Manon et son chéri sont en essais bébé depuis plus de deux ans maintenant. En parcours AMP (ou PMA), elle se demande comment arriver à garder espoir après tant de mois et d’années d’essais bébé. Comme elle le dit si bien, le plus dur ce n’est pas l’attente, c’est l’incertitude. Voici son témoignage.
{Témoignage} Parcours AMP : le plus dur ce n’est pas l’attente, c’est l’incertitude
Bonjour La mariée en colère, bonjour chers lectrices,
Je suis Manon, j’ai 27 ans, bientôt 28, et je suis mariée depuis 4 ans. Fidèle lectrice du blog depuis plusieurs années, j’écris aujourd’hui dans l’espoir de me libérer un peu, d’avoir vos conseils et vos expériences. Voilà 2 ans et 4 mois (chaque mois compte dans ce genre de parcours) que chéri et moi voulons et essayons d’avoir un bébé (bien plus longtemps que l’envie est là pour moi). Nous décidons donc que j’arrête la pilule, un peu comme ça du jour au lendemain, en se disant que cela pouvait prendre quelques mois (6 tout au plus j’espère). En effet, dans notre famille, nos 3 sœurs sont tombées très rapidement enceintes, pourquoi ce serait différent pour nous ? De plus, nous sommes en pleine rénovation d’un grand corps de ferme, donc rien ne presse vraiment, si bébé se fait attendre, cela nous laissera le temps de lui construire un petit cocon.
Quand l’envie d’un bébé est plus forte que la raison…
Oui mais malgré les travaux, l’envie est là, plus forte que tout. Sans le dire à mon chéri, j’espère au plus profond de moi que bébé s’installera rapidement dans les semaines à venir. Naïve que je suis… Mais voilà, les semaines et les mois passent et toujours pas de règles en vue. Je décide donc de faire des test de grossesse mais tous sont négatifs. Au bout de quelques mois, je me décide à appeler ma gynéco. Elle me prescrit une prise de sang pour me rassurer, pour elle rien d’inquiétant, il faut le temps que tout se remette en place. Confiante, je fais donc cette prise de sang. 3 semaines après, un appel de ma gynéco « Oui madame, bonjour. Il faut qu’on se voit, il y a un problème dans votre prise de sang« . Par téléphone elle me parle d’infertilité et de tout plein de mots médicaux que je comprends à peine. Et là tout s’écroule, je pense au pire, « nous n’aurons peut être jamais d’enfant ».
Ma gynéco me prescrit du Duphaston ainsi que du Clomid, pour elle le problème vient du fait que je n’ovule pas. Je commence donc le traitement sans trop savoir à quoi m’attendre. Malheureusement, le traitement ne me permet pas d’ovuler. Après 4 mois d’essai, ma gynéco stoppe Clomid et nous envoie en AMP (anciennement PMA). L’AMP qui me faisait tant peur, et que je redoutais tant. L’AMP représentait pour moi un échec, un parcours long et sans résultat. Je m’en faisais tout un monde et pourtant, aujourd’hui elle est devenue mon quotidien…
Nous voilà donc 2 ans après l’arrêt de ma pilule
Nous nous retrouvons devant ma nouvelle gynéco d’AMP. Après seulement 10 minutes d’entretien et de questions, elle met enfin des mots sur ce que j’ai « vous avez ce qu’on appelle un SOPK, un syndrome des ovaires polykystiques« . Je m’effondre d’incompréhension. Pourquoi avoir mit tant de temps à trouver ce que j’avais ? Pourquoi mon ancienne gynéco est-elle passée à côté de ça ? Moi-même, j’ai toujours eu le doute d’avoir un SOPK. Google étant devenu mon meilleur ami, tous mes symptômes correspondaient au SOPK. Bref, au moins maintenant on sait ce que j’ai, je reprends confiance et espoir. Retour à la case départ.
Ma nouvelle gynéco me prescrit une simple stimulation par injection. Cela consiste à se piquer chaque jour pendant plusieurs jours afin de permettre l’ovulation. En plus des piqûres, je dois me rendre tous les 2/3 jours à l’hôpital afin d’avoir des échos et des prises de sang pour s’assurer de la réussite du traitement. Avant de commencer j’appréhendais beaucoup, j’avais peur de la fatigue, de l’échec, de la gestion entre les RDV et mon boulot. Heureusement j’ai une directrice très compréhensive qui me soutient depuis le début. Aujourd’hui, tout cela fait partie de ma vie. Finalement je ne me sens pas plus fatiguée que cela, je n’ai aucun effet secondaire, et surtout le traitement fonctionne.
