Caroline a vécu 2 expériences difficiles. Que ce soit concernant son mariage ou sa grossesse, les deux se sont mal terminé. Mais la jeune femme est pleine d’espoir et elle a un beau message à faire passer à toutes les femmes qui pourraient passer par là. Voici son témoignage.
{Témoignage} Mariage, grossesse, au bout du tunnel, il y a le soleil
Bonjour,
Je viens apporter mon témoignage dans l’espoir qu’il puisse peut-être aider quelques femmes, et me sentir un petit peu plus légère aussi car c’est important de parler de notre histoire, de ce qui nous a marqué.
Un mariage qui se termine un mois après le « Oui »
Après 10 ans de vie de couple, à 28 ans, un job et une vie au top, nous nous marions par une journée parfaite. Tous les détails sont réfléchis depuis des mois, l’ambiance, la décoration, nos tenues etc…
MAIS… la journée a beau être parfaite, notre mariage ne l’est pas.
1 mois après notre passage à la mairie, mon mari me dit être perdu. Il me quittera 3 mois plus tard, quand épuisée de sa non décision, je la prendrai à sa place, alors qu’il ne bougera pas le petit doigt. Après une longue remise en question et un suivi psychologique, je m’en suis très bien remise et je lui en suis même parfois reconnaissante tellement j’ai mûri et trouvé la personne qui me correspond parfaitement à ce jour.
Le témoignage de mon mariage a juste pour but de rappeler à toutes les jeunes demoiselles que tout peut partir en vrille le jour du mariage, l’essentiel c’est quand même tout cet amour qui vous unit.
Qu’un mariage réussi ce ne sont pas les bonnes dragées et la déco parfaite, mais c’est l’union de votre amour dans la durée. Ça fait relativiser…! 🙂 parfois il faut savoir lâcher prise sur les petites choses sans importance et revenir à l’essentiel pour cette journée.
Refaire sa vie et découvrir la maternité avec ses joies et ses peines
4 ans après, me voilà donc heureuse en couple et enceinte. Dans ma famille toutes les femmes font des fausses-couches précoces ou tardives. Je m’y attends et n’arrive pas à me détendre. Les jours passent et j’attends mes premiers examens. Le jour de l’écho de datation, la boule au ventre je me rends seule (covid oblige) à l’examen et j’entends le plus joli des sons. Je me sens maman à ce moment là. Je suis aux anges. Tout nos proches sont au courant.
Quelques semaines plus tard, j’ai quelques petites traces de sang.
Je ne m’inquiète pas vraiment. J’ai une culotte blanche je me dis que je n’avais peut être pas fais attention. Et puis ce petit cœur je l’ai entendu, c’ets donc parti. J’appelle quand même la sage-femme et les urgences gyneco qui me rassurent : les spottings ça arrive souvent. 3 jours après c’est un peu plus alors on saute sur l’occasion en riant d’y aller à 2 en se disant qu’en plus on pourra peut-être faire une échographie ensemble parce qu’on reste persuadés que je suis angoissée mais que tout va bien.
Mon ventre est tendu c’est que tout va bien ?
Covid toujours… Mon amoureux est laissé dans le couloir. Cela l’a énormément peiné d’ailleurs. Plus tard il me dira : « je suis un papa qui a perdu son bébé dans un couloir« . Je fais un test urinaire. On me dit qu’il y a peu de perte que ça a l’air d’aller mais qu’il faut quand même une échographie. Là je vois que le flux sanguin ne se fait plus, qu’il n’a pas grandi mais je ne veux pas comprendre. Jusqu’aux mots douloureux mais bienveillants de l’interne.
C’est terminé.
Je hurle ma peine. Moi qui suis si polie et qui ne déborde jamais. Je ne peux pas arrêter mes sanglots.
Mon compagnon me rejoint et cette interne m’explique, me dit savoir la peine que cela procure et me dit que je n’y suis pour rien. Que malheureusement il y a eu un problème mais que ce n’est pas moi.
Je la remercie infiniment pour sa bienveillance et ses mots même si ce jour-là je n’ai rien pu lui dire, je suis heureuse d’avoir été prise en charge par cette médecin. Elle n’a pas minimisé ma peine. Je me sentais presque gênée de pleurer autant à 7 SG. Je sais que ça pourrait être bien pire, que ça ira un jour mais je débordais de tristesse.
Je l’ai revue en contrôle et elle m’a demandé comment j’allais. Ça a l’air de rien mais je me suis sentie écoutée et légitime dans ma douleur. Elle m’a aidée aussi à aller mieux : quand je m’en voulais je pensais à ses mots.
Aujourd’hui, 2 mois après, je pleure encore sans raison. Et j’ai l’impression de ne pas pouvoir en parler vraiment dans le sens où peu de personne peuvent comprendre. J’ai souvent l’impression que c’est passé, mais ça reste une cicatrice profonde.
Une amie avait fait 2 fausses-couches précoces mais malgré son récit on ne peut pas comprendre. Elle est là seule personne avec qui je me sens entendue.
Aux autres je dis que j’avance, que ça va. Pour ne pas les mettre mal à l’aise et puis à part avancer que faire d’autre ?
Mon compagnon est très présent mais ne comprend pas l’entièreté de ma peine.
J’ai consulté une psy pour en parler.
Pour m’aider à envisager sereinement une autre grossesse.
En tout cas, je sais encore plus, au plus profond de moi-même, que je veux être mère et je me sens prête à affronter toutes les prochaines nausées avec le sourire.
Commence maintenant la reprise des essais bébé.
J’ai toujours été « cool » : ça arrivera, on va pas calculer les dates etc… Mais ça vire à l’obsession. Je ne mets pas de pression à mon conjoint mais j’avoue que je connais mes périodes d’ovulation et que j’organise plus de soirées coquines à ces moments là.
J’aimerai rester légère mais j’ai hâte de revoir 2 petits traits sur mon test de grossesse et de sentir mon ventre tendu.
Et même si pour le moment tout est flou, je suis persuadée qu’un petit bout écourtera bientôt nos nuits.
Parce que même les moments difficiles passent, et qu’au loin, il y a toujours un joli soleil 🙂
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L dit
Bonjour,
Comme je vous comprends. J ai fait une fausse couche l année dernière j avais egalement témoigne ici … ( adieu babyshark)…
Les semaines sont longues , la douleur est là mais on apprend à vivre avec car on n oublie jamais… et puis un jour sans s y attendre on fait un test car on a un ressenti et la il est positif … c est parti pour des mois d angoisse … écho de datation prévue le lundi où le confinement sera annoncée … donc stress , examens répétés , suivi en visio … papa qui peut assister à rien mais au final le petit bonhomme est né le 14 octobre !
Vous n oublierez pas mais je suis persuadée que vous aurez bientôt ce bonheur de vivre une grossesse entière … et la prochaine le suivi sera différent ! Plein plein de courage et de bonnes ondes à vous ! Ne vous mettez pas la pression