Ana a accouché il y a 5 semaines, et elle découvre que le post-partum est loin d’être une partie de plaisir. Elle n’aborde pas le sujet des douleurs ou des lochies, mais plutôt la brutalité psychologique. Les pleurs, la fatigue, l’impuissance. Oui, c’est très dur de devenir maman, et on ne le dit pas assez aux jeunes femmes qui rêvent de tomber enceintes.

{Témoignage} Je ne pensais pas que c’était si dur d’être maman
Bonjour à toutes les jeunes mamans, lectrices du blog
Moi c’est Ana, j’ai eu 27 ans il y a quelques mois. Cette année, je me suis fait le plus beau des cadeaux : j’ai donné naissance à mon premier enfant le lendemain de mon anniversaire. La grossesse s’est bien passée, mais j’avais vraiment peur de l’accouchement. Peur de la douleur, d’une éventuelle épisiotomie, d’une possible césarienne, ou de ne pas arriver à supporter les contractions tout simplement.
Je suis une personne très stressée en général et surtout je suis quelqu’un qui aime tout contrôler, alors vous imaginez pour mon accouchement. J’appréhendais ce moment comme jamais, et finalement je l’ai bien vécu. Moins de 12 heures de travail, et finalement, malgré toutes mes appréhensions tout s’est bien passé.
Mais c’est après que les choses sont devenues plus noires : le post-partum
Et oui ! Le manque de sommeil, les pleurs de bébé, on m’avait bien préparée à l’accouchement, au côté physique, mais ceci, toute cette endurance psychologique de l’après, en revanche, je ne m’y étais pas du tout préparée ! Les jours à la maternité c’est bien beau mais quand on rentre à la maison avec bébé c’est tout autre.
Bientôt 5 semaines que j’ai accouché et il n’y a pas un jour où je me dis pas « pourquoi t’étais si pressée d’avoir un enfant ? ». C’est facile les gens qui disent « faut vivre au rythme de bébé, quand il dort vous dormez » alors cette phrase me fait tellement rire ! Même si t’es au bord de l’épuisement, il est impossible de dormir à n’importe quel moment de la journée ! Il y a tellement de choses à faire, je n’étais tellement pas préparée à ce qui allait arriver. ce stress, cette angoisse, cette fatigue. C’est comme les pleurs, ce moment où tu te dis « mais qu’est ce qu’il a à la fin ?« , ce sentiement d’impuissance face à ce petit être humain qui hurle et que l’on ne sait pas comment soulager.
Ce n’est pas toujours évident d’être une jeune maman, loin de là.
Je rêve de reprendre le travail
Tous les matins en me réveillant, prête à affronter ma journée, je me dis « allez relativise, bientôt tu pourras reprendre le travail » oh la ! Oui ! Je donnerais tout pour y retourner.
Enfin voilà, 5 semaines que ma vie a changée mais sincèrement, je ne trouve pas que ce soit en bien pour moi. Je ne peux pas être hypocrite en disant aux autres jeunes femmes « c’est magnifique de devenir maman, tout est parfait » non c’est faux, pour moi c’est un enfer.
Je reste quand même persuadée que donner la vie est la plus belle chose qui peut nous arriver, le meilleur reste à venir. Mais pour l’instant c’est très dur, physiquement mais aussi et surtout psychologiquement.
Vous souhaitez publier votre histoire sur le blog ? Déposez votre témoignage mariage ou témoignage maternité ici.
Salut j ai l impression de me lire !! J etais autant heureuse que deprimée. Mais je te trassure plus le temps passe et mieux on se sent. Mon fils a 4ans et je suis pleinement heureuse. Mais il m a fallu 1 an pour retrouver un equilibre maman-travail-vie sociale.
J ai toujours aimé etre mere mais au debut je me sentais exactement comme toi. Mon mari en revanche n a jamais eu cette sensation etant donné que sa vie a moins changée.
L’être humain est bien fait et oublie les moments difficiles pour lui permettre d’avancer. Il ne faut surtout mettre bout à bout les mauvais moments. Il faut passer un mauvais moment et l’oublier avant de rentrer dans le prochain moment moment. Sinon la frustration s’accumule, la dépression s’installe, on ne voit pas le bout.