Le traitement fonctionne mais les résultats négatifs s’enchaînent…
Après 3 mois d’injection, nous refaisons le point avec ma gynéco qui nous conseille de passer à l’étape suivante : l’insémination artificielle. Nous avons confiance en elle, nous acceptons. D’après elle, cela pourrait donner un petit coup de pouce et nous aider à avancer après tant d’attente. Nous démarrerons le mois prochain, toujours avec les mêmes injections, mais cette fois-ci, chéri devra mettre la main à la patte (c’est le cas de le dire ! ^^).
Aujourd’hui je décide de vous écrire afin d’avoir vos conseils. De nature positive, j’ai pourtant du mal après tant de temps à garder espoir. Je ne sais pas si c’est une manière pour moi de me protéger en me préparant d’avance à être déçue, ou alors un second sens que cette fois-ci ça ne va pas marcher. Jusqu’à présent, chaque veille de prise de sang, de test de grossesse, je ne me faisais pas d’illusion, j’ai su que ça allait être négatif. Je ne ressentais rien en moi, mise à part les douleurs d’avant règles. Cela n’empêche pas la déception, ce serait bien trop facile.
Alors oui je sais que le mental fait beaucoup, qu’il faut y croire coûte de coûte, quoi qu’il arrive (X personnes n’ont cessées de me le répéter). Mais lorsque cela fait 2 ans qu’on ne connait que les déceptions, qu’on se relève tant bien que mal, comment garder espoir et s’attendre à autre chose qu’un – sur le test de grossesse ?
En écrivant je me rends compte à quel point 2 ans et demi peut paraître dérisoire pour des couples qui ont attendus 5 voire même 10 ans avant de pouvoir serrer leur bébé, leur enfant, dans leurs bras. Malgré cela, je n’arrive pas à relativiser. Je ne cesse de le dire, mais dans ce parcours, le plus dur ce n’est pas tant l’attente, mais l’incertitude. Se battre, persévérer, mais contre qui ? Pourquoi ? Je suis certaines que le jour où nous tiendrons notre enfant dans les bras, toutes ces épreuves et ces larmes seront derrière nous. Mais qui peut m’assurer que ce jour arrivera ? Et si nous ne devenions jamais parents ? Cela arrive quand même à de nombreux couples qui n’ont pourtant cessé d’y croire et qui l’ont souhaité plus que tout, malheureusement.
2 ans et demi que le parcours pour avoir un bébé a commencé…
Cela a été long et à la fois j’ai l’impression d’avoir arrêté ma pilule hier. Nous avons tout essayé afin d’aider mère nature : ostéopathie, reiki, hypnose, homéopathie, énergéticienne, et je vois également une psychologue. En rentrant en AMP, nous avons également décidé de parler à notre entourage de nos difficultés. Maintenant qu’ils savent, ils sont d’un réel soutien. J’ai également mon chéri, mon mari, qui est là pour essuyer mes larmes, pour écouter mes doutes, et me faire rire en toutes circonstances. Heureusement qu’il est là ! Ces épreuves auront eu au moins le pouvoir de nous rendre plus forts, encore plus amoureux et sûrs du futur et de notre couple.
Pour finir, j’aurais un seul conseil à donner à toutes les femmes, mais aussi les hommes, qui ont des difficultés à avoir un enfant. N’ayez pas honte, de soyez pas gênés de parler de vos maux et vos difficultés. Soutenons-nous dans cette épreuve et sachez que vous n’êtes pas les seuls à traverser tout cela.
