …
– Comme tu le dis si bien « Notre monde occidental ultra-optimisé ne laisse plus la place au hasard. Nous voulons tout tout de suite, tout savoir, tout prévoir, tout maîtriser ». J’ai beaucoup réfléchit sur ça. Je me suis dit que je pourrai « céder » à mon angoisse et faire des tests tout de suite pour tout maîtriser, ou arrêter de me dire que les médecins sont injustes avec celles qui attendent longtemps (j’en ai voulu aussi à la terre entière), qu’ils le font peut être parce qu’ils savent ce qu’engendrent des examens et qu’ils veulent aussi nous protéger de ça avant un délai certes très long, mais justifié …
– Mon acupunctrice m’a dit « oui, il y a peut-être un problème, mais peut-être que c’est un tout petit problème, qui se réglera très vite. Quoi qu’il en soit, dans trois mois maximum vous aurez des réponses, vous avez fait le chemin d’incertitude le plus long ».
– J’ai pensé très fort à tous ces couples qui sont en parcours PMA et (c’est très bête), mais je me disais que pour eux, je devais attendre le temps imparti.
Tout ça mit bout à bout m’a convaincue de me calmer et d’attendre jusque juin.
La phrase « un bébé ça vient quand on est vraiment prêt » je n’y crois pas. C’est culpabilisant. Il faut la sortir de sa tête. Prête, j’étais sûre que je l’étais depuis longtemps et je n’en doutais pas (plus).
J’espère que tu as des amies à qui en parler. Ne pas garder ça pour moi a été salvateur. Avoir d’autres bras que ceux de mon mari pour pleurer un bon coup aussi. Mais il faut bien choisir à qui en parler. Je me suis tournée vers les amies loin des questions de maternité. Celles qui pouvaient me faire sortir de ma torpeur par d’autres préoccupations. Je me suis légèrement éloignées des autres égoïstement pour un temps.
J’espère que mon message n’est pas « moralisateur ». Crois moi, j’ai été au fond du trou et tout ce que tu écris, j’aurais pu l’écrire. Les cycles 7 et 8 ont été les pires, je comprends ta détresse. On ne peux pas « ne plus y penser », on peut juste supporter autant que possible.
Et surtout, chacun fait selon son ressenti et sa capacité à gérer… notamment sur la question des examens …
Je te serre dans mes bras, quand on l’a fait pour moi, ça m’a tellement soulagée, et te souhaite tout le bonheur que tu peux espérer.
Clem dit
Merci mille fois Sophia. Félicitations à tous les deux, un beau bébé couette 🙂 J’espère avoir bientôt cette belle surprise aussi.je vais creuser la piste apéro /ski 😉 Et plus sérieusement, cette histoire de date butoir à plus long terme, nous nous la sommes fixée aussi il y a un mois et j’en suis soulagée. Je ne sais pas si ça marchera mais au moins ça rend l’attente plus supportable.
Je vais chercher une bon accupuncteur aussi, beaucoup de personne en parlent sur ce forum et mon chéri me pousse à y aller depuis longtemps,même avant les projets bébés. mais pas facile de trouver quelqu’un de recommandé.
Warrior Princess dit
Clémentine je te comprends à 100%! Je suis passée exactement par les mêmes choses!
L’attente, la frustration, l’angoisse et la jalousie de voir les autres réussir comme si c’était facile… J’ai commencé aussi des démarches avant les « 1 an fatidiques » au 6 ième mois d’essai (je sentais que quelque chose n’allait pas) et malgré les réticences des médecins. Au final, je suis bien contente de l’avoir fait! De mon côté tout va bien c’est malheureusement chez mon mari que ça coince… On ne saura pas avoir d’enfants naturellement, on doit passer par la PMA.
Je te conseille de lui faire faire un spermogramme pour être certaine que tout va bien chez lui aussi! Je te souhaite beaucoup de courage et parlez en à vous deux, mettre des mots sur ses angoisses c’est important. Je te souhaite dans tous les cas un beau bébé avec un superbe pyjama dinosaure pour cette année!
Clem dit
Merci! Je vous souhaite très bientôt beaucoup de bonheur aussi après le parcours PMA.
bel exemple « d’impatience » en tous cas, qui avait toute ses raisons… il me semble que dans cette science si floue en tant que femmes on reste les mieux placées pour connaître notre corps et sentir si « quelque hose ne va pas » comme tu le dis si bien!