Mais il arrive ce bout, ça va être moins dur, plus cyclique, plus predictible. Tu vas sentir les mauvais moments arriver et tu mettras des solutions en place, ou à accepter la situation plus facilement. Tu vas te permettre plus de choses, plus de sorties, plus de souplesse. Ça va te faire du bien. Après, c’est jamais vraiment rose, même à 2 ans quand il commencera à parler, tu seras pleine de frustrations😅 mais c’est un apprentissage de réussir à dépasser le mauvais moment, à ne plus lui donner d’importance après que la crise soit passer. Malheureusement tout le monde n’y arrive, c’est dur pour mon mari par exemple (au point qu’il n’envisage pas un 2eme) alors que pour moi, c’est juste un mauvais moment à passer pour accéder à des moments plus agréables d’échange et de rythme (a 3 ans 😁)
Allez courage, il faut tenir. Parlez en, sortez en laissant papa s’en charger un peu. Pouvoir s’aérer l’esprit permet de relativiser.
Aie ça sent la dépression, je me revois 8 ans en arrière, je me suis sentie abandonnée de tout le monde, mes amies n’ayant pas d’enfants n’étaient pas là pour moi, j’ai sombré dans un trou noir. J’aimerais te dire que la période nouveau né ne dure que 3 mois, que tout bientôt ton bébé va te sourire, te reconnaître, mieux dormir. Que d’un coup d’un seul tu vas tomber en amour de ton bébé. Mais tu es dans le dur, et pour un premier c’est impossible de prendre du recul. Quand tu auras plus de temps (et tu en auras ! Cette période intense ne dure pas toute la vie !), va consulter un psy pour que cette période n’entache pas durablement ta vie. Devenir mère ce n’est pas anodin et remet tout en question. Plein de courage !
Déjà sache que tu n’es pas seule à avoir ce sentiment.
Depuis la naissance de mon premier bébé, j’ai cette idée qu’au final j’aurais probablement été plus heureuse sans enfant. Juste parce que ma vie aurait été moins frustrante, plus facile, plus libre de faire ce que je voulais. Et les petits bonheurs liés au fait d’avoir un enfant ne compensent pas tout ca.
Malgré ça, nous avons décidé d’avoir un deuxième enfant ! Et clairement, on a trouvé ca plus simple et plus agréable. Et les moments de bonheurs se multiplient ! Donc tu vois, ca peut/va s’améliorer.
D’ailleurs avec le temps, tu comprendras mieux ton enfant, la fatigue et le stress diminueront et tu pourras profiter de ton bébé et de ta bébé. Alors courage et patience !
En attendant, n’hésite pas à parler de ton mal être à des amis/membres de ta famille bienveillants ou à des professionnels de santé. Ca aide beaucoup.
Merci pour ce témoignage !!! si on en avait plus des comme ça, au lieu d’avoir des mères qui partagent les « tout va bien » sur les réseaux et que en off disent qu’elles sont à bout, et bien on se sentirait moins mère indigne quand on pense de telles pensées.
Je te rejoins sur tout et c’est très dur au début. La mienne a 10 mois et crois moi, ça passe même s’il y a encore des moments toujours durs à passer car à chaque fois que qq chose se règle, autre chose apparait.
Mais les gens qui disent ce n’est « QUE du bonheur : ce n’est pas vrai !
Je t’invite à lire aussi mes mots si cela peut t’aider : https://www.blogs.lamarieeencolere.com/mademoiselle-lattachiante/articles/a-toi-maman-indigne
Et surtout, surtout, je te souhaite bon courage.C’est normal de penser « pourquoi j’ai fait ça » mais, et tu le dis très bien à la fin : c’est une des plus belles choses que de donner la vie et ça ira mieux, il faut t’accrocher, te faire épauler par les gens autour de toi et surtout te dire qu’un jour ça ira mieux c’est sur !
Tu es FORTE et COURAGEUSE et en tant que maman tu vas y arriver !
Merci de ton article et du courage que tu as de dire ce que tu ressens vraiment !