Merci à tous pour votre écoute. Merci à La mariée en colère de nous laisser la parole. Et à bientôt j’espère avec une bonne nouvelle qui sait 🙂
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
audrey dit
Manon, je ne sais pas si vous lirez mon commentaire, mais je souhaite apporter mon témoignage,
Arret de la pilule en 2019, pendant que mon conjoint et moi faisons construire notre maison, donc pour nous il n’y avait pas de pression, a ce jour en 2022, toujours pas de bébé!
pendant un temps j’étais déprimé, j’avais meme la rage quand une femme plus jeune que moi dans mon entourage tombait enceinte facilement, ou quand j’entendais des mamans se lamenter souvent a propos de leurs enfants, je vis loin de ma famille (9 000 km), ce qui m’arrangeait beaucoup au moins j’évite la fameuse question « et vous le bébé c’est pour quand » et puis avec le temps je me suis dit « pourquoi me rendre malheureuse pour un etre vivant qui ne viendra peut être jamais? est ce que mon bonheur dépend vraiment de ca? », maintenant je prefere me concentrer sur les personnes qui existent réellement qui m’entoure, j’ai un conjoint super, mes deux parents en bonne santé, je me concentre la dessus et ca va mieux !j’envisage même de passer les fêtes de fin d’année avec la famille ! vous avez eu le courage d’aller en AMP, cela ne doit pas être facile, au moins vous aurez tout tenté, moi je n’ai toujours pas le courage de faire des examens! aujourd’hui vous êtes peut être maman? je vous le souhaite en tout cas, sinon tout mon soutien dans cette épreuve!
Stefy dit
Bonjour à toutes,
De lire tous vos témoignages me rend tellement triste, car nous avons également traversé tout ça.
Cela fait quelques mois que nous sommes ensemble, mais tellement sur l’un de l’autre, que nous décidons de ne plus nous protéger et laisser faire la nature.
Mon futur mari avait connaissance de difficultés de fertilité, nous nous sommes donc dit que cela prendrait le temps que ça prendrait, et surtout nous ne voulions pas rentrer dans des protocoles prises de tête… (mega lol quand vous lirez la suite).
2 mois après je suis enceinte! Nous étions fous de joie, sans trop y croire tellement que c’était incroyable (7ans d’essai avec son ex).
Je vais à la première Echo toute seule, afin de ne pas s’enflammer tout de suite, et la le Gynéco confirme que tout va bien et que BB est bien la.
Malgré tout, nous attendons que le première trimestre passe, et arrive la première écho… ou Mr était venu car après 3 mois on commence enfin à y croire… mais là, la Gynéco ne parle pas et pose sa main sur mon bras… j’ai compris tout de suite… BB était la… mais son cœur ne battait plus… le monde s’écroule… notre monde rêvait à 3… et la des semaines atroces … prise de médicament pour l’expulsion, nous voulions s’éviter un curetage… 2eme prise de médicament car premier insuffisant… mais fini en curetage car risque d’infections … qui se passe bien si ce n’est que nous avons un deuil à faire de ce petit bout.
On nous conseiller d’attendre quelques mois avant de reesayer (curetage)… et la 3 mois après test +… joie immense mais qui n’aura durer que quelques jours… 2eme épreuve mais tout de même moins douloureuse.
Nous revoyons la Gynéco 1 an plus tard, car rien depuis, pour elle pas de souci, je suis tombée enceinte 2 fois, ça va marcher. On lui demande quand même si nous ne devrions pas consulter, elle nous dit que nous, que de toute façon Ca ne fait pas 2 an que nous sommes ensembles, non mariés, du coup pour entrer en PMA se serait compliqué.
Bon ok, message réconfortant, on cherche pas plus loin.
Et les mois passent… rien…
Une amie nous conseille son Gynéco, qui peut accompagner des stimulations ovariennes, sans que nous allions dans un centre PMA.
Il nous fait faire un tas d’examen, et la la nouvelle tombe : insuffisance ovarienne, qui nous exclut de la PMA en France. 3eme épreuve…
Nous prenons la décision (après des mois de larmes, incompréhension…) de consulter dans une clinique en Espagne.
Une nouvelle aventure démarre… 1ère fiv transfert de 2 embrayons… résultat –
2eme fiv transfert de 2 embrayons … résultat –
3eme fiv transfert de 2 embrayons… résultat –
Nous n’avions plus d’embrayons…
Mon mari voulait tout arrêter, il ne supportait plus ce que je devais subir (traitements/trajets/ et déceptions). Je ne savais plus quoi faire, car en effet le plus dur, c’est de ne pas savoir si ça allait marcher.
J’ai fait quelque chose que je n’avais jamais fait avant. J’ai consulté une voyante (recommandé par une amie à qui elle avait dit des choses qui s’était réalisées). Pour elle aucun doute nous allions être parents, mais pour cela elle voyait que nous allions être aidés.
