L’accouchement de Pop’s a duré 8 minutes… enfin la poussée, parce qu’avant elle en a vu… Voici son récit d’accouchement.
{Témoignage accouchement} 3 heures de souffrance, une grosse frayeur et 8 minutes pour accoucher
Ma fille est née le jour du terme, le 13 octobre dernier. Pour moi, pas de contractions, pas de perte des eaux, rien qui pourrait suggérer un accouchement imminent. Je n’en pouvais plus d’attendre ! Le rendez-vous du déclenchement a été pris, je n’avais plus qu’à attendre.
Mais le mercredi 12, en me levant, j’ai senti quelque chose couler le long de ma jambe. J’ai eu un doute, aurais-je enfin commencé à prendre les eaux ? Pas stressée du tout, je décide de prendre mon petit déjeuner, et d’appeler ma soeur qui ne travaillait pas ce jour là pour lui proposer de me rejoindre à la maternité.
40 minutes de RER plus tard, nous voilà toutes les deux installés dans une chambre d’hôpital plutôt moche. Le verdict tombe : la poche des eaux est percée, je reste. Mais le travail n’a pas commencé. Résultat : 48h d’attente dans une chambre jaune avant de pouvoir être déclenchée.
Finalement, le travail commence !
À 19h, j’ai dit à mon mari de rentrer à la maison. Je n’avais aucune contraction, bébé n’avait pas l’air pressé, et notre chat devait commencer à avoir faim ! Un petit coup de fil à maman pour la rassurer quand soudain … Aïe, ça pique ça ! Ou plutôt, ça tire.
Aïe, mais ça continue ! J’ai de plus en plus de mal à continuer à parler, j’ai besoin de marcher et de souffler fort. Je crois que c’est parti ! Je sors ma super application pour compter les contractions.
Après 2 heures de douleur, je suis emmenée en salle de travail.
La sage-femme, trop gentille, me prévient que ce que je ressens, ce n’est rien. Monitoring installé, tout va bien. 1h30 plus tard, elle me demande comment je me sens. C’est simple, j’ai l’impression qu’un ballon de foot essaie de traverser mon utérus !
Bingo, le travail commence ! « Chéri, c’est maintenant, faut que tu viennes !« . Il est 1 heure du matin. Je suis à 3cm, et je commence à avoir vraiment mal.
Une douleur hors norme
Si jusque là j’avais réussi à dormir entre chaque contraction, cette fois, plus question de dormir. La douleur me retourne l’estomac, et après avoir été malade deux fois, je supplie pour avoir ma piqûre de péridurale. Réponse de la sage-femme « on préfère la mettre le plus tard possible, essayez d’attendre une heure« .
OK, super.
Chéri est mort de rire parce que je refuse de crier alors je divague. Et je m’en prends à tout le monde : lui (« le prochain bébé on l’adopte », « tu ne me toucheras plus jamais », « mais n’importe quoi de faire un bébé »), Ève (oui, oui, celle qui a croqué dans la pomme et provoqué Dieu qui décida « que nous accoucherions dans la douleur »), la sage-femme (elle voulait me laisser mourir, elle se moquait de moi)… Bref, n’importe quoi !
1 heure plus tard EXACTEMENT, je demande la péridurale, je n’en pouvais plus ! Les contractions s’enchaînaient sans répit. Malheureusement, la nuit, le personnel est réduit. L’anesthésiste vient de partir en césarienne d’urgence.
Ma péridurale est arrivée à 3h25. J’étais à 6 cm. Et là, tout est revenu à la normale. On s’est couché tous les deux, histoire de dormir un peu et de récupérer.
Le coeur de bébé fait des siennes
Vers 9h, alors que je suis en train de parler avec chéri, la sage-femme de jour vient me voir. Elle m’explique que le travail s’est arrêté et qu’elle doit le relancer grâce à une injection d’ocytocine (l’hormone naturelle qui provoque l’accouchement). 20 minutes plus tard, je suis pliée en deux de douleur.
Bébé vient de descendre tout mon utérus, elle s’est engagée dans mon bassin. Nouvelle injection de péridurale, et dodo.
Mais cette nouvelle piqûre m’a mis KO. J’avais le sentiment d’être complètement défoncée. Je voulais dormir, vomir et prendre une douche (ça, je ne sais pas pourquoi).
À 10h, la sage-femme est revenue me voir pour me dire qu’en bougeant, j’ai décalé le capteur du monitoring qui capte désormais mon coeur, et pas celui de bébé. Elle essaie de le repositionner, avant de changer d’expression, et de m’expliquer qu’en fait, c’est le coeur de bébé qui ralenti, et qu’il faut y aller tout de suite.
Je l’entends demander un pédiatre, et je fonds en larmes dans les bras de chéri, en lui expliquant que je suis désolée, que je suis en train de faire du mal à notre bébé, que j’ai pas fais exprès.
8 minutes plus tard, bébé est là
Mon chéri me rassure, et la sage-femme m’indique qu’il faut pousser. Il est 10h28. Je me souviens avoir fermé les yeux, m’être dit que bébé était en train de mourir, et que j’étais la seule à pouvoir l’aider ! J’ai poussé comme une dingue en donnant tout ce qu’il me restait d’énergie.
Je les ai ré-ouvert 8 minutes plus tard, à 10h36, pour attraper ma fille. Bleue. Et qui ne criait pas. À peine effleurée qu’elle était déjà repartie, dans les bras du médecin, avec mon mari. Et moi j’étais là, en train de finir le travail, mon ventre mou, vide, et sans bébé dans les bras.
Mon mari est revenue 15 minutes plus tard avec notre princesse dans les bras. En fait, elle est descendue trop vite dans mon utérus ce qui l’a fatigué. Elle n’avait plus assez de force pour cracher le liquide amniotique qu’elle avait dans les poumons. Elle est magnifique, et en pleine forme.
La sage-femme me rejoint, me félicite et m’informe que je fais partie des accouchements les plus rapides de la maternité !
Aujourd’hui, Bébé Lou a 7 mois, et elle est en pleine forme !
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Pop's dit
Pour le prochain accouchement, je ne les laisserai pas me faire attendre jusqu’à 6cm, c’est clair !!
Lisouille dit
Il est tout simplement scandaleux que l’on ne t’ai pas donné de péridurale avant. A partir de 3cm, c’est normalement possible. Si c’était les hommes qui accouchaient, peut-être que ce genre de choses n’arriverait pas ? Pourquoi te faire attendre encore ? A mon avis l’anesthésiste n’était pas trop dans le coin, et donc ils t’ont fait poireauter…
Banane dit
Hé bah!
Je sais que ces choses-là arrivent, mais je trouve l’hôpital un peu léger sur ce coup.
J’ai eu la péridurale à 2cm, à chaque fois : je n’aurais jamais tenu jusqu’à 6, chapeau!!
Félicitations pour l’arrivée de la miss.