Du coup, me revoilà rebooster pour un nouveau cycle, cette fois ci moins d’embrayons :4 au total.
Transfert de 2.
Quelque jours après le transfert on nous appelle pour nous dire que les 2 autres n’avaient pas évolués et que du coup ils ne seraient pas cryoconserves. Pour moi douche froide, il fallait attendre 15 jours avant de faire le test…
Je n’y croyais plus… et nous n’avions plus d’embrayons.
Le 14/08/2019 : je fais un test urine … ++++
Je ne voulais pas y croire… mon mari arrive dans la Sdb : je lui montre en lui disant : « on s’emballe pas »… c’est ce qu’on s’est dit pendant 6 mois!
Aujourd’hui notre bébé a 16 mois et est avec nous.
Nous n’avons pas profité et vécu cette grossesse, 9 mois de stress… j’étais la seule des mamans en cours d’accouchement à avoir hâte d’être au jour J, la tenir dans mes bras.
Donc quels conseils : aucun en réalité, car chaque histoire est unique, et cette longue aventure de 5 ans nous a fait comprendre que nous ne pouvons rien décider, que la VIE est un miracle, et qu’il faut y croire car quand on l’a tenu dans nos bras, nous avons tout oublier.
Courage à toutes et tous, car c’est une aventure que nous vivons à 2, réussissez à vous réjouir des grossesses des autres en vous disant qu’un jour ce sera votre tour.
Belle journée remplie d’espoir à toutes celles qui attendent.
Juliette dit
Bonjour,
Votre histoire me fait beaucoup penser à la mienne.
En essai bébé depuis 2ans et demi, après 1 an essai, ma gyneco l’envoi en PMA, les examens ne sont pas terribles, une trompe de bouchée et un sopk. Mais on me dit que ce n’est pas non plus impossible de tomber enceinte naturellement. Une première fiv en octobre, 1 seul embryon, et 15 jours après le transfert, le monde s’écroule. Test de grossesse négatif, j’y croyais tellement parce que ma gyneco y croyait vraiment. Entre temps, déménagement. Le première fiv a fait que mes cycles se sont régularisés. Obligé de recommencer les démarches dans un nouveau centre de PMA. Là on m’annoncent que je n’ai pas de sopk. Tant mieux !! Mais à l’échographie, on me trouve de l’endometriome sur l’ovaire droit. On me prescrit une IRM. Pas possible, on me rassure d’un sens pour en rajouter une couche de l’autre. Ma deuxième fiv devait avoir lieu début avril, mais stoppée par le covid. Impossible également de faire l’IRM.
J’ai profité de ce temps pour prendre du temps pour moi, manger sainement, me mettre au yoga et au fertility yoga. J’ai bu de la tisane pour favoriser les essais bébé. Bref, j’ai changer beaucoup de choses.
Verdict, je suis enceinte de 9 semaines. Je n’y croyais pas. J’ai fait un test urinaire au cas où car quelques symptômes mais je ne voulais pas y croire. J’ai fait une prise de sang, positive. Mais trop peur qu’il y ai un problème. J’ai fait une écho anticipé, j’ai pu entendre son cœur. Je me suis enfin rendue compte qu’il était là. J’attends maintenant l’écho du premier trimestre, mais toujours énormément de peurs. Après tant d’attente, tellement peur que quelque chose se passe mal.
Mais comme quoi, tout peut arriver. Je ne croyais plus possible que ça marche naturellement. Mes proches n’arrêtent pas de me dire que c’était psychologique et que les médecins avaient dû se tromper dans les examens. 🤦♀️. Moi je crois que le fertility yoga et la tisane ont beaucoup joué.
Je vous envoi plein de pensées positives et tout mon soutien.
Jen dit
Chaque parcours est tellement différent… Nous avons consulté en PMA après près de eux ans d’essai infructueux. Chacun aviat des soucis : des zozos pas hyper dynamiques et une ovulation aléatoire et pas toujours de bonne qualité. On a eu une date pour commencer le traitement. On attendait juste que mes règles arrivent pour l’entamer. Elles ne sont jamais venues. Petit-Pois a pris place, sans aide. Par contre, on devait passer par la fiv à la base pour augmenter nos chances.
C’est un parcours difficile où on se pose plein de questions, même sur son couple. Si tu as des peurs, des craintes… n’hésite pas à consulter la psychologue de la pma. Elle connaît très bien les problématique et l’aspect médical.
Personne ne peut t’assurer à 100% que cela fonctionnera, mais les chances sont plutôt élevée maintenant. Courage !
Eve lormieres dit
Bonjour a toutes.
Essai BB depuis plus de 3 ans, au bout d’un an et demi on décide de consulter avec un gynéco de PMA conseillé par ma gynéco.
Après tout les tests verdict : une réserve ovarienne faible par rapport à mon âge. Je me dis que c’est quand même possible punaise, c’est pas comme si j’en avait pas du tout!
4 inséminations artificielles avec entre temps biopsie du sein droit car kyste, qui s’avère être benin, ouf!
Avec bien sûr entre temps l’entourage qui annonce les grossesses du premier puis du deuxième et qui ont du mal à comprendre quand on s’éloigne un peu d’eux pendant quelque temps.
Poursuite PMA avec Fiv.Ponction au début du confinement, très douloureuse. 4 embryons, trop contents!
Transfert le 16 juin, bien décidée a ce que ça marche et positive plus que jamais. Vertige, douleur de petites règles, on y croit. Prise de sang hier négatif.
Je ne sais plus quoi penser. Heureusement que j’ai un homme extraordinaire.
La question que je me pose souvent c’est : qu’est ce qu’il change dans vos tête, dans votre corps, dans votre vie quand ça marche? Est ce que vous vous dites ah be c’est pour telle raison que ça a marché ?
Merci d’avance
Jen dit
Pour ma part, quand ça a marché, l’envie de bébé était toujours très présente mais n’était pas la seule chose importante dans ma vie. Grand et beau voyage pendant l’été, reprise d’étude et donc pas mal de boulot, nouvelle vie dans une autre ville… Je ne sais pas si ça a aidé, mais fécondation il y a eu. L’aspect psychologique peut jouer à priori, mais je ne le vois pas comme « arrête d’y penser, c’est pour ça que ça marche pas » mais plutôt qu’en étant positive et optimiste sur l’avenir, il y a plus de chance que ça fonctionne.
Carole dit
Bonjour,
Tout ce que tu décris dans ton témoignage fait fortement écho en moi. J’ai 28 ans, cela fait bientôt 2 a’s que nous sommes mariés et 14 mois (si peu !) que j’ai arrêté la pilule, moi aussi du jour au lendemain. Je nous revoie encore nous dire : « et on ne se mettra pas la pression ! »
J’ai toujours eu des cycles irréguliers. Et cela a recommence à l’arrêt de la pilule. En décembre, après 3 cycles en 8 mois, je consulte ma gynéco. Prises de sang répétées en cours de cycle : anovulation. Rien de grave me dit elle, on va prendre du Clomid et tout ira bien. Premier cycle sois Clomid en février, excellente réponse mais pas de fécondation. Mars, le confinement, on prend la décision de ne pas retenter le Clomid. Les prises de sang montrent que j’ai ovulé seule, mais pas de fécondation. Entre temps, mon frottis de col est pathologique et la priorité devient maintenant de faire des biopsies du col (ce sera fin juillet). En attendant donc, pause dans le projet bébé et la stimulation. Que c’est dur. Long. Épuisant. Qu’il est difficile d’entendre des annonces de grossesse dans l’entourage, des copines raconter par le menu tout ce que leur bébé fait de super génial extraordinaire… J’ai du mal à rester en contact avec elle. Trop de « jalousie ».
On me dit d’arrêter de penser à l’infertilité. A ce manque du bébé. Honnêtement, est ce que c’est possible ? Je n’y arrive pas. Ma maman me rappelle que jusque là j’ai toujours eu de la chance dans ma vie. C’est vrai. Mais là, c’est difficile.
Je te rejoins, chaque parcours est unique : plus ou moins long, prenant, complexe. Mais derrière chaque test de grossesse négatif, nous partageons toutes ce même désarroi.
Courage à nous toutes !
Swig dit
Pour moi les pires epreuves dans se parcours… C’est les premiers examens…et quand tu arrive à la 4eme FIV.
Quand à chaque rdv les résultats vont te guidé vers… Soit IAC, FIV, FIV ICSI, donneur, adoption… Et quand au début du parcours on te parle de toutes ces options… Et que dans ton couple c’est à ce moment là où il faut poser les choses et se dire jusqu’à quel point on peux et on veux aller. Jusqu’où êtes vous prets à aller par amour… Jusqu’où seriez vous prets à ce que l’autre renonce à ses gènes, et pourquoi lui et pas toi,.. Faire le deuil d’une grossesse… Faire le deuil de nos gènes… Faire le deuil… De l’enfant…
1ere fc, 1 ère grossesse ce n’est pas se que tu imaginé…fc à la maison puis curetage car hemorragique…hôpital et tout le tralala mais bon tu te dis… Ça fait mal… Mais c’est la faute à pas de chance… 2 fc… Tu te dis c’est la faute à pas de chance bis… 2 FIV 3 fc… Aller on laisse encore un doute à pas de chance… Tu te relève à chaque fois… Tu continu à espérer parce que qu’il y a encore des essaies possibles… 3fiv 1 seul embryon…. L’étau se resserre… Tu commence à tout miser pour que se soit la bonne. Tu fais tout les médecines parallèles possibles et inimaginables… 4eme fc… Ton monde s’écroule… Ta dernière chance est là… Mais comment faire pour aller plus loin pour ne pas la gâché… Et si…? Tout ses questionnements des premiers rdv resurgissent… 7 ans que nous attendons se miracle… Jusqu’où allons nous pouvoir aller? Faut il se donner une limite…?
Voilà se que t’apprend la VIE dans ce parcours… Que tu n’es qu’un petit pion, maître de rien…
CREPEAU dit
Je suis comme vous. Cela va bientôt faire 2 ans mais nous gardons espoirs. Aujourd’hui, je dois perdre du poids pour faire une FIV. Avec le nouveau protocole du au Covid. Maintenant, je fais tout pour atteindre le poids demandé par mon gynécologue. Il faut garder espoir. J’espère que ça marchera pour vous. L’important est d’avoir un gynécologue avec qui vous vous entendez bien.
Cécile dit
Bonjour, à quoi correspond le nouveau protocole dont vous parlez ? Perte de poids, quel est le lien ? Merci. Et plein de courage !
Lucie dit
Bonjour Manon, je voulais t apporter mon témoignage en espérant que ça pourra te rassurer un peu. Nous avons mon mari et moi commencé les essais bébés il y a 2 ans et demi et comme toi ce temps m’a parru si long, bien sur il y a l’impatience mais il y a surtout cette question angoissante « est-ce que ça finira par fonctionner un jour? ». J ai commencé les examens au bout d’un an d’essais, avant ça on nous demande d’être patiente, pendant des mois les examens s’enchaînent et on me dit que tout va bien, mais au bout de quelques mois j apprend que finalement il y a un gros kyste endometriosique sur l’ovaire droit, finalement il y a de l’adénomyose, finalement mon ovulation est présente mais mes hormones sont très faiblardes… on commence direct avec les piqûres et la surveillance pour déclencher une ovulation, il était prévu une insémination artificielle directement car j ai 32 ans et ma réserve ovarienne n’est pas incroyable, mais elle est annulée le jour même car personne ne nous avait prévenu pour les risques de virus du zika (nous étions rentrés de voyage depuis 5 mois). Je me suis dit que j ovulais déjà, qu’il n’y avait pas de raison que ça fonctionne mieux avec juste des hormones et j’ai fait une fois de plus un test de grossesse en étant sure par avance d’un résultat négatif, mais le résultat a été positif. Malheureusement on m’a annoncé que j’avais perdu ce bébé a 12 semaines lors de l’échographie, j avais pourtant entendu le coeur battre à 9 semaines, parfois le sort s’acharne.. ensuite il y a eu le covid 19 et l’impossibilité de se relancer dans ce parcours AMP, l’attente encore, mais voilà la nature a enfin décidé de nous donner un coup de pouce 4 mois après, je ne sais pas si la première grossesse a aidé mais je suis aujourd’hui enceinte de 9 semaines et les nausées permanentes que je n’avais pas du tout la première fois me rassurent. Je pense que ça se joue a pas grand chose, chaque étape est une grande chance de plus, il manque peut être à ton corps un tout petit déclic. L’attente est très longue je sais, mais on oublie tout quand ça finit par fonctionner. Je te souhaite un bon courage, tu es jeune, ça finira par fonctionner! Notre couple n’a jamais été solide et confiant, je crois comprendre que ce sera aussi ta plus grande force.